Bold Beauties #1 : Cristina Cordula – ‘La perfection n’existe pas’

Pour le premier numéro des Bold Beauties, la magnifaïk Cristina Cordula se confie sans tabou sur son rapport avec son corps et l'évolution de sa perception de la beauté.

Écrit par Charlotte Larroche le

Elles sont là, sur le devant de la scène.

Des milliers de spectateurs les regardent, avec de grands yeux ouverts, fascinés et admiratifs. Tout le monde les connaît. Tout le monde les trouve belles. 

Mais elles, se trouvent-elles belles ? 

Lorsque le rideau de l'intimité se ferme, on y découvre dans les coulisses des femmes qui, au-delà de leur beauté, nous inspirent. 

Dans les méandres de ce qu'on appelle communément la "confiance-en-soi", nous avons voulu les interroger sur leur rapport à la beauté. Audacieuses, belles et puissantes, elles se livrent à une véritable introspection.

Et si s'aimer soi-même est un parcours semé d'embûches, la victoire semble y avoir une place certaine.

Pour le premier numéro des Bold Beauties, Les Éclaireuses ont rencontré la magnifaïk Cristina Cordula. Ancienne mannequin pour les plus grandes marques de couture et consultante en style renommée, Cristina se confie sans tabou sur son rapport avec son corps et l'évolution de sa perception de la beauté.

Enjoy, 

Les Éclaireuses 

"J'avais un complexe avec moi, avec mon corps"

Cristina Cordula se confie sur sa propre confiance en elle. Et si nous avons toutes des complexes, pour la mannequin, il s'agissait de son corps. Elle explique "Je n'étais pas très bien dans ma peau quand j'avais 13 ans. Je n'étais pas la très jolie de la classe. Les garçons ne me regardaient pas. J'étais très grande." En avançant dans l'âge, elle nous explique qu'elle avait d'autres complexes "Quand j'avais 18 ans, je n'aimais pas mes cuisses, je n'aimais pas mes fesses."

Aujourd'hui, c'est une autre vision que Cristina porte sur elle-même. À propos de ces années de complexes, elle confie "C'est aujourd'hui que je dis ça mais c'était tellement ridicule parce que j'étais tellement magnifaïk à l'époque, je ne comprends pas."

"L'âge aide beaucoup à murir et prendre confiance" 

Si ses complexes semblent derrière elle, Cristina Cordula nous aide à comprendre qu'il n'est pas facile pour autant de s'en détacher. Pour la célèbre styliste, avancer dans l'âge est la chose qui l'a aidée à prendre du recul sur son corps et à gagner confiance en elle. Avec son sourire lumineux, elle ajoute avec humour "C'est bien parce que lorsqu'on arrive dans la cinquantaine, on est au taquet !"

Pour Cristina, l'âge clef a été ses 40 ans, elle explique s'y être révélée : "À partir de 40 ans, j'étais une femme épanouie, j'étais avec toutes mes galères, mais j'étais une femme dans moi-même, je suis plus à l'aise avec mon corps."

"Quand on prend de l'âge, on se voit vieillir et ce n'est pas évident"

Si l'âge aide à laisser tomber ses complexes, Cristina semble bien nous expliquer que la confiance en soi est un travail perpétuel. "Quand je me vois vieillir et que je me dis que moi, quand j'avais 20 ans, je me plaignais parce que j'avais du gras ici. Aujourd'hui, mon corps n'est plus du tout pareil. Mais c'est une guerre que je ne peux pas gagner."

Et dans cette notion "d'essayer de vieillir le mieux possible", Cristina se livre aussi sur son rapport au maquillage. À la tête de sa nouvelle marque de maquillage Magnifaïk, elle explique que ce dernier ne doit pas servir de déguisement, au contraire "Il est là pour vous révéler. On n'est pas là pour cacher des imperfections, le maquillage est là pour vous mettre en lumière".

"La perfection n'existe pas, les imperfections font notre charme"

Lorsque nous avons demandé à Cristina quel diktat de la beauté elle aimerait voir disparaitre, elle nous a répondu "la perfection." En tant que Bold Beauty, cette réponse était paradoxalement parfaite. Elle ajoute "Et justement, nos imperfections, c'est ça qui fait notre charme."

Évoquant le monde des apparences sur Instagram, Cristina ne manque pas de rappeler que l'usage des filtres est bien loin d'être la réalité. Au contraire, "la réalité, c'est tellement plus joli."

Pour finir, et nous tâcherons de nous le répéter aussi souvent que possible, "Il faut s'accepter comme on est, la perfection n'existe pas." !