Génération Z : 1 jeune sur 5 considère appartenir au mouvement LGBTQIA+

La jeune génération serait moins hétéro que la précédente. En effet, 1 jeune sur 5 se dit LGBTQIA+. Comment cela peut-il s'expliquer ?

Écrit par Alice Legrand le

L'an dernier, une étude menée par Gallup aux États-Unis (et auprès de 12 000 personnes majeures) révélait que 7,1% des Américains se considéraient comme appartenant au mouvement LGBT+ (c'est-à-dire était gay, lesbienne, bi ou encore trans...). Ce chiffre n'a fait que doubler par rapport à la génération précédente.

En effet, désormais les identités et les attirances vont au-delà des étiquettes !

Le 1er juin marquait le début du mois des fiertés. C'est un mois de célébration, de visibilité et de sensibilisation à la communauté LGBTQIA+, et tous les ans dans de nombreuses villes se tiennent des [b]prides.

Selon un nouveau sondage mené par Ipsos dans 30 pays, 9% de la population moyenne se déclarerait [b]queer. Et ces chiffres augmentent lorsque l'on ne s'intéresse qu'à la Génération Z (nées après 1997).

Une étude qui en dit long sur les différences entre les pays et les générations

Évidemment, cette étude ayant été menée dans 30 pays, les différences sont tout d'abord flagrantes entre les états. Si au Brésil, 15% de la population se revendique LGBT+, suivie de près par l'Espagne (14%) et la Suisse (13%), au Pérou ils ne sont de 4% et au Japon 5%.

La moyenne des 30 pays interrogés est majoritairement favorable au mariage pour tous, à 56%. Mais au sein des pays, les différences sont impressionnantes. En effet, le mariage entre deux personnes du même sexe n'est pas autorisé dans tous les pays où l'étude a été réalisée. En Turquie par exemple, ils ne sont que 20% à y être favorables, contre 80% aux Pays-Bas ou au Portugal.

En France, 22% de la Génération Z s'apparente au mouvement LGBT+, contre 12% pour les Millenials et 7% pour la génération X (1965-1980). Être LGBT serait donc une question d'âge ?

Les jeunes sont-ils plus 'queer' que leurs aînés ?

Attention, ceux qui pourraient s'affoler devant ces chiffres peuvent se calmer : non, ils ne sont pas le résultat d'une potentielle conversion des masses ou autre coup de communication réalisée par les "pro-LGBT"... Mais c'est bien grâce à l'environnement plus favorable à l'affirmation des identités de genre et des orientations sexuelles que les langues se délient.

Si on compare la génération actuelle avec celle de nos parents ou grands-parents, il est aujourd'hui beaucoup plus facile de s’exprimer et de s’identifier comme LGBTQIA+ qu'à leur époque.

Mais selon le ministère de l'Intérieur, les plaintes pour délits et crimes anti-LGBT en France ont augmenté de 28 % en 2021 par rapport à 2020. Même si on est loin d'en avoir fini avec les crimes anti-LGBT chaque année et dans le monde entier, cette envie de liberté est déjà une belle avancée.

Enjoy,

Les Éclaireuses

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