Faisons le point sur le bio, autour du vrai et du faux !

Écrit par Margot Roig le

Alors que le marché du bio est en croissance constante depuis quelques années, et que nous sommes de plus en plus à l’adopter pour des raisons écologiques, éthiques ou de santé, une grande majorité reste sceptique quant à ses vertus.

S’il est loin d’être parfait, on peut tout de même largement avancer qu’il reste la meilleure alternative pour manger sain et ne pas se laisser avoir par tout un tas de produits néfastes et « surtransformés ».

Seulement, voilà, avec cette démocratisation, nous dirons même cette révolution du « mieux manger », nous sommes un peu paumées face à ce qui est avéré ou pas…

Du coup, pour y voir plus clair, on a décidé de faire le point sur le bio, autour d’un vrai ou faux !

Enjoy,

Les Éclaireuses

1. Le bio est meilleur pour la santé

Vrai et faux. Si la qualité nutritionnelle des fruits et des légumes est plus importante grâce à leur haute teneur en vitamines et sels minéraux, en ce qui concerne les produits transformés bio, il n’y a aucune obligation d’équilibre nutritionnel. Résultat, les plats préparés peuvent être tout aussi gras et sucrés.

Il est à noter que l’on prend quand même moins de risques avec le bio, comme le prouve cette étude qui montre un lien formel entre une alimentation bio et une baisse significative du risque de développer un cancer.

2. Le bio est 100% naturel

Faux. Si les additifs et les conservateurs sont nettement réduits dans le bio (environ 50 additifs contre 300, et 8 conservateurs contre 50 dans l’industrie conventionnelle), ils n’en sont pas moins interdits. C'est également le cas pour les nitrites dans la charcuterie ou les sulfites dans le vin.

3. Le bio ne contient pas de pesticides

Faux. Un produit bio doit répondre aux exigences très strictes du label AB (Agriculture Biologique). Concrètement, les agriculteurs ne doivent pas utiliser de pesticides de synthèse, créés par l’homme, mais ils peuvent avoir recours à des pesticides naturels. Il arrive aussi que l’on trouve des pesticides dans des produits bio quand les sols ont été très pollués par le passé ou que l’exploitation bio est à côté d’un exploitant traditionnel.

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4. Le bio est plus cher

Vrai. Faire ses courses en 100 % bio coûte deux fois plus cher que le panier de courses premiers prix, mais ce n’est pas sans raison : le bio nécessite plus de main-d’œuvre et fait face à des rendements plus faibles. On peut cependant limiter la note en achetant des produits locaux, de saison, en vrac et non transformés.

5. Le bio est meilleur au goût

Faux. Le goût n’a rien à voir avec le bio. La tomate bio calibrée et emballée sous vide importée d’Espagne aura certainement moins de saveur que la tomate bien mûre achetée chez le producteur local, qu’elle soit bio ou non.

6. L’origine du bio est contrôlée

Faux. Le label AB peut être apposé sur des produits de différentes provenances, avec une étiquette « Provenance : UE et hors UE » et plus de la moitié des fruits et légumes bio consommés en France sont importés, parfois de pays hors Union européenne, où la législation est plus laxiste ou dans lesquels les contrôles sont inexistants. 

7. Les labels bio sont fiables

Vrai. C’est le cas de la grande majorité comme AB, Ecocert, Bio Cohérence, Nature & Progrès, Demeter ou encore Biodynamique. Mais les contrôles et sanctions sont parfois encore insuffisants en ce qui concerne la pollution de l’air et des sols, ou encore le bien-être animal. 

8. Le bio est forcément écolo

Faux. Les produits biologiques sont écologiques si vous respectez une philosophie simple : acheter des fruits et légumes de saison (manger des tomates en hiver, même bio, n’est pas du tout écolo), favoriser les circuits courts et donc la production locale, éviter les produits marquetés bio non européens qui affichent donc un bilan carbone déplorable et les produits industrialisés qui sont souvent beaucoup trop emballés.

9. Le bio lutte contre les exploitations industrielles

Faux. C'est en tout cas de moins en moins vrai. Avec son essor, le bio pousse à produire toujours plus, ce qui amène inévitablement à une industrialisation du processus de fabrication. Du coup, dans ces cas-là, pour l’éthique, on repassera.

10. Le bio vaut toujours mieux que le non-bio

Vrai. Qu’il s’agisse de produits bruts ou transformés, ils sont de toute façon moins pollués que les autres. Cela n’empêche pas de garder l’œil sur les fruits et légumes de saison, leur provenance, leur composition, leur prix ou encore leur bilan carbone...

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