Les femmes qui prennent la pilule depuis l’adolescence ont un taux de dépression 130% plus élevé
On le sait, la pilule et les hormones en général ont des effets très néfastes sur notre santé, physique comme mentale. Saviez-vous qu'elle augmente considérablement le risque de dépression ?
Écrit par Alice Legrand le
20 heures.
Le réveil de votre téléphone sonne, et ce depuis de nombreuses années. En effet, vous avez commencé à prendre la pilule à l'adolescence, que ce soit pour un effet contraceptif ou pour réguler des problèmes hormonaux. Créée en 1956, elle est cependant légalisée en 1967. De plus en plus de femmes commencent alors à obtenir des prescriptions, et la liste des effets secondaires s'allonge de plus en plus. On se souvient de Marion Larat, jeune femme de 19 ans qui avait fait un AVC suite à la prise de sa pilule.
Mais si elle est tant utilisée, c'est parce que c'est l'un des contraceptifs les plus efficaces : elle l'est à 99,7% en condition optimale, contre 92% en "vie réelle". Évidemment, ces chiffres sont vrais si le contraceptif est utilisé parfaitement. Si ce n’est pas le cas, les pourcentages peuvent baisser, entraînant un risque plus élevé de grossesse non désirée. Plusieurs facteurs peuvent rendre votre pilule inefficace.
Depuis de nombreuses années, les chercheurs travaillent sur la création d'une contraception masculine. Même si on peut se demander si l'arrivée d'une pilule masculine serait vraiment adoptée, aussi bien du côté des femmes que des hommes.
Sept femmes nous avaient expliqué pourquoi elles ont décidé d'arrêter la pilule. En effet, quand on voit tous les effets aussi bien physiques et mentaux, ça fait peur. Une récente étude menée par l’Université d’Uppsala vient de révéler que les femmes ayant commencé à prendre la pilule à l'adolescence auraient un taux de dépression 130% plus élevé.
La pilule contraceptive combinée, responsable de symptômes de la dépression
Therese Johansson, du Département d’immunologie, de génétique et de pathologie de l’Université d’Uppsala est formel : "Bien que la contraception présente de nombreux avantages pour les femmes, les praticiens et les patientes doivent être informées des effets secondaires identifiés dans cette recherche et dans les précédentes".
L'université a donc décidé de sortir des chiffres de cette étude menée sur 260 000 femmes de la naissance à la ménopause, et les résultats sont affolants : les femmes qui ont commencé à utiliser des pilules contraceptives à l’adolescence présentent des symptômes de dépression de 130 % plus élevée.
Des effets qui font peur, mais qui ne sont pas étonnants
Le chercheur explique : "La puissante influence des pilules contraceptives sur les adolescents peut êtreattribuée aux changements hormonaux provoqués par la puberté. Comme les femmes de ce groupe d’âge ont déjà subi des changements hormonaux importants, elles peuvent être plus réceptives non seulement aux changements hormonaux, mais aussi à d’autres expériences de vie".
Les autres moyens contraceptifs hormonaux n'ont pas été étudiés lors de cette étude, mais on peut s'imaginer que tout ce qui contient des hormones modifie notre corps et donc peut avoir des effets importants aussi bien physiques que psychologiques.
Les chercheurs affirment vouloir continuer leurs études, afin de mettre en lumière des phénomènes et permettre aux femmes d'avoir toutes les cartes en main pour choisir au mieux leur contraception.
Enjoy,
Les Éclaireuses