J’ai 23 ans et j’ai regardé Sex and the City pour la première fois

À 23 ans, je découvre Sex and the City, et franchement, je ne m’attendais pas à être autant secouée par une série de 1998. Entre relations toxiques et réflexions sur l’amour, ce quatuor myhtique nous prouve que certains problèmes ne prennent pas une ride !

Écrit par Camille Cortot le

À 23 ans, je me suis lancée dans Sex and the City, une série culte dont la première saison date de… 1998 ! Plus de deux décennies plus tard, je m’attendais à trouver une histoire dépassée ou caricaturale. Mais, surprise : les histoires amoureuses et les discussions parfois hilarantes, parfois poignantes, de Carrie, Miranda, Samantha et Charlotte sont toujours d’actualité.

Avec leurs personnalités bien distinctes, ces quatre amies naviguent à travers les hauts et les bas des relations amoureuses, des clichés de genre et des attentes sociales. Et si certains éléments de la série mériteraient un bon coup de modernité (bonjour les années 90 !), les problématiques abordées restent criantes de vérité. Alors oui, je me suis parfois retrouvée à rire devant leurs aventures, mais je dois avouer que plusieurs aspects m’ont aussi profondément "trigger". Voici donc les cinq leçons intemporelles que j’en retire, après le visionnage de la première saison.

Carrie et son obsession pour le mec indisponible

Carrie Bradshaw, la fashionista emblématique de la série, est connue pour ses looks iconiques… mais aussi pour son histoire chaotique avec Mr. Big. À la recherche désespérée d’un amour parfait, elle s'accroche à cette relation bancale, espérant le mariage et les grandes déclarations d'amour. Pourtant, Big ne lui a jamais rien promis, et à force de vouloir "être parfaite" pour lui, elle s'oublie complètement.

Carrie illustre le stéréotype de la femme qui attend beaucoup trop d’une relation et espère changer un homme qui, soyons honnêtes, a été clair sur ses intentions. Bonus, elle néglige ses amies à cause de lui. Grosse erreur. Si cette situation vous parle, un petit conseil : ne sacrifiez jamais votre bien-être ou votre entourage pour quelqu’un qui ne vous donne que des miettes. L’amour ne devrait pas être unilatéral.

Mr. Big, ou la peur de l’engagement personnifiée

Ah, Mr. Big… Avec son sourire charmeur et son assurance déconcertante, on comprend pourquoi Carrie est tombée sous son charme. Mais derrière ce masque de séduction se cache le roi de l’indisponibilité émotionnelle. Incapable de dire "je t’aime", il représente le mec qui veut tout sans jamais s’engager, et ça, c’est encore tellement actuel.

Big incarne parfaitement ce fléau générationnel où certains hommes se comportent comme si vous étiez la femme de leur vie Tout en précisant qu"on ne s’est rien promis". Alors oui, il a le droit de vivre à son rythme, mais manipuler les sentiments des autres pour combler ses propres besoins, c’est non.

Miranda, trop brillante pour être en couple

Miranda, c’est ma préférée. Carriériste, brillante, elle représente une femme affirmée qui jongle entre une carrière d’avocate et sa vie amoureuse. Mais son couple avec Steve met en lumière un problème encore très actuel : le complexe masculin face à une femme qui gagne mieux sa vie.

Steve, barman adorable et sincèrement amoureux, vit mal cette dynamique. Pourquoi ? Parce qu’en tant qu’homme, il estime que c’est à lui de "subvenir" aux besoins du couple. Le problème, c’est que cette norme est encore profondément ancrée aujourd’hui. Les statistiques parlent d'elles-mêmes : si une femme gagne plus de 55 % des revenus du foyer, le risque de séparation passe de 11 à 40 %.

Samantha et le mythe de "l’homme naturellement infidèle"

Samantha est un concentré d’audace et de liberté. Elle revendique une sexualité épanouie et refuse les contraintes émotionnelles des relations amoureuses : elle aurait clairement pu créer le trend Tiktok #womaninmalefields.

Mais malgré tout, elle véhicule parfois des clichés problématiques, comme lorsqu’elle dit que l’infidélité est "dans la nature des hommes". Ce fameux argument de la testostérone, quand un mec vous dit que c’est à cause de ça qu’il a couché avec sa meilleure amie à cette soirée. Spoiler : la nature ne force personne à tromper. Que ce soit Samantha ou ces hommes qui s’en servent d’excuse, il est grand temps d’abandonner ce discours.

Charlotte ou l'obsession de la vie "parfaite"

Toujours impeccable, Charlotte est la représentation parfaite de la jolie bourgeoise au brushing toujours impeccable. Et dans sa vie, elle aime aussi quand tout est organisé, c’est pour ça que ne toujours pas avoir trouvé l’amour de sa vie à 30 ans, ça ne l’arrange pas du tout. Pour elle, le mariage et les enfants sont les seules voies possibles vers le bonheur. Mais cette pression qu’elle s’impose à elle-même est encore tristement d’actualité.

En 2024, on continue de demander aux femmes : "C’est pour quand le mariage ?" ou "Et les enfants ?". Comme si leur accomplissement personnel dépendait exclusivement de ces étapes. À toutes celles qui n’ont ni mec, ni envie d’enfants : respirez, vous êtes déjà complètes.

Toujours d’actualité, et c’est bien ça le problème

Sex and the City reste incroyablement moderne malgré ses 25 ans. Les histoires de Carrie, Miranda, Samantha et Charlotte mettent en lumière des dynamiques relationnelles qui n’ont, hélas, pas tant changé. La série offre une occasion de réfléchir à nos comportements, à ce qu’on tolère ou non, et surtout à la manière dont on peut s’aimer sans se perdre. Si vous hésitiez à commencer cette série, vous n’avez plus d’excuses pour bingewatcherSex and the City.