Depuis les confinements, les écoliers seraient surexposés à la pornographie
C'est un constat assez effrayant. Les écoliers sont de plus en plus exposés à de la pornographie, en cause : l'école à la maison durant les confinements et une baisse de la vigilance des parents.
Écrit par Noa Gonzo Rombo le
Dans les cours de récréation, les billes et les cartes Pokémon ont laissé place à des vidéos pornographiques. Vous êtes choquées ? C'est pourtant une réalité, à tel point que des ateliers de sensibilisation ont été mis en place dès pour les élèves dès l'âge de 9 ans !
Dans les écoles le constat est édifiant : les enfants sont de plus en plus tôt exposés à de la pornographie
Si selon un sondage OpinionWay, publié en 2018 les enfants sont généralement exposés à la pornographie dès l'âge de 12 ans, on remarque que depuis la fin des deux confinements, cet âge recule de plus en plus. Des professionnels rapportent même des propos très sexuels qui viennent de la bouche des enfants "Je me retrouve face à des petits qui parlent de fellation, de pénétration par les fesses. Leur langage est cru, alors qu’à cet âge-là, ils devraient parler de bisous et de caresses." Ou encore des dessins explicites sur les pages de cahier.
En cause, un accès au téléphone portable plus libre et des parents moins attentifs.
Quel est le rôle des parents dans une telle exposition ?
Si la prévention auprès des enfants est capitale, il est aussi impératif de former les parents à ce type de problématiques, qui dans la plupart des cas ne savent pas comment réagir face à ces habitudes qui deviennent parfois des addictions. D’autant plus que ces vidéos, images pornographiques, les élèves n’ont pas besoin d’aller les chercher pour les visionner, la pornographie vient à eux.
D’après le sondage Ifop de 2017, « seulement 7 % des parents estiment que leurs enfants regardent de la pornographie au moins une fois par semaine. Or, les jeunes sont trois fois plus nombreux à le déclarer. »
Comment éduquer sans choquer les enfants sur ce type de problématiques ?
Encore une fois seule une prévention et un travail d'éducation peuvent venir à bout de ce phénomène. Du côté législatif, des initiatives tentent de faire bloquer les sites avec du contenu pornographique.
Aussi, le gouvernement en partenariat avec le CSA a lancé en février dernier une plateforme dédiée à la lutte contre l’exposition des mineurs à la pornographie en ligne. Accompagnée d'une campagne vidéo qui a pour but de délivrer des conseils pour accompagner les parents dans la mise en place du contrôle parental.
Mais pour les professionnelles de santé qui évoluent dans les écoles, ce n'est pas assez, il faut lever les tabous autour de ce sujet et pousser à la libération de la parole, également en dehors du temps de l’école.
Enjoy,
Les Éclaireuses