À la surprise générale (non), les femmes embarquent aussi leur charge mentale en vacances
La charge mentale ne prend pas de vacances ! Comme à leur habitude, les femmes sont celles qui planifient souvent les vacances pour toute la famille. C'est en tout cas ce que nous confirme cette étude.
Écrit par Alice Legrand le
Pas de répits pour les femmes ! Dans le monde professionnel, ce sont souvent celles qui organisent les pots de départ, les petits déj d'intégration ou même qui passent les commandes de café... On appelle ça le travail invisible au bureau. Et c'est littéralement l'équivalent pro du travail domestique.
À la maison, les femmes ont souvent une plus grosse charge mentale puisqu'elles sont souvent, malgré elles, en charge des courses, du ménage, de l'organisation du planning des enfants, de l'élaboration des menus de la semaine. Et si vous avez l'impression d'aider votre compagne - "Moi je ne suis pas comme ça, je fais les courses et le ménage" -, posez-vous la question. Est-ce vous qui prenez l'initiative ? Est-ce vous qui réfléchissez à ce qu'il faut acheter ? Est-ce vous qui y allez par vous-même ? Car bien souvent, ce n'est pas le cas : "Je vais aller faire les courses pour t'aider, dis-moi ce dont il y a besoin"... Et bien, il suffit d'ouvrir le frigo !
Une récente étude, menée auprès de femmes par la plateforme de bons plans VoyagesPirates, révèle que pendant les vacances, la charge mentale continue d'être aussi inégalement répartie.
Les vacances riment avec repos... Mais pas pour tout le monde
Chaque été, c'est la même rengaine. C'est vous qui au printemps commencez à réfléchir à une destination, c'est vous qui rabâchez qu'il faut prendre les billets avant que les prix n'augmentent, et c'est vous qui prévoyez l'itinéraire et les activités une fois sur place. En famille, entre amis ou en couple, c'est très souvent aux femmes que cette tâche revient.
Et ce n'est jamais de tout repos. En plus de votre charge mentale quotidienne, vous avez dû passer des heures à préparer le voyage, et la veille au soir, vous êtes toujours en train de penser aux valises des enfants - et même peut-être de votre conjoint. Ce qui est sûr, c'est que 58 % des femmes admettent s’occuper de TOUT pour les voyages.
Alors, c'est normal que 81% d’entre elles s’estiment très responsables de la réussite de leur séjour !
Seules 40% des femmes partagent les tâches liées au voyage avec leurs compagnons de vacances
Moins de la moitié des femmes répartissent les tâches avec les autres personnes avec qui elles voyagent... Mais même lorsqu'elles essaient, 46% d'entre elles trouvent que les missions ne sont pas équitablement réparties.
La grande majorité des répondantes est formelle : voyager avec des enfants, c'est avoir une plus grande charge mentale, puisque l'on doit penser pour eux - et c'est normal. Alors quand en famille, la femme se retrouve à réfléchir pour elle, son conjoint et ses enfants, elle prend vraiment la totalité du voyage à sa charge.
Sauf que pendant les vacances, s'il y a des imprévus ou que quelque chose a été mal anticipé, ce sera sur les femmes - qui ont tout organisé - que la faute retombera. Et souvent, ce seront elles qui trouveront aussi les solutions ! Alors forcément, ça stresse 63% des femmes, et 6% vont encore plus loin en exprimant que cela peut ruiner leurs vacances.
Et une fois en vacances, qui fait quoi ?
D'après l'étude menée par VoyagesPirates, pendant le voyage, 48 % des femmes s’occupent des tâches du séjour, comme la gestion des repas, les courses ou encore les lessives. Tandis que 50% les divisent avec leur(s) compagnon(s) de voyage... Ça commence enfin à évoluer un peu !
Au niveau des activités, les femmes sont plus nombreuses à faire des compromis sur leurs goûts personnels pour satisfaire le groupe. Sur le panel interrogé, 54 % affirment en faire parfois et 21 % souvent. Et très peu se sentent valorisées pour cela : 47 % ont le sentiment que leur travail de planification n’est pas apprécié à sa juste valeur ! Et seules 20% se sentent valorisées pour ça. Quand on parle de travail invisible, ce n'est pas pour rien.