Au Soudan, les mutilations génitales féminines sont désormais considérées comme un crime
Écrit par Cyrile Pocreau le
Une véritable avancée pour les droits des femmes !
Le 22 avril, le Soudan a rendu criminelle la pratique des mutilations génitales féminines. Cette modification de la loi a été qualifiée comme le début « d’une nouvelle ère » pour les droits des femmes dans le pays.
Les mutilations génitales sont malheureusement une pratique répandue sur les femmes du Soudan, qui consiste à leur enlever les lèvres internes, externes mais aussi le clitoris. Selon l’ONU, 87% des femmes et filles soudanaises âgées de 14 à 19 ans souffrent de ce type de mutilation.
En plus de la forte douleur, ces mutilations peuvent entraîner de graves problèmes médicaux tels que des kystes, des infections des voies urinaires, des infections utérines, des infections rénales, des problèmes de reproduction et des rapports sexuels douloureux.
Désormais, toute pratique de cette mutilation, même à l’intérieur d’un établissement médical, imposera à ces personnes une peine de trois ans de prison et une amende.
Une modification de la législation qui, espérons, viendra mettre un terme à ces mutilations.
Néanmoins, tout n’est pas encore gagné dans ce pays où l’excision est considérée par certaines communautés comme nécessaire pour se marier.Des rituels qui pourront rendre difficile l’acceptation de cette nouvelle législation dans ce pays où il existe encore très peu de lois en place pour protéger les femmes.
Les Éclaireuses