Une étudiante sur trois n’a pas les moyens pour acheter des protections hygiéniques

La précarité des étudiants est réelle. Une étude a révélé qu'une étudiante sur trois n'a pas les moyens d'acheter des protections hygiéniques.

Écrit par Amina Castaignet le

Alors que le tabou autour des règles s'estompe doucement, la précarité des étudiantes n'a jamais été aussi grande. 

La Fédération des associations générales étudiantes (FAGE) révèle l'ampleur de cette précarité qui pousserait une personne sondée sur dix à fabriquer ses protections périodiques.

Les étudiants en détresse financière et psychologique 

Les étudiants ne vont plus en cours depuis quasiment 1 an, ont perdu leurs petits emplois et se retrouvent contraints pour beaucoup à se rendre à la cantine universitaire pour profiter des paniers-repas à 1 euro. 

En plus, des difficultés financières causées par la Covid-19, le coût moyen des protections hygiéniques est de 285 euros par an. D'après la FAGE, 33 % des personnes interrogées dans leur étude ont besoin d’une aide financière pour acheter ces protections.

Les conséquences de la précarité menstruelle sur la santé et les études 

Si les étudiantes n'avaient pas à débourser autant d'argent pour des protections hygiéniques, cela soulagerait leur portefeuille et surtout augmenterait leur pouvoir d'achat pour les produits de première nécessité. Car il n'y a pas que les protections périodiques à compter dans ce budget, mais également les anti-douleurs, les sous-vêtements, la literie (tous les tracas de filles, quoi !).

L'étude de la FAGE révèle également les conséquences de cette précarité sur la santé et les études. Une personne interrogée sur 4 a déjà annulé un rendez-vous médical lié à ses menstruations pour des raisons financières. La FAGE rapporte aussi que "une étudiante sur dix déclare avoir déjà manqué le travail ou les cours par peur des fuites et que ses règles soient vues".

Distribution de serviettes hygiéniques et tampons pour lutter contre la précarité menstruelle

Pour faire face aux problèmes, des associations comme Règles élémentaires effectuent des distributions aux étudiantes dans le besoin. D'ici la mi-janvier, des distributeurs gratuits de protections hygiéniques devraient être installés dans les lycées, les universités et les résidences universitaires.

En espérant que d'ici la fin 2021, toutes les femmes puissent avoir accès librement et gratuitement à des protections hygiéniques !

Les Éclaireuses

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