Le Japon va rejeter les eaux contaminées de Fukushima dans l’océan
Après 7 années de débat, la décision a enfin été prise. Le Japon va finalement rejeter les eaux contaminées qui ont servi à refroidir les cœurs des réacteurs de la centrale nucléaire directement dans l'océan.
Écrit par Juliette Gour le
Le verdict est tombé le 13 avril, le Japon rejettera finalement les eaux contaminées de la centrale nucléaire Fukushima Dai-ichi. C'est après près de 7 ans de débat que le Pays du Soleil Levant s'est finalement décidé sur la façon de se débarrasser des eaux contaminées par la centrale. "Nous estimons que les rejets dans l’océan sont réalistes, dès lors qu’ils seront réalisés en toute sécurité", a déclaré Yoshihide Suga, Premier ministre du pays.
Près de 1,25 million de tonnes d'eau contaminée
Pour l'instant, toute l'eau utilisée pour refroidir les réacteurs est stockée sur le site de Fukushima. De jour en jour, il y a de plus en plus d'eau qui s'accumule dans de grandes citernes. La situation ne peut pas durer pour le gouvernement japonais qui souhaite débarrasser l'ancienne zone sinistrée de toutes les éventuelles traces de la catastrophe qui s'est produite il y a 10 ans. D'ici 2022, tous les réservoirs prévus pour le stockage de l'eau devraient être pleins, il est donc nécessaire pour le gouvernement de trouver une solution d'ici là pour se débarrasser de ces milliers de litres d'eau.
Un déversement encadré qui nécessite l'autorisation de l'Autorité de régulation du nucléaire
Même si l'eau a été traitée et filtrée, elle reste très chargée en nucléides, et ce, à des niveaux supérieurs aux normes environnementales. Un second traitement des eaux contaminées est prévu pour essayer de faire descendre le taux de radioactivité afin de pouvoir déverser l'eau dans l'océan sans danger. Une fois les niveaux rendus acceptables, le Japon sera sûrement autorisé par l'Autorité de régulation nucléaire à déverser les eaux dans l'océan.
Cette décision reste toutefois très impopulaire, que ce soit au Japon ou dans le reste du monde. En cause ? L'éventuel impact écologique que pourrait avoir la libération de ces eaux chargées en radioactivité dans les océans.
Les Éclaireuses