Anatomie d’une icône : Virginie Efira, l’étoile du cinéma francophone
Sublime, divine et admirée, est-il encore nécessaire de présenter Virginie Efira, l'étoile du cinéma francophone et icône immortelle ?
Écrit par Téa Antonietti le
Virginie Efira a 46 ans, 2 enfants, 1 César de la Meilleure Actrice et 35 longs métrages (on a compté) qui donnent le ton d’une impressionnante carrière prolifique. Aujourd’hui, elle figure en tête d’affiche sur toutes les affiches de films, elle remet un César d’honneur à David Fincher entre deux vannes avec Brad Pitt et elle crée l’évènement en Saint Laurent et baby bump scintillant à la montée des marches du Festival de Cannes. Dotée d’un charme inéluctable, d’un sourire contagieux et d’un jeu émouvant qui nous transporte du rire aux larmes, Virginie Efira est le couteau suisse (plutôt belge) du 7ème art.
Journaliste amoureuse d’un Pierre Niney bien trop jeune dans 20 ans d’écart, nonne aliénée par le Seigneur dans Benedetta, psychologue absorbée par la vie de sa patiente dans Sybil, survivante d’un attentat dans Revoir Paris, coach de natation alcoolique dans Le Grand Bain… Virginie Efira conquit le cinéma francophone de la comédie au drame, et s’empare de rôles complexes abordés avec grande finesse. Il n’est pas étonnant qu’elle soit l’actrice préférée des Français. Zoom sur la brillante carrière de l’actrice à qui l’on doit respect et admiration.
De la télé aux comédies romantiques
Dans les années 2000, Virginie Efira est une figure incontournable de la télévision belge. Elle anime des émissions de la chaîne Club RTL et Canal + Belgique, avant de cocher la case compétition musicale en devenant présentatrice de l’édition nationale de la Star Academy, puis de la Nouvelle Star en France, où elle assiste notamment aux prémices de Julien Doré. Avec des expériences en doublage d’animation et des performances dans les théâtres des faubourgs de Bruxelles, Virginie Efira raccroche la télé pour se consacrer à une carrière d’actrice sur grand écran. Là démarre une love story avec les comédies romantiques.
Le début d’une histoire d’amour avec le cinéma
L’actrice s’impose dans le registre romantique avec des comédies réussies, en duo amoureux avec Clovis Cornillac dans L’amour, c’est mieux à deux, puis avec François-Xavier Demaison dans La Chance de ma vie, et témoigne même de la romance improbable entre Isabelle Huppert et Benoît Poelvoorde dans Mon Pire Cauchemar.
Lorsqu’elle joue aux côtés de Pierre Niney dans la rom-com 20 ans d’écart, le cinéma a le béguin pour Virginie Efira. Très bien accueilli par la critique, son duo fusionnel à l’écran avec le jeune pensionnaire de la Comédie Française convainc par son charme pétillant sans prétention. Coup de cœur imminent pour l’actrice qui entre officiellement dans le cinéma du haut de ses 34 ans.
Un virage dramatique
Une rencontre qui change le cours du scénario. En 2016, Virginie Efira est Victoria, l’héroïne complexe de Justine Triet, qui fait l’objet de son deuxième long métrage. Dans la peau d’une avocate en pleine crise existentielle, Virginie Efira se prête à un rôle complexe, tant forte et audacieuse que fragile et vulnérable. Cette performance moderne et résolument humaine lui vaut une nomination aux César et révèle l’actrice qui entre dans le genre dramatique sans faire une scène.
Virginie Efira donne son âme à la caméra
Actrice proche de ses réalisatrices, Virginie Efira poursuit sa collaboration avec Justine Triet dans le drame Sybil, qui suit les pensées tourmentées d’une psychanalyste prise à son propre jeu. Aux côtés d’Adèle Exarchopoulos qui est l’incarnation parfaite d’un talent découvert à tout juste 19 ans, Virginie Efira passe ce cap à 40 ans. Un tournant dans sa carrière tant attendu qu’elle a amplement mérité, se vouant désormais à des personnages vastes et très nuancés.
L’actrice s’affirme plus que jamais face à la caméra, à tel point qu’elle joue son propre rôle dans la série à succès Dix pour cent, ce qui pousse Virginie Efira à aller chercher ses performances de rêves auprès des cinéastes. C’est chose faite avec la réalisatrice Catherine Corsini qui lui offre le rôle principal de son drame Un amour impossible, où elle fait la rencontre de Niels Schneider, avec qui elle partage désormais sa vie. Son jeu fascine l’industrie par sa justesse, Virginie Efira s’aligne parfaitement avec ses désirs d’actrice.
La consécration sacrée
Ce n’est plus un secret, Virginie Efira est à l’aise dans tous les registres qui soient. En duo avec Omar Sy dans le difficile Police de la réalisatrice Anne Fontaine, dans le regard de l’actrice se lie un panel d’émotions vraisemblables, de la tristesse du monde aux regrets. Après s’être frayé un chemin laborieux dans le 7ème art, Virginie Efira s’installe pleinement dans le paysage du cinéma francophone, avec une richesse de rôles tant en profondeur qu’en quantité.
La confirmation d’une actrice incontournable
Avec Benedetta, Virginie Efira excelle à travers des personnages mystiques et ambigus. Mais ce que l’on préfère, ce sont ses performances poignantes d’héroïnes plongées dans le quotidien, à l’authenticité cruellement vraie, que l’on comprend, que l’on juge mais surtout, à qui l’on s’identifie.
Dans Les Enfants des autres de Rebecca Zlotowski, l’actrice joue une belle-mère tourmentée qui propose une réflexion sur notre rôle au sein d’une famille recomposée. Dans L’Amour et les Forêts de Valérie Donzelli, elle est une femme battue sous l’emprise de son mari. Virginie Efira fait des choix audacieux parfaitement admirables.
Elle est partout et plaisante même lors de son discours pour le César de la Meilleure Actrice dans Revoir Paris : J’ai fait 63 films cette année donc hermétiquement je m’étais un peu donné les chances”. Une success story scintillante et un éventail de performances impressionnantes dont on ne semble pas se lasser. Virginie Efira approche la cinquantaine et son parcours cinématographique n’est pas près de s'essouffler.
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