Pourquoi le ChemSex est de plus en plus préoccupant ?

S'envoyer en l'air en étant dans les vapes ? C'est la nouvelle tendance sexuelle tout droit sortie des 90s qui reprend ses aises. Sauf que c'est plus qu'inquiétant.

Écrit par Juliette Gour le

S'envoyer en l'air en étant dans les vapes ? C'est la nouvelle tendance sexuelle tout droit sortie des 90s qui reprend ses aises. Sauf que c'est plus qu'inquiétant.

Si on pensait que l'influence de la série Skins était passée, on s'est royalement trompé. Qu'est-ce qui exalte les jeunes aujourd'hui ? Ce n'est ni les jeux vidéo ni des collants indestructibles... Au contraire, c'est beaucoup plus sombre qu'on ne le pense. Le ChemSex ou "sexe sous drogue" semble de plus en plus gagner en popularité et c'est un (gros) problème.

Pourquoi ? Parce que la pratique du ChemSex n'est que la partie visible de l'iceberg. Derrière le fait de prendre un cachetonet des produits avant de s'envoyer en l'air se cache une bien triste réalité...

Produits, drogue, addiction : Se shooter aux psychoactifs pour mieux ressentir

Boost des performances, sensations exacerbées, absence de fatigue... Les adeptes de la pratique du ChemSex trouveront des dizaines d'arguments pour légitimer le fait d'avoir des rapports sexuels en étant drogué. Cette pratique, née dans les années 90 dans la communauté homosexuelle londonienne, s'est petit à petit répandue comme une traînée de poudre, et ce, dans toutes les sexualités.

Certains chercheurs et spécialistes en addictologies considèrent que les applications de rencontre ont permis d'accentuer le phénomène : "ces dernières permettent de découvrir en quelques minutes les hommes disponibles autour de soi, les pratiques sexuelles qu'ils acceptent mais aussi les substances psychoactives dont ils disposent ou approuvent l'usage", expliquait Jean-Marc Jacquet, spécialiste en addictions lors des assises françaises de la sexologie et de la santé sexuelle.

Le ChemSex : le danger de cette pratique aux effets néfastes pour soi mais aussi pour les autres

Ce n'est un secret pour personne : la consommation de drogue, c'est mal. Mais, au-delà de l'aspect dépendance à ces produits beaucoup plus nocives aujourd'hui qu'il y a 20 ans, de nombreux médecins tirent la sonnette d'alarme sur la question de la transmission des IST et autres maladies absolument pas désirables. Une étude datant de 2017 corrobore un certain lien entre la transmission du VIH/SIDA et la consommation de substances illicites. Non pas que l'un provoque l'autre mais plutôt dans le sens que notre attention est perturbée lors de la consommation de certaines substances et il arrive que l'on soit moins regardant ou moins à cheval sur les moyens de précaution.

Et, cerise sur le gâteau, la pratique du ChemSex aussi stimulante soit-elle, cache bien souvent de gros problèmes de dépendance aux produits psychoactifs comme le GHB ou les provoque. Difficile de revenir à une sexualité "normale" lorsque l'on a eu l'impression de planer et de voler au-dessus des nuages.

Les aides qu'il ne faut pas hésiter demander

Mieux vaut prévenir que guérir donc. De nombreux centres d'addictologie proposent des structures d'accueil qui permettent de faire le point et d'accompagner les personnes qui le souhaitent sur le chemin du sevrage pour prendre en charge ce problème de santé public. Les services découtes sont ouverts 24H24 et 7j/7, comme le numéro "Chemsex/Urgence" au 01 77 93 97 77.

Mais, l'une des meilleures solutions reste de ne pas commencer et de favoriser le sexe protégé et seulement ivre d'amour.

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