Comment ça les hommes de la Gen Z ne veulent plus mettre de préservatifs ?

Malgré les campagnes de prévention sur les rapports sexuels protégés dans les lycées, le préservatif semble perdre de sa popularité chez les jeunes. Un rapport récent de l'Organisation Mondiale de la Santé révèle une baisse significative de son utilisation, surtout en Europe, avec un nombre croissant de jeunes refusant de s'en servir, notamment chez les garçons.

Écrit par Camille Cortot le

Le préservatif n’est plus au goût du jour chez les adolescentsL’Organisation Mondiale de la Santé tire la sonnette d’alarme. Malgré les campagnes de prévention martelées dans les lycées, un nombre croissant d’adolescents choisit de s’en passer, ignorant les risques liés aux MST et IST.

Un nombre significatif de jeunes, notamment de garçons, refuse catégoriquement d’utiliser un préservatif. Si cette baisse d'utilisation qui inquiète beaucoup - notamment par rapport aux risques qu'elle engendre - elle souligne aussi un réel problème de société, avec une éducation sexuelle qui peine à convaincre et à protéger, mais aussi une charge mentale qui continue de peser principalement sur les femmes.

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Sortir couvert n'est plus une priorité pour les djeun's  

Entre 2004 et 2022, l'étude menée sur plus de 200 000 jeunes de 15 ans actifs sexuellement dans 42 pays différents, montre qu'il y a une baisse d'au moins 10% d'utilisation de préservatifs chez les jeunes. On passe de 70% à 61% chez les garçons et de 63% à 57% chez les filles en Europe.

C'est un fait, la capote est de plus en plus délaissée et ça augmente considérablement les risques de MST et d'IST. Pour preuve, on observe déjà une  hausse de maladies sexuellement transmissibles sur le continent et le Centre Européen de Prévention et de contrôle des maladies tire lui aussi la sonette d'alarme. 

La charge contraceptive continue de peser sur les femmes 

Cependant, pas de capote ne veut pas dire pas de protection, notamment contre la grossesse. Mais c'est évidemment les femmes qui sont concernées. Pillule, sterilet, implant, il existe plusieurs contraceptions féminines, avec une liste interminable d'effets secondaires comme des problèmes hormonaux, des douleurs empirées, (et ce n'est qu'un bref aperçu des problèmes qui peuvent être engendrés par la contraception). 

L'étude de L'OMS montre qu'une partie de la jeunesse masculine refuse catégoriquement de porter un préservatif, considérant que c'est à la femme de se protéger. Alors que les mentalités évoluent, que le féminisme s'affirme, la charge contraceptive repose encore et toujours sur les femmes. C'est à croire que les choses n'ont pas tant changé que ça. 

L'idée selon laquelle c'est à la femme de prendre la responsabilité de se protéger pour deux est encore très ancrée. Récemment un couple de youtubeurs a choqué les internautes, affirmant que c'est à la fille de se protéger, et qu'un garçon qui met une fille enceinte c'est bien moins grave qu'une fille qui tombe enceinte.

L'influenceuse suivie par presque 2 millions de personnes sur Instagram, s'est fait vivement critiquer sur ses idées encore sexistes qui donnent un mauvais exemple aux jeunes filles qui l'écoutent. 

Des failles qui persistent dans l'éducation sexuelle 

Ce constat inquiétant souligne l'échec d'une éducation sexuelle encore trop peu présente. Face à ce refus, l'importance d'éduquer sur ce sujet apparaît plus cruciale que jamais. La vision de la sexualité reste encore très patriarcale, avec des jeunes femmes pour qui prendre la pilule dès 15 ans est devenu une norme, et des garçons pour qui le porno mainstream est la seule référence. L'éducation sexuelle n'augmente pas le nombre de rapports, elle permet simplement d'avoir une activité sexuelle respectueuse et intelligente. 

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Santé Sexuelle|sexe
Camille Cortot

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