Marre de ne rien faire de vos week-ends ? Allez voir ces 3 expos
Vous faites le lardon sur votre canapé tous les week-ends ? C'est bien dommage, surtout lorsque l'on vit à Paris et qu'il y a chaque semaine de nouvelles expositions à découvrir. On vous en donne 3 à checker d'ici la fin de l'année.
Écrit par Juliette Gour le
Attention, l'article qui suit va être très "Parisiano-Parisien" et on s'en excuse d'avance. Les week-ends étant courts et chargés, on n’a pas forcément l'opportunité de parcourir les routes de France et de Navarre pour explorer la moindre exposition. On se rabat donc sur les rues de Paris et les quelque 130 musées qui se cachent dans la capitale.
Puisque le parisien vit en saison (sorry, c'est à cause de la Fashion Week),la culture a aussi dû se mettre au diapason et propose un turn-over incessant des expositions pour que le Parigot (de vie ou de passage) ne se lasse jamais.
On pourrait évidemment vous conseiller d'aller au Louvre (aka le meilleur musée de Paris), mais à la place, on va vous conseiller d'autres expositions éphémères, qui valent le détour.
Faites un stop au Centre Culturel coréen pour découvrir l'ordinaire
Une fois n'est pas coutume, la Corée s'expose à Paris - et nous sommes ravies. Depuis quelques années, la culture du pays du matin calme prend de l'ampleur et de plus en plus de curieux se pressent à la moindre évocation d'un K-elque chose.
Le temple de cette culture de l'autre bout du monde à Paris, c'est évidemment le Centre Culturel Coréen.
Outre les cours de cuisine et les leçons de coréen (for free), l'espace est également un lieu d'exposition qui accueille régulièrement des artistes du monde entier. Depuis le 7 novembre, le public peut découvrir une toute nouvelle exposition, baptisée "Ordinary World". Après un stop Londres et Berlin, l'exposition présente le travail de 5 artistes et leur réflexion autour de l'ordinaire. C'est osé que de présenter l'ordinaire dans un musée, mais depuis la pandémie, de nombreuses têtes pensantes se plaisent à présenter le quotidien autrement.
C'est poétique, accessible et c'est une excellente exposition à faire seule ou entre copines, pour créer le débat à l'apéro qui suit. C'est également une exposition qui permet d'appréhender le quotidien autrement, avec un œil nouveau, teinté de curiosité.
"Ordinary World" s'expose jusqu'au 8 février 2025, au Centre Culturel Coréen, 20 rue de la Boétie, dans le 8e arrondissement.
Paris est une fête depuis 1920 et elle s'expose au MAD
C'est un musée que les amoureux de la mode et du design connaissent que trop bien. C'était l'écrin de la sculpturale exposition "Christian Dior, couturier du rêve" en 2018. Depuis, il n'a cessé de rayonner : Schiaparelli, Mugler, les années 80... Le Musée des arts décoratifs de Paris s'évertue à explorer nos sociétés sous le plus bel angle, celui de la créativité humaine.
À l'occasion de Paris Photo, le musée a décidé de mettre les petits plats dans les grands, en proposant une rétrospective qui explore la genèse de la grandeur de la mode parisienne. "La mode en modèles" explore un monde méconnu, celui du dépôt de modèle qui permettait, au temps d'avant, de lutter contre la contrefaçon. C'est un voyage dans le monde qui se cache derrière les paillettes, dans l'envie de reconnaissance de ces créateurs de talent. En somme, ce n'est ni plus ni moins qu'un petit bout de l'histoire de la mode.
Aux photos s'ajoutent évidemment des silhouettes, issues des maisons qui ont construit la grandeur de la couture parisienne. Lanvin, Patou, Rochas, Vionnet... Des noms qui évoquent la folie parisienne et la légèreté (nécessaire) de l'entre-deux-guerres.
On en ressort avec des envies de robes "Grand Soir" et on admettrait presque qu'un charleston serait convenu, tant l'exposition nous transporte dans un temps révolu.
"La mode en modèles. Photographies des années 1920-1930" s'expose du 6 novembre au 26 janvier 2025 au Musée des arts décoratifs, 107 rue de Rivoli, 75001 Paris.
Chapeaux d'artiste, au Palais Galliera
Autre musée, autre point de vue sur la mode. Si au MAD, on découvre tous les arts de la création, à Galliera, on y expose la mode, sous toutes les coutures (sans mauvais jeu de mots).
Depuis le mois d'octobre, ce sont les chapeaux de Stephen Jones, modiste de talent, qui sont à l'honneur.
C'est avec un œil presque surréaliste que le maître explore, encore et toujours, le beau monde de la chapellerie. Que ceux et celles qui préfèrent sortir la tête nue se pressent devant les créations, car elles leur donneront envie de ressortir les couvre-chefs du placard.
D'Alaïa à Givenchy, en passant par Galliano, le plus parisien des Anglais a collaboré avec les hauts noms de la Haute Couture, prouvant chaque fois un peu plus son talent. Marie Antoinette en aurait été dingue, c'est évident.
Dans ses créations, on voit de l'inventivité évidemment, mais aussi une envie de liberté (ça doit être ça, l'esprit punk). C'est plutôt rare de dédier une exposition au chapeau, un accessoire aujourd'hui boudé, que l'on laisse volontiers aux élégantes du siècle dernier. Est-ce que c'est en ça que l'exposition est exceptionnelle ? Pas vraiment en réalité. Elle l'est surtout pour toute la sublimation du talent d'un maître, qui mérite d'être exposé dans le monde entier.
"Stephen Jones, chapeaux d'artiste" s'expose au Palais Galliera du 19 octobre 2024 au 16 février 2025, 10 avenue Pierre 1er de Serbie, 75016.