Un maillot de bain ‘trop échancré’ : un maître-nageur interpelle une nageuse sur sa tenue
Vendredi dernier, une jeune femme de 27 ans a été interpellée par un maître-nageur. Le motif ? "Un maillot de bain trop échancré". La jeune femme ne compte pas en rester là suite à cette "humiliation".
Écrit par Elodie Josserand le
"Comment on peut encore en être là en 2021 ?", se demande Tara Paillard depuis vendredi dernier. En fin d’après-midi, alors qu’elle sortait du bassin de la piscine municipale de Port-Joint à Besançon après une série de longueurs, elle a été interpellée par un maître-nageur. Ce dernier lui a reproché son maillot de bain "trop échancré". Choquée, la jeune femme a décidé d'écrire à la municipalité pour signaler cette "humiliation", signale l'Est Républicain.
Une tenue non conforme au règlement de la piscine
Le maître-nageur l’a renvoyée au règlement intérieur de la piscine, qui n’interdit pourtant que le "port du string" et lui a signifié qu’on lui interdirait l’accès au bassin si elle revenait vêtue du même maillot. "Je lui ai indiqué qu’il s’agissait d’un tanga et non d’un string comme l’interdit le règlement qu’il m’a opposé", explique Tara.
"J’ai eu l’impression d’être une gamine de 14 ans alors que j’en ai 27. J’étais simplement là dans un contexte sportif, pour effectuer des longueurs et me vider la tête après le boulot", raconte la Bisontine.
"Est-ce qu'un homme subirait la même réflexion ?"
"On ne peut pas laisser passer ce genre de chose", s'indigne la jeune femme. "Un homme qui va à la piscine on ne va pas lui dire que son maillot de bain est trop serré ou trop moulant", s'offusque la jeune femme qui souhaite éveiller les consciences. "Ça me révolte, quel est le degré d’échancrure toléré ? C’est suivant sa morphologie ? Est-ce qu’un homme subirait la même réflexion ? Je ne me considère pas comme féministe et je suis parfois las des débats inutiles, mais je déteste les injustices et j’ai le sentiment d’en avoir été victime en tant que femme". Tara Paillard envisage d'interpeller la municipalité sur la formation que reçoivent leurs agents, d’autant plus qu’un cas similaire avait déjà été signalé en juillet 2020 dans la même piscine.
Les Éclaireuses