Body Glory : Élodie, atteinte d’alopécie, mène un combat pour l’acceptation de soi !
Élodie nous raconte comment elle a réussi à accepter cette nouvelle image d'elle et l'alopécie dont elle souffre.
Écrit par Salomé Chiche le
Girl boss spotted !
"Je le vaux bien", "je suis belle", "je peux le faire", "je me sens bien", "rien ne m'arrête", "je suis douée", "je crois en moi", "j'aime mon corps"…
Voilà les mini-déclarations d'amour de vous à vous-même que vous méritez d'entendre pour réveiller la girl boss qui sommeille en vous. Le temps des doutes est révolu, jamais plus la pression des standards n’étouffera votre confiance en vous : pinky swear !
Notre corps a besoin d'amour, de bisous, de câlins tous les jours… et de mots doux ! Il nous aime certainement bien plus que n'importe qui. Qui d'autre ferait tout ce qu'il fait pour nous ? Il n'est pas parfait, mais il est unique et c'est justement ce qui le rend beau. Soyons réalistes, si la perfection était à notre portée, ne perdrait-elle pas toute sa valeur ?
Ladies and gentlemen, nous avons une grande nouvelle. Notre radar à girl boss s’est fortement activé en France et a repéré Élodie. La jeune femme, atteinte d'alopécie depuis ses 2 ans, nous raconte comment elle a fait de sa différence une force…
Enjoy,
Les Éclaireuses
1. Elodie souffre d'alopécie depuis qu'elle a 2 ans !
L'alopécie est une maladie auto-immune qui fait perdre les cheveux et les poils. La quantité de perte de cheveux est différente chez toutes les personnes qui en souffrent. Certaines personnes n'en perdent qu'à quelques endroits. D'autres en perdent beaucoup.
Élodie raconte qu'elle a une alopécie totale depuis l'âge de 2 ans. Elle explique : "Ça veut dire une perte de cheveux et de poils sur tout le corps. C'est une maladie auto-immune, où le corps attaque lui-même les follicules pileux et les empêche de pousser." Pour les médecins, il n'y a pas de réelle explication. Cela pourrait provenir d'un choc traumatique qui aurait causé des problèmes psychologiques chez la jeune femme.
Parfois, les cheveux repoussent, mais retombent plus tard. Chez d'autres, les cheveux repoussent pour de bon. Pour Élodie, cette maladie a beaucoup évolué au cours de sa vie. "Ils ont repoussé par phases. À l'âge de 6 ans, j'avais des trous et des cheveux par endroits, puis c'est retombé de nouveau. J'ai essayé un traitement et ça les a fait repousser en partie."
Elle ajoute : "J'avais une coupe à la garçonne, mais dès que le traitement s'est arrêté, c'est tout retombé et j'ai perdu mes sourcils."
2. À partir du primaire, Élodie s'est sentie différente des autres !
On le sait, les jeunes enfants peuvent être méchants et méfiants entre eux. Naturellement, Élodie a compris qu'elle "était différente quand elle était à l'école primaire". Elle explique n'avoir jamais vraiment vécu de moments difficiles pour autant.
Élodie nous confie : "Je sais qu'il y avait des personnes d'autres classes qui m'appelaient d'une certaine façon ou qui me pointaient du doigt. Mais je ne l'ai pas trop sentie parce que j'avais un bon groupe d'amis qui étaient au courant."
C'est à partir du collège que les choses se sont compliquées. "J'étais la seule qui n'avait pas de cheveux dans l'école, donc voilà, ça étonnait un peu plus tout le monde." Elle explique avoir voulu porter une perruque au collège, mais des garçons lui lançaient des chewing-gums dessus.
Dans son interview, elle ajoute : "C'est dans le regard des gens que je me rappelais que j'étais différente et que je me trouvais moche. J'avais beaucoup de mal à aller à la piscine, à la plage, parce que la perruque, elle ne tient pas très bien quand il fait chaud."
3. Quelques années plus tard, la perruque n'était plus une souffrance !
"Maintenant, la perruque, c'est devenu un accessoire. J'en ai plusieurs, donc des courtes, des longues, des ondulées, des lisses. Avec une frange ou pas."
Quand on lui a demandé quel déclic lui avait fait prendre conscience de sa beauté, elle dit : "C'est un voyage à Barcelone, où j'avais trop envie d'aller me baigner à la plage de Barceloneta. Et il faisait super chaud. J'étais avec mon copain de l'époque et il m'a dit : "Mais vas-y, enlève ta perruque, ce n'est pas grave, cette fois, on ne connaît personne, de toute façon, ils ne vont pas faire attention."
Pour la première fois de sa vie, elle admet avoir profité de son moment et s'être rendu compte que les gens ne la regardaient pas tout le temps.
Elle ajoute : "Le deuxième déclic, ça a été une séance photo, que ma mère m'a offerte pour mes 25 ans, je crois. Et donc, c'était avec une photographe, c'est la première fois que je faisais ça. On avait fait des photos dans un champ. Et à la fin, je lui ai demandé, parce que je n'ai aucune photo de moi avant, sans perruque : 'Est-ce que je peux enlever ma perruque, pour avoir une photo sans ?"
Ce jour-là, Élodie s'est trouvée belle pour la première fois de sa vie !