3 attitudes à adopter pour mieux appréhender sa rupture amoureuse

On dit souvent qu'après une rupture amoureuse, on doit traverser certains étapes ou mettre un certain temps pour faire notre deuil... Mais c'est faux. Un deuil, ça ne se contrôle pas. Chacun l'appréhende à sa manière. On peut simplement choisir d'essayer de, au mieux, l'accueillir.

Écrit par Marie Ordioni le

Durant une rupture amoureuse, on reçoit généralement des milliers de conseils et avis de la part de nos proches,  connaissances ou professionnels - quand il ne s'agit de magazines ou blogs, n'est-ce pas ? -. Aussi bienveillants ces témoignages soient-ils, ils peuvent rapidement biaiser notre vision, et interférer avec nos sentiments. Nous donner envie de rentrer dans un carcan bien plus que de vivre, comme on l’entend, notre séparationEn réalité, il n’y a pas de bonne ou de mauvaise manière de réagir à cette épreuve. C’est ce qu’explique Claire Petin, psychologue et thérapeute de couple, au magazine Femme Actuelle.

En effet, on nous confronte souvent à un schéma type, une moyenne de temps à "respecter", des étapes à surmonter avant de, réellement, guérir. Pourtant, "ces étapes (déni, colère, marchandage, dépression, acceptation…) ne doivent pas constituer une norme. La personne endeuillée ne passe pas forcément par toutes ces phases et elles ne sont pas successives. Le risque est de rajouter de la souffrance à la souffrance de la rupture car certains pourraient penser qu’ils ne vivent pas la séparation comme ils le devraient?", détaille l’experte. Autant qu’il "n’y a pas de vérité universelle sur la durée. Elle est variable selon les histoires."

Bien que chaque rupture amoureuse soit unique et propre à chacun, la professionnelle nous donne néanmoins desattitudes à adopter pour mieux l’appréhender.

Faire preuve de souplesse

De chaque séparation résulte des émotions. Et même si, comme expliqué plus haut, on ne peut pas se référer à un schéma à proprement parler, un ordre dans lequel on devrait "normalement" les éprouver, on va quoi qu’il arrive en ressentir "plus ou moins intensément comme la rancœur, la tristesse, la culpabilité ou encore la colère. Tous ces ressentis sont valables.", détaille la psychologue.

L’essentiel n’est en fait pas de savoir quand on va ressentir quels sentiments, mais plutôt comment on va les accueillir. Plus on va se focaliser sur eux et prendre les choses à coeur, plus on risque d’y penser. Les faire durer. Et donc, faire trainer notre deuil. À l’inverse, le fait de les recevoir avec plus de souplesse et flexibilité peut nous aider à lâcher du lest. "La colère par exemple ne s’installe pas de manière trop intense. Le deuil n’est pas linéaire et les sentiments tout comme l’humeur peuvent fluctuer et être aléatoires. Pour les personnes qui ont plus de souplesse, de flexibilité psychologique, le deuil peut être moins difficile.", constate la professionnelle. Même en étant de nature plus rigide, rien n’est impossible : tout est question de travail sur soi.

Accepter

L’un va avec l’autre : le fait de faire preuve de souplesse va nous permettre d’accepter nos sentiments. D’accepter la situation. D’accepter cette fin de relation. "Faire le deuil du nous et l’acceptation de la fin peut être très difficile.", insiste Claire Petin. Pourtant, il est essentiel d’être honnête avec soi-même et clairvoyant quant à cette séparation pour pouvoir passer à autre chose.

Ici, c’est notre personnalité qui va tirer les rênes. "Pour les profils anxieux, cela peut être plus difficile que ceux qui ont une sécurité affective. Ce qui va jouer également, c’est ce qu’on a projeté sur l’autre avec l’histoire du couple, les circonstances de la rupture notamment.", souligne-t-elle. Le mieux est d’essayer de prendre de la hauteur, autant sur la rupture que sur notre personne. Se détacher de ce qu’on a été comme de ce qu’on est habituellement. Pour enfin, réussir à être en paix avec la situation et nous-même.

S’écouter

Encore une fois,  il n’y a pas de bonne ou de mauvaise manière d'appréhender sa séparation. En aucun cas, on doit minimiser ce qu’il nous arrive parce que certaines personnes et éléments qui nous entourent nous poussent en ce sens. Il n’y a pas de degré à respecter. Tout le monde ne réagit pas de la même façon à la fin d’une relation amoureuse.

La seule et unique personne que l’on doit écouter ? Nous-même. "Il faut être attentif aux répercussions psychiques et physiques que cela peut avoir notamment si on fait une fixation obsessionnelle sur l’ex et la relation. Cela peut entraver sa capacité à vivre et entraîner une baisse d’estime ou de confiance en soi. Le sevrage amoureux peut être difficile pour certaines personnes.", termine l’experte. Être capable de cerner les dégâts causés par cet événement. Faire ce qui nous semble bon de faire pour les réparer. Vivre aussi lentement - mais sûrement - notre deuil.

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