Kamala Harris, future présidente des États Unis ? On y croirait presque
Sans surprise, les Américains ne nous déçoivent jamais quand il s'agit de faire de l'entertainement. Notre dernière saga préférée ? Celle des élections présidentiielles : entre la balle perdue de Trump et le retrait de Biden, il y a largement de quoi écrire. Mais notre dernier plot twist préféré, c'est l'arrivée de Kamala Harris dans la course à la Maison Blanche. On décrypte.
Écrit par Juliette Gour le
Dimanche soir, annonce choc en pleine campagne présidentielle au pays de l'Oncle Sam : Joe Biden se retire, laissant les Démocrates sans candidat pour la course à la Maison Blanche. Biden n'ayant choisi aucun remplaçant, c'est aux délégués du parti d'élire son successeur. La favorite est évidemment Kamala Harris, actuelle vice-présidente du pays et très appréciée par de l'électorat populaire. C'est donc elle qui devrait faire face à Trump - loin d'être ravi de la tournure de cette élection.
Très soutenue, Harris aurait d’ores et déjà levé 81 millions de dollars en 24 heures pour sa campagne - un record et le signe évident que la femme politique est soutenue, par les délégués du parti, mais aussi (et surtout) par une myriade de célébrités, prêtes à faire campagne pour elle.
De Viola Davis en passant par Chali XCX, Jemie Lee Curtis, Cardi B, Edward Enninful... et on a secrètement hâte que Taylor Swift soit la prochaine à montrer son soutien à Harris. Depuis la déclaration de Biden, Instagram s'est transformé en kaléidoscope de portraits de la femme politique et ça pourrait changer l'issue de la campagne américaine.
Une femme présidente ? Vous n'y croyez pas, mais eux si
Il fallait s'y attendre, Trump a rapidement réagi à la situation, discréditant d'emblée sa future candidate. Son attaque ? La traiter de "folle" dans le but de la décrédibiliser. C'est une façon détournée de mettre en lumière la faiblesse de la candidate. Très utilisée pour décrédibiliser les femmes politiques, cette tournure est du même niveau que le terme "hystérique" que l'on attribue aux femmes "qui ne savent pas rester à leur place". La situation est loin d'être inédite. Le Parisien est revenu sur les différentes attaques qu'ont subies les femmes politiques américaines ces dernières années. De Hilary Clinton à Alexandria Ocasio-Cortez, elles ont toutes été traitées de folles, ou décrédibilisées publiquement parce que femme.
Mais il semblerait que ces attaques ne soient pas toujours efficaces, n'en déplaise à Trump et J.D. Vance. Alexandria Ocasio-Cortez a toujours la côte, quant à Hilary Clinton, elle a, en 2016, remporté le suffrage populaire avec 48,18% des voix (contre 46,09% pour Trump). Le peuple était donc de son côté, malgré les tentatives de décrédibilisation du camp adverse.
Tout le soutien populaire de Kamala, plus le fait que les Américains ont déjà eu la volonté d'avoir une femme présidente, sans parler de la victoire d'Obama à deux reprises peuvent évidemment faire fantasmer. Il y a effectivement un monde où Kamala Harris pourrait devenir la première présidente des États-Unis et ça, ça fait rêver (et pas qu'au pays de l'Oncle Sam).
Kamala Harris, ses combats pour le droit des femmes et les minorités opprimées
Si l'on aime Kamala Harris, c'est qu'au-delà de sa sympathie, elle est réellement engagée dans les combats pour l'égalité. Femme politique, elle est née d'une mère indienne et d'un père jamaïcain. Multiculturelle au possible, elle a fait de la cause des minorités un de ses combats phare en plus de la lutte pour les droits des femmes.
On se rappelle par exemple de sa visite "historique" dans un planning familial. Une première pour un vice-président qui lui a également permis de faire la nique à la Cour Suprême, responsable de l'annulation de l'arrêt Roe V.Wade. Elle lutte activement contre le racisme, est à l'origine du Paycheck Fairness Act qui garantit une rémunération égale entre les femmes et les hommes, est pour l'égalité des genres sans condition... La liste est sans fin.
Le 23 juillet 2024, Kamala Harris a fait sa première promesse de campagne, celle de se battre pour l'avortement et le droit à la contraception, remis en cause depuis le passage de Trump à la tête du pays. Un premier engagement du côté des femmes donc, qui laisse entendre que Kamala Harris souhaite se présenter comme la candidate du peuple, versus un Donald Trump qu'elle qualifie de "prédateur" et "d'escroc".
Tim Walz, colistier et futur vice-président des États Unis ?
Tout va très vite dans cette campagne démocrate. En quelques jours seulement, Kamala Harris a réussi à réunir des millions de dollars de dons pour sa campagne et quelques jours à peine après son entrée dans la course, elle a déjà désigné son colistier. Il s'agit de Tim Walz, gouverneur du Minessota. Figure de la politique de son état, Walz porte avec lui des valeurs chères aux électeurs du pays de l'Oncle Sam. Gouverneur, entraîneur vétéran, défenseur des familles et des travailleurs, l'homme a effectivement tout pour séduire. Porteur de nombreuses mesures progressiste, il se bat depuis plusieurs années pour faire de son état un sanctuaire de liberté pour les femmes. Fermement opposé à l'interdiction de l'avortement, il ne s'est jamais privé pour le faire savoir et a mis en place de réelles mesures pour en garantir son maintien dans son fief.
Autre mesure phare de l'homme, celle de la gratuité des repas pour l'ensemble des élèves du Minnesota. Dans un pays comme les États-Unis, où l'alimentation pourrait bien devenir une des clés de l'avenir du pays, c'est une mesure exemplaire qui garantit aux enfants de manger des repas réguliers et aussi équilibrés que possible (petit-déjeuner compris).
Pourquoi c'est un bon choix pour Kamala Harris ? Parce que Walz représente une autre partie de son électorat, celui qui pourrait ne pas être enclin à voter pour une femme mais qui fait confiance à un vétéran. Plus, les différentes mesures mises en places par l'homme pendant son mandat de gouverneur pourraient finir de convaincre les derniers hésitants.
L'opposition quant à elle continue ses attaques. Sans surprise, Trump a qualifié le colistier de "dangereux gauchiste extrémiste". Rien de nouveau donc dans le discours de l'ex-président, qui semble manquer de défense ses derniers temps. Sa porte-parole a également déclaré que "le rêve de Harris et Walz était de transformer les Etats-Unis à l'image de la Californie, ce qui serait le cauchemar de tout Américain". D'un point de vue extérieur, la proposition semble pourtant très alléchante. Suite au prochain rebondissement.