7 croyances limitantes dont il est temps de se débarasser (pour de bon)

Plus souvent qu'on ne le pense, on a tendance à se mettre des obstacles à soi-même, notamment grâce à des idées toutes faites, préconçues, que l'on nous met dans la tête depuis qu'on est petit. Ces croyances ont un nom, on les appelle limitantes et elles portent parfaitement bien leur nom.

Écrit par Juliette Gour le

Tout le monde fini, un jour ou l'autre, par douter ou par se persuader que certaines choses sont impossibles. Quotidiennement, nous avons tendance à nous mettre des petits (et même des gros) obstacles qui nous freinent dans nos envies. 

Ces petites pensées parasites ne sont pas de la peur ou du doute... Bien souvent, ce sont des croyances limitantes qui nous empêchent de viser la lune ou même les étoiles. Insidieuses, sournoises, elles sont là, quelque part dans notre tête, prêtes à détruire nos rêves à la moindre occasion. Ce mal touche tout le monde, est il est essentiel de leur tordre le cou rapidement pour ne pas les laisser s'installer et nous empêcher d'accomplir nos rêves. 

Les Éclaireuses

Qu'est-ce qu'une croyance limitante ? 

Pour faire simple, une croyance limitante est une idée préconçue qui a tendance à nous freiner dans notre évolution ou dans nos rêves. Ces croyances découlent directement d'un sentiment négatif qui peut se créer à cause de la peur ou qui est directement lié à des normes sociétales. Elles peuvent toucher tout le monde, et ce, à n'importe quel moment de la vie. Pourtant, aussi présentes que soient ces idées, elles sont bien souvent fausses et ne constituent qu'un obstacle de plus dans notre évolution ou notre accomplissement. Elles sont également directement liées à la perception que l'on se fait de soi, à notre estime de nous-mêmes et, plus globalement, à notre confiance. 

Elles ont d'ailleurs tendance à nous entraîner dans un cercle vicieux. Pourquoi ? Parce que moins on y croit, moins on est susceptible d'y arriver. Plus les pensées vont être négatives, plus on va avoir tendance à tendre vers l'échec parce que l'on s'autosabote. Dans certaines situations, les croyances limitantes sont si présentes qu'elles peuvent nous empêcher de saisir certaines opportunités en or.

C'est pour toutes ces raisons qu'il est essentiel de savoir identifier les croyances limitantes pour les éliminer et ne plus jamais s'empêcher d'accomplir es choses, grandes ou petites. 

Un mal qui touche plus les femmes que les hommes ?

Il est de bon ton de se demander si les croyances limitantes sont applicables aux hommes comme aux femmes...Parce qu'un simple coup d'œil dans les filières scientifiques nous laisse imaginer que les jeunes filles ne prennent pas le chemin des sciences parce qu'on leur rabâche depuis qu'elles sont petites que les belles lettres sont pour les filles (c'est léger, donc parfait pour elles) mais que les sciences sont pour les garçons, parce que c'est plus sérieux (manifestement, les gens ont tendance à oublier Marie Curie). 

En 2000, Paola Tabet analysait les inégalités sociétales dans son livre 'La construction sociale de l'inégalité des sexes'. Au fil des pages, elle déroule, inlassablement, tous ces détails qui laissent encore croire que la société considère les femmes comme inférieures - intellectuellement et physiquement - cette considération est directement liée aux "contraintes naturelles du genre" qui veulent que vu que la femme enfante, elle n'est bonne à rien d'autre qu'à ça (et ce, malgré les nombreux contre-exemples). Globalement, il faut arrêter de nier qu'il existe une myriade de constructions sociales qui poussent les femmes à se faire petites et à penser (encore aujourd'hui), qu'elles sont inférieures aux hommes. 

Assurément, ces constructions sociales se basent sur des croyances limitantes et les poussent à entrer, toujours plus durablement, dans les esprits féminins. En France, on estime que seuls 32% des entreprises sont dirigées par des femmes (source : Manageo), nous sommes donc bien loin de la parité... Et c'est sûrement lié au fait que depuis leur plus jeune âge, on laisse penser qu'elles sont moins capables que les hommes, juste parce qu'elles n'ont pas le même genre.

Ainsi, il semblerait que dans notre société encore bien patriarcale, les croyances limitantes soient un vrai frein pour les femmes. Pourtant, ces croyances restent, encore aujourd'hui, infondées et rien ne prouve qu'elles découlent d'une analyse poussée et sérieuse. 

Heureusement, il est tout à fait possible de lutter contre ces croyances limitantes et de les dépasser. Mais, l'idéal, c'est de ne pas les inculquer. C'est pour ça qu'il est essentiel d'en avoir conscience pour ne pas (plus) reproduire certains schémas limitants et laisser les enfants rêver, qu'ils soient garçon ou filles.

Quelques exemples de croyances limitantes : 

1) Je suis trop vieille/vieux/jeune

Heureusement, les humains ne sont pas des yaourts : il n'y a pas de date de péremption (ou de consommation) et il est tout à fait possible de reprendre ses études à 30, 40 ou 50 ans. On peut aussi changer de vie du jour au lendemain ou se lancer dans un projet que l'on mûrît depuis des années.

2) Je ne suis pas assez intelligent(e)

Vaste sujet que celui de l'intelligence. Parce que, dans le fond, personne ne sait vraiment ce que signifie l'intelligence : est-ce que c'est lié à l'éducation, à la culture générale, à la mémoire... ? Selon la théorie de Gardner, il existerait 8 types d'intelligence : linguistique, logicomathématique, intrapersonnelle, interpersonnelle, visuospatiale, kinesthésique, musicale et naturaliste. Tout le monde a une intelligence et une sensibilité qui lui est propre et, si jamais vous n'étiez pas quelqu'un de scolaire, ce n'est pas dramatique, parce que le principe même de l'école, c'est d'essayer de faire rentrer des carrés dans des ronds. 

3) Je n'y arriverais pas 

On ne dit pas "je n'y arrive pas" mais "je vais y arriver". On a tendance à l'oublier, mais dans la vie, la perception et la façon que l'on a de verbaliser les choses ont un vrai impact sur l'assimilation et la façon dont on envisage les choses. Parfois, il suffit juste de changer le sens d'une phrase (ou de la dire dans une autre langue si vous êtes bilingue) pour voir les choses autrement. 

4) Je n'ai pas suffisamment d'expérience

Deux poids, deux mesures. Évidemment, sans les connaissances, il sera compliqué de devenir médecin ou avocat... Mais, pour une large variété de choses, il est tout à fait possible d'apprendre directement sur le terrain. Si depuis quelques années, on est entré dans une course effrénée aux diplômes, il ne faut pas pour autant oublier qu'avec quelques efforts et de l'envie, il est possible d'apprendre n'importe quoi. Il suffit juste qu'on vous donne votre chance (ou que vous fassiez tout pour la saisir). 

5) Je n'ai pas assez de temps

Pour celle-ci aussi, tout n'est qu'une question de perception. En prenant le problème dans l'autre sens, vous finirez par trouver le temps nécessaire pour faire ce que vous voulez. Par exemple, vous avez un long trajet en transports, utilisez ce temps pour lire ou apprendre une langue au lieu de regarder une série. Idem pour le week-end, vous lambinez des heures durant sur le canapé ? Profitez de ce temps pour regarder des documentaires et vous renseigner sur un sujet qui vous intéresse. On finit toujours par trouver du temps lorsqu'on le veut vraiment, quoi que puissent en dire les autres. 

6) Je ne serais jamais un bon leader.euse

Qu'est-ce qui fait un bon leader ? Le fait de s'imposer ou l'empathie ? Tout le monde a quelque chose à offrir, justement parce que nous sommes tous différents. Il faut arrêter de croire que des gens sont des leaders nés juste parce qu'ils se positionnent naturellement en leader. Il est tout à fait possible d'accompagner des gens vers un chemin commun quel que soit de l'endroit où on vient. 

7) Je ne ferais jamais partie des meilleur(e)s

Encore une fois, tout dépend de la conception que l'on se fait d'être "le meilleur". Il est tout à fait possible de s'accomplir sans se baser sur ce que la société considère comme une réussite. Le fait d'être le meilleur n'est pas quelque chose de normé, cela dépend de nos envies et de notre implication. Il est aussi important de comprendre qu'il est essentiel d'arrêter de se comparer pour se libérer d'une pression insidieuse qui pèse sur nos épaules.

Comment se débarrasser de ces croyances ? 

La première étape, c'est de les identifier pour commencer le travail de déconstruction. Mais attention, les identifier n'est que la partie facile du travail, pour réellement leur tordre le cou, il faut se faire violence et aller à l'encontre de ces croyances. Cela passe par le fait de sortir de sa zone de confort et d'essayer, petit à petit, de les tourner en injonctions positives. Ainsi, "je n'y arrive pas" doit devenir "je vais y arriver"... C'est, ni plus ni moins, que l'application de la méthode Coué ou celle de Léna Situation, qui nous a prouvé à maintes reprises que le positif attire le positif (+=+). 

Mais, pour réussir à accomplir tout ça, il faut d'abord se libérer d'une de nos plus grandes peurs : celle de l'échec. Une fois que l'on s'autorise à échouer et qu'on apprend à relativiser, quelle que soit la situation, on a tendance à aborder le quotidien avec beaucoup plus de sérénité et d'apaisement.

Nelson Mandela avait très bien compris l'importance de l'échec. Une de ses plus célèbres citations est (et restera) "Je ne perds jamais, soit je gagne, soit j'apprends". C'est incontestablement la plus belle leçon que l'on peut s'appliquer à soi-même.

À lire aussi