Les Français sont les champions des violences en ligne, selon cette récente étude
Dans notre ère digitale, les réseaux sociaux sont devenus des espaces de connexion et d'expression incontournables... Mais à quel prix ? Devant la hausse du harcèlement et de la violence en ligne, certains pays sont plus concernés que d'autres, d'après une étude menée par X (ex-Twitter).
Écrit par Alice Legrand le
Dans un monde de plus en plus connecté, les interactions en ligne font partie intégrante de notre quotidien. Échanger sur les réseaux sociaux, c'est facile, rapide et anonyme si on le souhaite. Ces avantages forment un énorme potentiel : l'accès à l'information est rapide et on peut communiquer facilement avec ses proches. Mais cette facilité cache une face immergée de l'iceberg, qui est beaucoup moins reluisante.
Les violences en ligne sont beaucoup plus communes que l'on ne le pense. Et X (ex-Twitter) a décidé de pointer du doigt tous ces comportements abusifs encore trop peu condamnés. C'est une problématique persistante qui englobe les insultes, les incitations à la haine, les menaces...
Cette étude offre un regard révélateur sur les formes émergentes de comportements violents sur la plateforme, apportant ainsi une prise de conscience nécessaire sur les conséquences que peut avoir le monde virtuel sur le bien-être de ses utilisateurs.
Et le pays européen le plus violent en ligne est... La France
Avecplus de 16 000 messages supprimés, dont 4300 messages de harcèlement, la France est sans surprise le grand champion de ce classement. C'est en effet le pays européen où sont censurés le plus de messages violents et haineux par les modérateurs du réseau social. Le pays devance (de très loin) l’Allemagne et l’Espagne.
Chaque pays est modéré par un certain nombre de personnes et de robots. En France, entre le 28 août et le 20 octobre, c'est plus de 16 288 suppressions de messages, contre 7160 en Allemagne et 7743 en Espagne. Concernant les messages de harcèlement pur, les modérateurs en ont trouvé 4300 en France contre 1000 en Allemagne et 1200 en Espagne (pays qui compte pourtant le plus d'utilisateurs en Europe).
Malgré ses 52 modérateurs humains francophones, la plateforme n'arrive pas à gérer tout le flot de haine qui se déverse chaque jour par vagues de 280 caractères.
Les femmes sont, comme souvent, la cible numéro une
Évidemment, si ces derniers temps, de nombreux Tweets violents sont liés au conflit israélo-palestinien, les femmes sont également une cible de choix. Plus de 62 % des femmes auraient déjà été victimes de tweets abusifs sur le réseau social.
Une étude menée par Amnesty montrait à quel point elles étaient victimes de harcèlement sur les réseaux sociaux, et tout particulièrement sur Twitter. Parmi tous les tweets envoyés à 778 femmes (politiques, journalistes, etc.) aux États-Unis et au Royaume-Uni, soit 228 000 tweets, 7,1% étaient des messages problématiques. Cela représente plus d'un million de messages violents pour seulement ces 778 femmes. Imaginez ce que cela représente à l'échelle mondiale...
Ces études soulignent l'urgence de trouver des solutions pour garantir la sécurité, le respect et le bien-être de tous les individus dans cet espace virtuel qui ne cesse d'évoluer.