Mais qu’y a-t-il dans l’univers magique de Marc Jacobs pour l’été 2025 ?
Spoiler : plein de jolies choses.
Écrit par Juliette Gour le

Bibidi-bobidi-bou. Depuis plusieurs saisons déjà, Marc Jacobs explore les formes et les volumes à travers ses collections, développant presque un amour pour la mode cubique. Dans son univers fantasmé, les jupes y sont hyperbouffantes, les épaules démesurées (oui, plus qu'en 80) et les chaussures sont surréalistes.
Pour l'été 2025, la douce fantasy de Jacobs continue. Présentée le 3 février, cette collection repousse encore les limites de la créativité du maître. Au programme : des robes dignes de poupées, des paillettes et des chaussures tout droit sorties de nos livres d'enfant.
New York vibre (enfin)


La grande pomme n'est plus ce qu'elle était. La mode est revenue à Paris, capitale éternelle de la mode. Heureusement, Marc Jacobs est là pour relever la barre et proposer de la création. Au "ready to wear" très ricain, Jacobs lui préfère une mode presque expérimentale et c'est pour ça que l'on aime la maison. En guise de podium, il a choisi les couloirs de la bibliothèque publique de New York, un lieu où les idées s'entrechoquent et où l'on s'autorise encore à rêver.
Exploration des corps et des volumes
Sur une note posée sur les sièges du public, on pouvait lire "Courage, period". Un titre sobre qui raisonne avec l'actualité, comme si la mode était l'armure divine qui nous permettait de tout affronter. C'est peut-être à ça que servent les rembourrages sur les épaules des tailleurs fous : à encaisser les coups de la vie. Du courage, il va en falloir pour continuer à vivre dans un pays qui devient fou et Jacobs en a conscience. Comme quoi, la mode, ce n'est pas que du beau, c'est aussi de la poésie.
Dans les volumes, on semble parfois apercevoir un hommage assumé aux robes Comme des Garçons de la fin des années 90. Les volumes repoussent les règles de l'anatomie et proposent une lecture plus cartoonesque du corps humain. Quelques fois, on a l'impression de voir défiler nos créations d'enfance, celles qui habillaient nos poupées, avec beaucoup d'idées, mais peu de talent. Comme si, pour Jacobs, le inner child était la source de la créativité (et on veut bien y croire).
On s'attarde sur les chaussures
Évidemment, les volumes sont beaux, mais notre regard s'est surtout accroché aux chaussures. Certains les jugeraient importables, mais idéales pour la sorcière de minuit de notre enfance. On aime l'exagération du pointu, qui laisse entendre que les bouts carrés ne feront pas long feu sur nos chaussures. On aime aussi les nœuds XXL, parce que la mode demure, c'est bien trop conservateur.


En fait, on aime surtout cette collection parce qu'elle nous permet d'espérer le meilleur, et on en a bien besoin en ce moment. La mode comme un médicament ? On veut bien y croire, c'est le plus chic des placebos.

