Ne sous-estimez jamais la puissance du cunnilingus !

Parlons peu, mais parlons cunnilingus ! Cette pratique, ultra-courante chez les jeunes générations, souffre encore de nombreux tabous. Essayons de déconstruire les idées reçues et de comprendre pourquoi on a toujours autant de mal à parler librement du cunni.

Écrit par Juliette Gour le

Dans un monde parfait, on aurait la fellation à droite et le cunnilingus à gauche, les deux sur un même pied d'égalité. Sauf qu'il n'en est rien. Là où la fellation est devenue une pratique courante, voir même une étape obligatoire pour un acte sexuel réussit, le cunnilingus reste plus discret. 

Il semblerait même que cela soit encore une pratique taboue. Incroyable lorsque l'on sait que près de 85% des personnes actives sexuellement on fait ou reçu un cunnilingus au moins une fois

Si la fellation s'affiche fièrement en couverture des magazines féminins comme "le ciment du couple" ou "la clé d'une relation épanouie", le cunni reste dans l'ombre, en coulisse. On n'en parle pas, pourtant il est bien là. On l'invisibilise alors qu'il est apprécié par une majorité de femmes

Dans la course à l'orgasme, plusieurs idées reçues se confrontent, souvent autour de la question des pratiques bucco-génitales. Pour déconstruire, il est surtout important de les évoquer et d'en parler, souvent, pour que ce ne soit plus un tabou. 
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Les Éclaireuses

Les pratiques bucco-génitales, des pratiques que l'on considérait dignes des bordels

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Dans l'histoire, les pratiques bucco-génitales, comprenez fellation et cunnilingus, n'étaient pas franchement glorifiées. Si, dans les faits, ces actes étaient évidemment pratiqués - il paraît que l'impératrice chinoise Wu exigeait que chaque visiteur du palais impérial passe sous sa jupe - mais en secret. Pendant des siècles, le sexe ne devait servir qu'à une chose : la procréation. Toutes les pratiques qui n'étaient dédiées qu'au plaisir étaient écartées par la loi religieuse. 
On se rend compte que sur la question des rapports bucco-génitaux, il y a un véritable clivage générationnel. Jusque dans les années 60, la pratique était considérée comme l'apanage des prostituées : une fellation ou un cunnilingus, ça ne se faisait que dans les bordels. Rares étaient les personnes qui avaient ce genre de pratiques sexuelles jusqu'au début de la libération sexuelle
Côté chiffres, on se rend compte que la pratique est très populaire chez les jeunes générations. Chez les 25-35 ans, 70% admettent pratiquer de sexe oral de façon régulière. En comparaison, avant 1960, 90% des femmes n'avaient jamais pratiqué la fellation. 

Le cunnilingus, une pratique fortement appréciée par les femmes

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Même si on en parle peu, 80% des femmes admettent apprécier le cunnilingus. Pour 56% d'entre elles, c'est même le meilleur moyen d'atteindre l'orgasme. Et c'est compréhensible. L'acte vient directement stimuler le clitoris qui comporte près de 8000 terminaisons nerveuses. Une langue étant, en théorie, plus délicate et efficace que des doigts, il est normal que cette pratique soit le meilleur moyen d'atteindre le septième ciel. 
Pour certaines femmes, c'est même devenu un critère de sélection chez un partenaire : "est-ce qu'il descend sous la ceinture ou non ?" Si on fait un raccourci un peu facile, s'il n'y a pas de cunni, c'est que c'est un mauvais coup. Pour autant, il faut garder en tête que, comme pour la fellation, il n'y a pas d'obligation à imposer cet acte sexuel. La clé est et reste le consentement. 
Mais, doit-on forcément s'attendre à un donnant-donnant ? Là où la fellation est actée comme une étape obligatoire dans l'acte sexuel pour beaucoup d'hommes, pourquoi le cunnilingus ne serait-il pas lui aussi une étape fondamentale d'un échange "dans les règles de l'art" ? Malheureusement, le cunnilingus souffre encore de pléthores d'idées reçues à son sujet, ce qui peut avoir tendance à refroidir les partenaires (que ce soit celui qui fait ou celui qui reçoit).

De nombreuses idées reçues autour de la question du cunnilingus

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Il fallait s'en douter, si le cunnilingus est encore considéré comme un tabou, c'est qu'il souffre d'un grand nombre d'idées reçues. Dans le désordre, certains considèrent que c'est une pratique pas très hygiénique, mais, dans le fond, ça ne l'est pas plus qu'une fellation. Certaines femmes sont même gênées par cet aspect et refusent tout simplement l'acte. En soi, cela dépend de la sensibilité de chacun, mais dans les faits, si vous avez une hygiène normale, il n'y a pas de pratique plus sale que d'autres. 
Il est vrai que le sexe féminin est entouré de mystères. Pendant longtemps, on a eu une très mauvaise connaissance de son anatomie, mais il y a aussi l'aspect "secret" de la zone. C'est interne - ou presque - c'est secret et ça peut faire peur. Heureusement, aujourd'hui, nous avons de plus en plus conscience de la précieuse anatomie de la vulve et de tous ses secrets. Petit à petit, on recommence à rééquilibrer les rapports entre homme et femme
Se pose maintenant la question de "la pratique honteuse". Pour certains hommes, le fait de "descendre à la cave" est considéré comme une pratique dégradante car elle tient de la soumission devant une femme. Il reste donc quelques bribes de patriarcat dans les esprits, mais qui laisseront rapidement place au plaisir et seulement le plaisir. Si la pratique est dégradante pour les hommes, elle l'est, selon cette logique, tout autant pour les femmes. Ici, pas question de tergiverser des années, il suffit juste d'envoyer balader les idées reçues et de ne laisser la place qu'au plaisir. 
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Quelle est la clé d'un cunnilingus réussi ? 

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Le consentement, d'une part. Il faut prendre en considération que toutes les femmes ne sont pas sensibles de la même façon et qu'elles n'apprécient pas l'acte de la même façon. Que vous soyez à l'origine de l'acte ou qu'il soit demandé, la clé est de rester à l'écoute de sa partenaire. L'autre aspect important est la communication. La personne qui reçoit le cunnilingus sait ce qui lui plaît, n'ayez pas peur de guider votre partenaire, vous n'apprécierez que plus le moment.

 

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