Les rides, la plus grande peur de la Gen Z
Crème anti-rides à 25 ans, lifting préventif à 30 ans… Vieillir est devenu l'une des plus grandes peurs des jeunes femmes d'aujourd'hui. Pourquoi les générations Y et Z, pourtant en pleine jeunesse, redoutent-elles autant les effets du temps ?
Écrit par Camille Croizé le
Les filtres Insta et les crèmes antirides dès 25 ans, ça vous parle ? Pour les femmes des générations Y et Z, vieillir semble être devenu une vraie source d’angoisse. Pourquoi ces jeunes femmes, en plein dans leurs meilleures années, redoutent-elles autant les effets du temps ? Entre pression des réseaux sociaux et diktats de la beauté, on fait le point sur ce phénomène qui touche une génération théoriquement plus connectée à l'acceptation de soi.
À quel point la gen Z a-t-elle peur de vieillir ?
Alors qu’on nous répète sans cesse que la jeunesse est la plus belle période de la vie, une tendance semble se dessiner chez les générations Y et Z : les jeunes femmes ont de plus en plus peur de vieillir. D’après une étude américaine menée par Talker Research auprès de 2 000 femmes américaines réparties équitablement par génération, la génération Z (56 %) et les millennials (57 %) seraient nettement plus stressées par le vieillissement que la génération X (46 %) et les boomers (31 %).
Le fait est que ces générations sont plus anxieuses face au vieillissement que leurs aînées est difficile à croire mais c'est pourtant une réalité. Mais pourquoi ce phénomène prend-il autant d’ampleur aujourd'hui ? À une époque où l’on prône l'acceptation de soi et la beauté naturelle, il semble pourtant que le regard des autres et les normes sociales pèsent encore très lourd.
En même temps, compliqué de se défaire des injonctions faites aux femmes depuis des décennies alors que notre société est encore (et toujours) dominée par les hommes.
Pourquoi les jeunes générations ont peur de prendre de l'âge ?
La peur de vieillir n’est pas nouvelle, mais elle touche aujourd’hui les jeunes femmes de façon particulièrement intense. En cause, la pression croissante de l’image et de la perfection physique imposée par les réseaux sociaux. Les générations Y et Z grandissent dans un monde où l’apparence est constamment scrutée et jugée.
Les filtres, les retouches, et les standards de beauté irréalistes font que les premières rides ou cheveux blancs sont perçus comme des ennemis à abattre, même chez les plus jeunes. Résultat ? Les Gen Z et Y se retrouvent stressées à l’idée de paraître "vieille" bien avant d’en avoir l’âge et finissent par accumuler les crèmes sur leur visage (en espérant gagner quelques années de tranquillité).
Les générations Z et Y soumises aux éternels diktats de la beauté
En matière de beauté, ces jeunes femmes sont loin d’avoir la vie facile. Les réseaux sociaux ont amplifié la quête de perfection, et le moindre signe de vieillissement peut rapidement devenir un complexe. Le sondage réalisé par Talker Research révèle que près de 56 % des femmes de la génération Z et 57 % des millennials sont stressées à l’idée de vieillir.
Conséquences ? Les jeunes femmes investissent dans des soins coûteux, suivent des routines skincare à rallonge - la trend "morning shed" illustre parfaitement ce phénomène - et pensent déjà au botox préventif à 25 ans.
Les signes du temps sont devenus l’ennemi numéro un à combattre, sous peine de ne plus correspondre aux standards imposés par la société et ses algorithmes. Pour ces générations, la beauté semble encore être un critère de validation sociale, et la vieillesse, une menace.
Sur les réseaux, les jeunes prônent l’acceptation de soi
Heureusement, un vent de révolte souffle sur les réseaux sociaux. De plus en plus de jeunes femmes se lèvent contre ces injonctions à la jeunesse éternelle et prônent l’acceptation de soi. De plus en plus d’influenceuses mettent en avant des posts sans filtre où elles célèbrent leurs rides, leurs imperfections, et encouragent à aimer sa peau telle qu’elle est. Ce qui est sûr c’est que le mouvement #Realskin à toute sa place dans notre société.
Les célébrités qui tout au long de leur carrière ont été soumises à des diktats oppressants - les forçant à se plier à des règles extrêmement strictes, parfois même dangereuses pour leur santé - c’est le cas, par exemple, de Monica Bellucci ou encore Pamela Anderson - se dressent aujourd’hui contre ces injonctions patriarcales.
Nombreuses sont les A listers qui prônent l’acceptation de soi et qui rappellent quotidiennement que l’âge et la beauté ne vont pas de pair. Se montrer sans maquillage, ne pas forcer sur le Botox, ne pas changer sa routine makeup sous prétexte que l’on a pris quelques années : voilà le message de toutes ces femmes qui n’hésitent pas à balayer l’âgisme de leur vie.
Le message à retenir ? La beauté ne se résume pas à une apparence figée dans le temps. Pour beaucoup, il est temps d’accepter que vieillir fasse partie de la vie, que cela peut aussi être synonyme de maturité et de confiance en soi. De plus, avec des campagnes qui célèbrent la diversité et des marques qui prônent de plus en plus l’inclusivité et l’authenticité, les choses commencent enfin à changer.
Alors, vieillir est-il vraiment une malédiction ou un passage naturel à embrasser ? Si les générations Y et Z semblent encore divisées sur la question, une chose est sûre : il est temps de revoir notre définition de la beauté, et peut-être même de réapprendre à aimer les petites traces que la vie laisse sur nos visages.