Au Texas, l’avortement est désormais quasiment interdit
Certains États des USA continuent leur chemin vers la pénalisation de l'avortement. Aujourd'hui, la majorité des avortements sont aujourd’hui illégaux au Texas. Une nouvelle loi, entrée en vigueur mercredi, réduit encore la possibilité d'avorter pour les femmes.
Écrit par Juliette Gour le
Si le Texas n'était déjà pas un endroit où l'avortement était toléré, depuis mercredi, une nouvelle loi est entrée en vigueur dans cet État du sud des Étatd Unis. Depuis le 1er septembre, l'avortement est limité à 6 semaines. Au-delà de ce délai, l'avortement sera totalement interdit même en cas de viol ou d'inceste.
Une loi stoppée par la Cour Suprême
Initialement, le texte de loi proposé devait entièrement pénaliser l'avortement dans l'État. Mais, les défenseurs du droit à l'avortement ont saisi en urgence la haute juridiction, très conservatrice depuis le passage de Donald Trump à la tête du pays.
Cette loi a fermement été dénoncée par le président actuel, Joe Biden, qui n'a pas attendu le verdict de la Cour Suprême pour remettre en cause la constitutionnalité de cette loi. Finalement, cette loi initialement prévue comme plus "radiale" a finalement été adoucie. Dans les faits, il sera désormais interdit d'interrompre une grossesse dès que les battements du cœur se feront entendre, soit 6 semaines. Passé ce délai, il n'y aura aucune exception.
Une loi dénoncée par la vice-présidente, Kamala Harris
Le bras droit de Joe Biden s'est également exprimé sur le sujet. Elle a confirmé dans un tweet que le gouvernement Biden-Harris continuerait à se battre pour défendre le droit d'une femme à prendre des décisions sur son corps. Pour les pro-life, cette nouvelle loi est une véritable victoire. "C'est un moment historique dans le combat pour protéger les femmes et les enfants", déclarait Majorie Dannenfelser, militante pro-life.
C'est la première fois qu'une loi aussi restrictive est acceptée sur le sol américain. Cela vient du fait que le texte de loi a été formulé différemment pour contrer les recours contre cette loi. Cette fois, ce n'est pas aux autorités de faire respecter la mesure mais aux citoyens. Une prime de 10.000 $ sera offerte aux personnes qui dénonceront les organisations qui aident les femmes à avorter au-delà du délai de 6 semaines. La délation est donc désormais encouragée et valorisée.
Les Éclaireuses