Inventing Anna : une histoire vraie qui cartonne sur Netflix
Du mensonge, de l'action, une affaire policière... Tout ce qu'on aime pour passer notre dimanche après-midi devant une série Netflix ! Voici Inventing Anna !
Écrit par Anastacia Gautier le
Netflix nous a encore impressionnées cet hiver en nous proposant Inventing Anna, qui fait déjà sensation sur la plateforme. C'est un numéro 1 en France, à peine une semaine après la sortie de la série.
De quoi parle Inventing Anna ?
Une journaliste qui doit faire ses preuves enquête sur l'affaire Anna Delvey, l'héritière allemande, légendaire sur Instagram, qui ne s'est pas contentée de voler les cœurs du gratin new-yorkais, mais qui les a aussi dévalisés ! Anna est-elle juste la reine de l'arnaque... ou carrément la nouvelle héroïne du rêve américain ? Entre Anna et cette journaliste se tisse un lien à la fois sombre et drôle qui oscille de l'amour à la haine. Anna attend son procès et Vivian se bat contre la montre pour répondre à la question qui passionne New York : qui est vraiment Anna Delvey ? Voici le synopsis de la minisérie déjà dispo sur Netflix.
Au casting, vous pourrez retrouver Julia Garner, qui interprète Ruth dans Ozark, ainsi qu’Anna Chlumsky et Arian Moayed.
Et si on pouvait penser à une histoire totalement inventée, vous seriez bien étonnée !
Inventing Anna est tirée d’une histoire vraie !
Inventing Anna est basée sur un article du New York Magazine : "Comment Anna Delvey a trompé les fêtards new-yorkais", écrit par Jessica Pressler, également productrice de la série. Une histoire qui paraît plutôt culottée, mais qu'a bien vécue Anna Delvey.
De son vrai nom Anna Sorokin, la jeune arnaqueuse avait pour but de créer une fondation d'art contemporain à New York. Évidemment, Anna Sorokin n'avait pas d'argent et s'est donc mise à se faire passer pour une riche héritière allemande afin d'obtenir deux prêts de 50 millions de dollars dans deux banques américaines puis de louer un bâtiment historique : La Church Missions House.
C'est lors de son voyage au Maroc que Rachel DeLoache Williams, son amie du Vanity Fair, s'est rendu compte de la fausse identité d'Anna Delvey lorsque celle-ci l'arnaque en lui faisant croire qu'elle lui remboursera un hôtel hors de prix. Ne voyant pas son argent revenir, elle décide de dénoncer son amie au FBI, qui commençait déjà à réunir des dossiers sur l'arnaqueuse aujourd’hui sortie de prison.
Rachel DeLoache Williams a d'ailleurs écrit un livre à la suite de cette histoire : My Friend Anna: The true story of the fake heiress of New York City.
Netflix a payé une très grosse somme pour raconter l'histoire d'Anna Delvey
Après la lecture de l'article de Jessica Pressler, difficile pour les producteurs de télé de ne pas voir un beau projet pour les écrans. L'histoire était bien trop captivante pour ne pas être adaptée ! D'ailleurs, Netflix et HBO étaient bien du même avis puisque les deux chaînes de production n'ont pas tardé à faire leur offre pour adapter l'article publié dans le New York Post et le livre écrit par Rachel DeLoache Williams.
Julia Garner, l'interprète d'Anna Delvey dans la série Inventing Anna, avait elle-même senti le potentiel lorsqu'elle a lu le fameux article en 2018. Elle a révélé à Buzzfeed : "J'ai senti, quand j'ai lu l'article, qu'ils en feraient un projet. L'histoire était bien trop bonne."
D'ailleurs, Netflix était bien décidé à s’accaparer les droits de l'histoire d'Anna pour confier le projet de raconter son récit dans une série à Shonda Rhimes et son équipe. Selon Insider, la plateforme de streaming aurait payé 320 000 dollars pour avoir le droit d'adapter la vie d'Anna Delvey dans une série. L'argent aurait ensuite été réparti pour payer les différentes amendes et charges d'Anna.
Comment Anna Delvey utilise l'argent payé par Netflix pour les droits de la série
Selon un rapport d'Insider, Anna aurait utilisé 199 000 dollars de l'argent versé par Netflix pour rembourser les banques à qui elle devait de l'argent et 24 000 dollars pour régler les charges de l'État. Elle aurait également payé 223 000 dollars en frais de dédommagements et amendes et 75 000 dollars pour payer les honoraires de son avocat.
Et attendez, les comptes ne s'arrêtent pas là ! En plus de ces frais remboursés grâce à Netflix, Anna Delvey a accepté de payer 70 000 dollars en frais de restitutions qu'elle doit toujours à la banque Citibank, une des nombreuses institutions financières qu'elle avait escroquée. Selon le Wall Street Journal, elle aurait déjà payé 100 000 dollars pour rembourser la City National Bank, à qui elle devait également de l'argent.
Normalement, le gouvernement américain n'autorise pas les personnes ayant commis des crimes sur le territoire à profiter de l'argent généré par leurs crimes, dans le cadre de la loi "Son of Sam". La justice américaine avait ainsi gelé les fonds d'Anna, l'empêchant de toucher l'argent lié à la série. Le Bureau des Services aux Victimes (Office of Victim Services) avait donc exercé son droit de confisquer la somme payée par Netflix à Anna Delvey en 2020.
Cependant, la justice américaine a récemment autorisé Anna à utiliser les fonds pour rembourser ses victimes. En bref, ce qu'il faut retenir c'est qu'une fois qu'Anna Delvey aura remboursé tout ce qu'elle doit aux banques et à l'État, il ne lui restera plus grand-chose...
Anna Delvey regarde la série inspirée de sa vie depuis sa cellule !
"Suis-je si insupportable ?" C'est la réaction qu'a eue Anna Delvey, Sorokin de son vrai nom, en visionnant la bande-annonce de la série. Elle a pu continuer de se découvrir derrière un écran, et pas que, puisqu’elle a regardé la série derrière les barreaux de sa cellule quelques jours avant la sortie Netflix.
Libérée en février 2021, elle est de nouveau arrêtée par les services d'immigration un mois après. Elle attend désormais son transfert vers l'Allemagne. C'est donc depuis une cellule qu'Anna a pu visionner le programme.
On ne peut imaginer les émotions qu'elle a ressenties lorsqu'elle a découvert sa vie à travers une autre. Entourée de journalistes, elle a réagi à la série, restant silencieuse puis riant aux éclats. Elle confie quand même qu'il est "étrange de voir sa propre vie appartenir à quelqu’un d’autre".
Enjoy,
Les Éclaireuses