Aujourd’hui, c’est la journée mondiale de l’hygiène menstruelle et c’est essentiel d’en parler
À chaque jour, sa fête. Mais aujourd'hui est un jour bien particulier, celui dédié à l'hygiène menstruelle. Parce que, dans le monde, il y a encore trop de femmes et de jeunes filles qui souffrent de précarité menstruelle, voici pourquoi il est essentiel d'en parler.
Écrit par Juliette Gour le
Si des actions sont mises en place depuis quelque temps pour améliorer la période menstruelle des femmes - surtout de celles souffrant de précarité menstruelle - comme mettre à disposition des distributeurs gratuits de protections périodiques, certains aspects restent encore bloqués : certaines écoles restent un milieu hostile pour les personnes réglées, l'endométriose reste très difficilement dépistée et le sujet des règles est et reste tabou malgré le travail acharné d'une multitude d'acteurs pour faire évoluer les mœurs sur le sujet.
Les règles restent, aujourd'hui, en 2021, un facteur d'exclusion sociale
De nombreuses études mettent en lumière les inconvénients liés au fait d'être menstruée, des douleurs à la charge menstruelle en passant par les éventuels freins à la vie sociale liés aux maux mensuels... Selon une récente étude IFOP, 87% des femmes souhaiteraient ne plus être menstruées pour enfin échapper à toutes les contraintes liées à cette situation biologique.
Les règles, source de moquerie ?
Toujours selon l'Ifop, 1 personne menstruée sur 3 aurait déjà subi des moqueries liées aux règles. Sans parler du fait que les règles sont souvent tournées en dérision par les personnes qui ne sont pas concernées. Pour 46% des sondés, les règles et les désagréments qui leur sont liés sont trop souvent minimisés par les personnes non concernées. On a trop longtemps relayé ça dans la catégorie "douleurs de femmes".
Le congé menstruel, encore trop rare en France, montre à quel point il y a une méconnaissance sur le sujet des douleurs liées aux menstruations et à quel point elles peuvent s'avérer handicapantes pour certaines personnes.
Aujourd'hui, la clé est de lutter, petit à petit, au quotidien, pour lutter contre les préjugés qui entourent les règles. Peut-être qu'à force, on arrêtera de demander à une femme mal lunée "non mais tu as tes règles ou quoi" (une phrase qui, en 2021, devrait au minimum être punie de 71 heures de garde à vue).
Les Éclaireuses