Des capsules à suicide devraient bientôt faire leur apparition en Suisse !
Cette capsule à l'allure de sarcophage serait selon son inventeur le futur du suicide assisté...
Écrit par Noa Gonzo Rombo le
Si elle est mise sur le marché, c'est une machine qui peut révolutionner le suicide assisté. Inventée par l'ancien médecin australien Philip Nitschke, cette capsule appelée Sarco (diminutif du mot sarcophage) permet à la personne qui se donne la mort d'activer elle-même le mécanisme.
Une capsule gérée de A à Z par l'utilisateur
Dans une interview donnée au média SwissInfo, le médecin a expliqué plus précisément le fonctionnement de sa capsule : "La capsule est posée sur un équipement qui va inonder l’intérieur d’azote, réduisant rapidement le niveau d’oxygène de 21 % à 1 %. La personne se sentira un peu désorientée et pourra se sentir légèrement euphorique avant de perdre conscience. Le tout dure environ trente secondes. La mort survient par hypoxie et hypocapnie, c’est-à-dire par privation d’oxygène et de dioxyde de carbone, respectivement. Il n’y a pas de panique ni de sensation d’étouffement."
Ce n'est pas la première invention de l'ancien médecin. Spécialisé depuis 2015 dans la problématique de la fin de vie, il a inventé d'autres appareils dont le CoGen, un masque facial qui dégage du monoxyde de carbone, et l'Exit bag, un grand sac en plastique avec un cordon permettant de le fixer autour de son cou.
Bientôt mise sur le marché en Suisse ?
La Suisse est l'un des pays les plus avancés sur la question du suicide assisté. L'année dernière, ce sont près de 1300 personnes qui ont choisi de mettre fin à leur vie de manière assistée.
À l'heure actuelle, c'est grâce à l'ingestion de pentobarbital de sodium liquide et avec l'aval de plusieurs médecins, dont un psychiatre, que le suicide assisté est possible. Avec sa capsule, Philip Nitschke souhaite supprimer cette étape et la remplacer par une intelligence artificielle qui délivrerait un code d'accès après un simple test en ligne.
Pour l'instant, il n'existe que deux capsules (la troisième étant en cours d'impression aux Pays-Bas) mais l'inventeur espère pouvoir les mettre à disposition de la Suisse dès l'année prochaine.
Les Éclaireuses