Lâcher prise : Le mode d’emploi en 5 étapes

Lâcher prise, c’est accepter que l’on ne peut pas tout contrôler et faire la paix avec soi-même. Facile à dire ? On n’est pas toujours responsable et parfois vouloir garder le contrôle devient nocif et crée de l’anxiété.

Écrit par Marie Giancani le

Lâcher prise, c’est accepter que l’on ne peut pas tout contrôler et faire la paix avec soi-même. Facile à dire ? On n’est pas toujours responsable et parfois vouloir garder le contrôle devient nocif et crée de l’anxiété. Qui n’a pas déjà été confronté au stress de perdre ce contrôle ? Qu’il soit omniprésent dans certaines étapes de notre vie ou qu’il surgisse par surprise quand on ne l’attend pas, le stress est devenu l’ennemi public numéro 1 pour grand nombre d’entre nous et il est souvent lié à ce désir de tout gérer. C’est le fléau de celles qui veulent garder le contrôle et à qui tout échappe, malgré elles. Ce sentiment qui nous empêche d’avancer, d’aller au-delà d’une situation ou qui nous bloque dans nos projets peut aussi être lié à un manque de recul et à la nécessité d’accepter certaines situations et certains états (d’âme).

Le besoin de lâcher prise peut venir aussi quand on subit un rythme trop intense, au travail ou dans un quotidien de jeune maman, ou simplement l’impression de ne pas réussir à organiser sa vie au mieux.
Il est essentiel pour combattre ou apprivoiser un trop-plein d’émotions polluantes, de lâcher-prise et on va vous expliquer comment, car c’est une histoire d’analyse, d’étapes et… d’entraînement.
Alors, comment lâcher prise ? Réorganiser ses pensées ou faire un exercice plus physique de relaxation par exemple, le lâcher-prise c’est comme le sport. On peut apprendre à lâcher prise et rendre l’exercice aussi facile qu’une mini série d’abdos (une fois entraînée) ! Installez-vous confortablement dans un espace qui vous plait, on vous donne la recette pour enfin déconnecter ! L’idée c’est de faire la paix avec les sensations qui polluent notre journée et avec nous-mêmes, surtout.

Enjoy,
Les Éclaireuses

ÉTAPE 1 : Se poser avant de lâcher prise 

Quand on se trouve dans un tourbillon d’événements et que l’on n’arrive pas à se sortir d’une situation, difficile de prendre une décision et même de déconnecter. Le problème, s'il est identifié, prend toute la place et on a le sentiment de ne pas pouvoir lâcher prise. Parfois, on a juste l’impression que tout va de travers sans vraiment comprendre pourquoi. En bref, c’est trop. On se laisse noyer et c’est là que le stress, voire l’anxiété, pointe le bout de son nez.

On pose tout ! On se bloque 20 minutes même dans un emploi du temps chargé, quitte à prendre rendez-vous avec soi-même et le noter dans son agenda. Une fois le moment venu, on se met dans la position la plus confortable possible pour s’arrêter quelques instants sur soi et sur ce qui est à l’origine du stress ambiant et du besoin imminent de lâcher-prise.

L’idée est de se retrouver dans un environnement calme, sans paramètres susceptibles de venir perturber ce moment pour nous, face à nos problèmes. Téléphone en mode avion, porte du bureau ou de la chambre verrouillée… C’est parti, bye le stress et les vilaines pensées.

ÉTAPE 2 : Écrire les choses qui nous empêchent de lâcher prise 

Une fois pleinement concentrée sur l’instant, on se munit d’une feuille en papier et d’un stylo et on va, dans une série de tirets, énumérer comme une liste de courses les éléments négatifs dont on veut avoir le contrôle. Ils se trouvent au creux de nous et sont responsables de ce sentiment de surmenage et du stress.

Sans chercher à identifier la source de celui-ci, énumérez en vous laissant porter par les émotions, c’est le moment de faire ressurgir ses sensations sans être objective et sans se juger, afin de lâcher prise. Tout noter sans que ça ait un sens, sans que les éléments aient forcément un rapport entre eux. Sans même chercher à rendre l’exercice constructif car vous verrez, il le sera dans tous les cas.

On met de côté les « ça, c’est pas important » ou « pas besoin de le noter, c’est un détail ». Plus les notes seront complètes plus le lâcher-prise va s’opérer naturellement. Gardez en tête qu’aucune nature de problème n’est ridicule et les événements de votre vie ont tous une place sur ce papier, s’ils occupent négativement vos pensées.

ÉTAPE 3 : Relativiser et être (un peu) fataliste pour lâcher prise 

Devant la feuille, vous allez vous poser une seule question dans un premier temps. « Quel problème je peux régler ou atténuer en agissant ? » Ou plutôt « quel problème dépend de moi ? » pour pouvoir ensuite lâcher prise. Sur quels paramètres vous pouvez agir et sur quels paramètres de la liste vous ne le pouvez pas ? Faites une croix à côté de tous les tirets dont les solutions ne dépendent ni de vous ni de votre volonté. Souvent, ce sont ces derniers qui déclenchent du stress et qui font un peu perdre pied.

Les émotions prennent le dessus et on est dépassées. Pour le reste, écrivez la solution si vous l’avez en étant la plus précise possible, quelques mots suffisent parfois. Pour ceux dont la solution reste en suspens, ne vous en occupez pas pour l’instant et n’en ayez pas peur. Une fois les croix à côté des problèmes qui ne dépendent pas de vous, ceux pour lesquels vous avez rédigé une solution restent bien là. Vous êtes désormais libre d’agir ou d’attendre.

Mais cette feuille existe et les éléments de votre vie qui vous occupent ou vous oppressent y sont inscrits, vous avez fait le point. Tout est sous vos yeux et vous l’avez en quelque sorte fait sortir de votre tête.

Prenez conscience du moment et relisez la feuille calmement. Il faut maintenant accepter que l’on ne puisse ou que l’on ne veuille pas agir dans l’instant et que certains problèmes ne dépendent pas de vous ou de votre bonne volonté, c’est là que s’opère le lâcher-prise. Il faut l’accepter et accepter aussi que l’on ne puisse pas tout régler ou pas tout régler parfois de suite.

Lâcher prise, c’est accepter qu’on ne contrôle pas tout et que l’on n’ait pas le contrôle de tout. D’ailleurs, ça n’est pas de notre faute car c’est souvent indépendant de notre volonté (aussi bonne soit-elle). Si cette prise de conscience n'est pas immédiate, pas d'inquiétude, les étapes qui suivent vont vous aider à mieux lâcher prise.

ÉTAPE 4 : Lâcher prise avec un exercice de respiration facile 

Après avoir écrit sur cette feuille, l’avoir analysée et décortiquée, il faut la conserver, à l’écart. On vous propose de la plier et de la ranger dans un endroit où vous pourrez la retrouver facilement. Maintenant, il faut lâcher prise physiquement.

Pour ce faire, on vous propose de respirer. La rigueur dans la respiration est primordiale pour qu’elle fonctionne sur le lâcher-prise physique. Du coup, on a pensé à un petit exercice en plusieurs temps. L’exercice de la « respiration carrée » est génial car il est rapide et permet de lâcher prise et de chasser le stress efficacement. Il est aussi facile à maîtriser et à retenir pour l’appliquer dès que le besoin se fait sentir.

En plus, on peut même s'y adonner pour démarrer la journée sereinement par exemple. En bref, ce n’est pas juste une technique de lâcher-prise mais une vraie habitude pour une vie saine et sereine.

Du coup, assise ou allongée, inspirez pendant 4 secondes (il faut compter les secondes mentalement) par le nez. Retenez ensuite cette inspiration dans vos poumons, pendant 4 secondes et enfin, expirez pendant 4 secondes. Cet exercice est à répéter 4 fois pour ressentir un début de soulagement et lâcher prise doucement.

Le petit plus, inspirez en pensant aux problèmes qui ont une solution et expirez en chassant mentalement les problèmes que vous aviez barrés sur la feuille, qui ne dépendent pas de votre action. Avec une pratique assidue de cette forme de respiration, le lâcher-prise va devenir un vrai paramètre de votre vie pour vous aider à accepter les frustrations et éléments qu’on ne peut pas régler soi-même.

ÉTAPE 5 : Prendre des bonnes habitudes pour lâcher prise 

Vous avez fait la première étape pour lâcher prise progressivement. L’idée pour se sentir mieux sur le long terme, c’est de prendre des habitudes et ne pas laisser un sentiment oppressant ou même stressant, s’installer jour après jour. Apprendre à lâcher prise est une chose, mais répéter les exercices c’est la clé pour se sentir mieux et aussi appréhender les coups de mou.

On vous invite donc, au moins une fois par semaine, quelques minutes, à récupérer cette petite feuille qui contient les idées qui vous polluent et à l’actualiser, en barrant peut-être ce que vous avez pu régler et en ajoutant d’autres paramètres angoissants qui viennent d’entrer dans le paysage et commencent à vous stresser ou à vous faire douter.

On barre une nouvelle fois ce qui ne dépend pas de nous « Mon patron est un con », etc., et on cherche une solution en quelques mots pour le reste.

Enfin, on accepte, on se pardonne, on s’autorise à être fataliste. Puis, on s’adonne à la pratique de la respiration carrée. Vous verrez, rien que le fait de prendre du temps pour se recentrer et respirer quelques instants vous fera lâcher prise sur le moment et vous sentir mieux durablement.

L’important, c’est surtout de s’entraîner à lâcher prise et à prendre l’habitude d’être indulgente avec soi et de s’écouter. Même s’écouter respirer peut vous changer.

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