Body Glory : victime de grossophobie, Kate Winslet raconte son chemin vers l’amour de soi
De "Titanic" à "Avatar 2", Kate Winslet est devenue une actrice incontournable du cinéma américain, mais sa carrière est marquée par des débuts difficiles durant lesquels la jeune femme sera victime de grossophobie.
Écrit par Sarah Sauvant le
"Jack, je vole…"
Vous vous souvenez sans doute de cette réplique de Rose à Jack, si comme nous vous avez regardé "Titanic" une bonne centaine de fois, la scène dans laquelle les deux personnages se retrouvent à l'avant du bateau est incroyablement mythique !
Mais ce que vous ne saviez pas au moment même où vous découvriez ce chef-d'œuvre qui marquera toute une génération et le cinéma américain à jamais, c'est que notre magnifique Kate Winslet était victime de quelque chose de terrible : la grossophobie.
Alors à peine âgée de 22 ans, on s'attaquait à son poids, à son physique au lieu de l'applaudir pour son incroyable interprétation. Une période de sa vie difficile, elle a pris du recul, s'est éloignée des projecteurs avant de revenir plus forte que jamais, prête à en découdre avec les mêmes qui lui disaient : "Tu ne pourras jouer que des rôles de grosses."
Fière de ses formes et épanouie dans sa peau, l'actrice va enchaîner les rôles au cours d'une incroyable carrière de 30 ans. De longues années de critiques dont elle a fait une force, aujourd'hui elle inspire de nombreuses femmes à travers des messages inspirants et des interviews d'une franchise qu'on aime tant chez elle.
Elle est l'une des rares actrices à se battre pour que l'on ne retouche pas ses photos ni ses apparitions à l'écran. Hors de question pour elle de recourir à la chirurgie encore moins au Botox, Kate Winslet dont l'élégance, la beauté discrète et irrésistible nous charme tous, prône le naturel dans la vie comme au cinéma.
"Jaime qu'on puisse voir la peau d'une personne à la caméra. Les taches de rousseur sont belles, tout comme les ridules et l'arrière des mains […] Nous sommes belles à tout âge et je souhaite que le cinéma accompagne les femmes à mesure qu'elles vieillissent."
Aujourd'hui, nominée 39 fois et récompensée 14 fois pour des rôles à couper le souffle, l'actrice envoie valser les critiques et prouve à tous que la beauté n'a ni âge, ni taille, ni poids.
Enjoy,
Les Éclaireuses
1. Hollywood n'a jamais été tendre avec Kate Winslet à cause de son physique
De ses débuts à l'âge de 22 ans, avec le film "Titanic", jusqu'à récemment à 40 ans, avec le film "Avatar 2 : La voie de l'eau" sorti le 14 décembre dernier dans lequel elle interprète Ronal, la cheffe du clan Metkayina, Kate Winslet a toujours dû faire face aux critiques incessantes de la part d'Hollywood.
L'industrie du cinéma est telle qu'elle a toujours été peu ouverte sur la "différence". C'est ainsi que l'actrice a révélé au Times que son agent avait reçu des appels de leur part du genre : "A-t-elle grossi ?" par exemple.
On lui aurait même laissé croire qu'en raison de "ses kilos en trop", elle ne jouerait que des rôles de "fille grosse". Des paroles qui peuvent être difficiles à entendre et à supporter, tant on sait à quel point la grossophobie peut faire du mal aux personnes victimes de ces injures.
"Cela peut être extrêmement négatif. Les gens sont soumis à un examen qui dépasse ce qu'une personne jeune et vulnérable peut supporter", confie l'actrice oscarisée.
2. À la sortie du film "Titanic", l'actrice a vécu des moments difficiles
Ce film marquera à tout jamais l'histoire du cinéma ! Il a révélé Leonardo DiCaprio et Kate Winslet dans leurs rôles respectifs de Jack et de Rose. Du jour au lendemain, leur vie a radicalement changé, un bouleversement que l'actrice a eu du mal à vivre.
Si aujourd'hui, la jeune femme a réussi à prendre du recul, à 22 ans, au moment du film, les choses se sont déroulées autrement. Elle a malheureusement reçu beaucoup de critiques sur son poids, sur son physique et la presse britannique n'a pas pris son parti, au contraire, elle était plutôt méchante à son égard.
3. Les années ont passé, mais Kate Winslet est encore critiquée pour son poids et sur son âge désormais
En 2021, lors d'une interview accordée au New York Times, l'actrice a révélé ne pas vouloir être retouchée dans les films ou séries dans lesquels elle jouait.
Par exemple, dans la série policière "Mare of Easttown", Kate Winslet raconte que le réalisateur Craig Zobel lui aurait proposé de couper au montage les plans qui montraient son ventre qui dépasse dans une scène de sexe, chose que l'actrice a catégoriquement refusée, lui rétorquant : "N'essaie même pas."
De même pour les retouches faites sur les rides de son visage, elle a interdit que soient diffusées deux affiches de promotion de la série sur lesquelles son visage était lifté, elle se bat pour que ses photos ne soient pas retouchées, elle tient à rester naturelle dans la vie comme à l'écran.
4. L'actrice de 47 ans prône aujourd'hui le body positive et diffuse autour d'elle des messages sur l'amour de soi
Tout au long de sa carrière, l'actrice n'a cessé d'entendre des critiques sur son physique. Malgré tout, elle inspire aujourd'hui de nombreuses femmes avec des messages libérateurs sur l'amour de soi.
"J'ai été élevée d'une façon particulière, sans préjugés, sans jugements. On m'a toujours appris à traiter les gens d'une manière égalitaire et respectueuse. À être soi-même, être libre et bien dans sa peau", raconte-t-elle.
"À la fin des années 1990, la presse n'avait aucun égard pour les actrices. Les physiques féminins étaient discutés sans pudeur et on commentait tout particulièrement les corps et le poids des actrices. Je me souviens très bien de cette époque et, rétrospectivement, cela me paraît honteux."
5. Kate Winslet assume ses formes, ses rides et envoie valser les critiques
Depuis quelques années, l'actrice a fait le choix de s'assumer, et ce, malgré les critiques qui aujourd'hui ne l'effleurent même plus.
"Je suis très heureuse de pouvoir dire aujourd'hui : tout cela n'a aucune importance. Quand des amis me disent 'C'est affreux, j'ai pris du poids', je leur réponds : 'Et alors ? Quel est le problème?' Soyez heureux, la vie est trop courte pour la gâcher avec ce genre de considérations. Il y a des choses qui ont de l’importance et d’autres qui en ont moins […] J’aurais pu décider de coller à l’image qu’on attendait de moi. Mais je me serais perdue, je serais devenue folle en devenant quelqu’un d’autre.
J’étais animée par cet instinct de survie qui me disait que la folie n’était pas dans mon camp : les fous, c’étaient peut-être eux, après tout ? […] On accepte mieux aujourd’hui que des femmes, même très scrutées, puissent vieillir naturellement, avec grâce, et afficher des rondeurs sans être crucifiées. La culture et le regard sont en train de changer", conclut-elle.