Chez Weinsanto, le drama est à l’honneur (et on adore ça)

Coup d'envoi pour le marathon de la mode parisien. Le premier à passer au tableau est Weinsanto, un jeune créateur bourré de talent, qui nous a servi un collection divinement dramatique.

Écrit par Juliette Gour le

Oui, c'est encore la Fashion Week. Cette fois, c'est le prêt à porter femme pour l'hiver 25-26 qui défile dans les rues de Paris. Le Marais bouillonne et les restaurants sont tous pleins, c'est signe que les fashions sont bien dans leur capitale. En ce premier jour de show, on commence en douceur. C'est Weinsanto qui a eu l'honneur de lancer ce marathon de la mode avec un défilé ni demure, ni mindful. Au quiet luxury, on préfère les volumes élaborés et les silhouettes qui dégoulinent de style (et d'argent). Mi-donna italienne, mi-cartounesque, la femme Weinsanto se mue dans un costume du quotidien qui a le privilège de tout rendre dramatique : grandes capes, tissus brillants et accessoires XXL, rien n'est jamais trop chez Weinsanto et on ne pourra pas lui en vouloir : avec un monde aussi triste, on s'autorise volontiers à rêver un peurêver un peu.

Une voix

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Weinsanto FW 25-26

En guise de bande son, Victor Weinsanto a fait le choix de la musique live. Au micro, Camille Lelouche, une des muses des créateurs, a donné de la voix pour accompagner le ballet des mannequins dans une complainte dramatique à souhait, qui nous rappelle les fados portugais.

Une couleur

Pas de doute, chez Weinsanto, le gris domine. Du souris à l'argenté en passant par le grey denim, la mode est grise pour le jeune créateur, comme si elle était le miroir de mood général. Le monde va mal et donc la mode aussi.

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Weinsanto FW 25-26
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Weinsanto FW 25-26
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Weinsanto FW 25-26

Ce qui renforce ce sentiment, ce sont les positions des mannequins, délicieusement étudiées : elles enroulent leurs bras au niveau du cœur, comme pour protéger les attaques de l'âme. Heureusement, certaines se positionnent en amazones, conquérantes et fières, prêtes à en découdre.

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Weinsanto FW 25-26

Une coupe

Chez Weinsanto, l'hiver prochain, le manteau se porte (très) long, sur des robes (très) courtes ou devient l'unique pièce d'une silhouette.

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Weinsanto FW 25-26
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Weinsanto FW 25-26
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Weinsanto FW 25-26

Il est là tout le paradoxe de la mode dramatique : on aime les extrêmes et on ose pour ne pas regretter. Ainsi, en plus du manteau ceinturé, on ose la fourrure (synthétique) blanche et la cape longue en denim... Juste parce qu'on peut se le permettre.

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Weinsanto FW 25-26
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Weinsanto FW 25-26