Faut-il avouer à son partenaire que l’on a été infidèle ?
C'est une question équivalente à la question à 1 million, pourtant elle est essentielle : est-ce que l'on doit réellement avouer son infidélité à son partenaire ? Les avis semblent mitigés sur la question...
Écrit par Juliette Gour le
La tromperie est peut-être l'une des choses qui fait le plus peur aux personnes en couple. Acte routinier pour certains, trahison ultime pour d'autres, nous n'avons pas tous le même rapport à la tromperie et nous ne considérons pas tous les choses de la même façon. N'allez pas croire que l'infidélité est quelque chose de ponctuel en France. En 2022, une étude faisait l'état des lieux en matière de tromperie chez les Français. Les résultats, impressionnants, nous prouvaient que quasiment 1 homme sur deux avait déjà eu une relation extraconjugale, contre 38% des femmes. L'infidélité serait donc une spécialité masculine (ou ces derniers assumeraient plus le fait de tromper leur partenaire).
Comment définir l'infidélité en quelques mots simples ? Selon l'Urban Dictionnary, un infidèle c'est celui ou celle qui rompt la confiance dans le couple en s'engageant physiquement ou émotionnellement avec une autre personne.
Qu'est-ce qu'il se passe dans notre cerveau lorsque l'on trompe son/sa partenaire ?
Dans les faits, qu'est-ce qui nous pousse à aller voir ailleurs ? Pour les experts, il y a plusieurs réponses possibles : le besoin de savoir si l'on plaît encore, l'excitation de l'interdit, l'exaltation de l'instant... Il semblerait qu'il y ait autant de raisons que d'infidèles. Mais finalement, la question n'est pas tant de savoir si tromper son partenaire est quelque chose de mauvais (chacun gère avec sa propre conscience) mais plutôt de savoir si oui ou non il est nécessaire d'avouer son infidélité à son partenaire.
Si on a tendance à répondre "évidemment", sans trop réfléchir, le sujet semble en réalité plus épineux... Explications
Faut-il avouer une tromperie ? Il est important de se demander si cet aveu ne répond pas à une pulsion égoïste
Il est important de se demander pourquoi vous tenez absolument à dire à votre partenaire que vous l'avez trompé. Est-ce que c'est par pure nécessité d'honnêteté ou est-ce pour nourrir une pulsion égoïste qui a pour but de faire souffrir votre partenaire ? Si l'on a tendance à présenter la transparence comme l'un des piliers du couple, il est parfois nécessaire de prendre du recul pour se poser les bonnes questions.
Bon nombre d'experts du couple et des relations humaines s'accordent à dire qu'il est souvent contre-productif d'avouer à son partenaire que l'on a été infidèle. Pourquoi ? Parce que le ratio souffrance/gain est généralement complètement déséquilibré : l'aveu permettra au fautif d'apaiser sa conscience, mais la relation a de grandes chances de ne jamais se relever de cette épreuve.
En avouant une tromperie, on ne pense souvent qu'à soi. C'est parce que l'on souhaite se libérer du poids de la culpabilité que l'on finit par avouer. Pire, en avouant, il est même possible de sous entendre que l'infidélité est liée au partenaire, alors qu'il n'est toujours question que de volonté individuelle en cas d'infidélité. Ce n'est pas parce que ça ne va pas dans une relation que l'on a le droit d'aller voir ailleurs... La meilleure solution est (comme toujours) la communication en amont du faux pas.
En revanche, il est important de se demander pourquoi on a été pris d'une soudaine envie d'aller voir ailleurs. Comment ? En faisant un travail sur soi pour définir les éventuelles frustrations et points bloquant dans la relation.
Pourquoi est-ce qu'il ne faut jamais nier une tromperie ?
S'il n'est pas forcément conseillé d'avouer à son partenaire que l'on a été infidèle, il ne faut pas non plus nier une tromperie si le partenaire se doute de quelque chose et qu'il vous le fait savoir. Ne pas avouer est une chose, mentir en est une autre. Si votre partenaire vous questionne au sujet de votre infidélité, il vous faudra être aussi honnête que possible. Finalement, c'est de votre faute s'il ou elle s'en doute, vous avez forcément été un peu (ou pas) discret.
Pourquoi est-ce qu'il ne faut pas nier si votre partenaire vous questionne sur votre fidélité ?
Parce que cela risque de le rendre complètement parano et la relation pourrait en pâtir (de même que sa santé mentale). En revanche, méfiance, l'idée lorsque l'on avoue une infidélité n'est pas de blesser son ou sa partenaire. Essayez de le faire le plus délicatement possible pour limiter les répercussions. La culpabilisation n'est pas non plus une option. Vous êtes un adulte responsable et il est temps d'assumer vos actes en face de la personne à qui vous aviez théoriquement juré fidélité.
La meilleure solution, c'est encore de se poser les bonnes questions et mesurer si cela vaut le coup de faire souffrir son/sa partenaire à cause de cet aveu
Il est tout à fait compréhensible que l'on soit pris de remords après une tromperie (surtout lorsque c'est un one shot). Pourtant, il est essentiel de considérer la façon dont son partenaire pourrait réagir à la nouvelle : est-ce que cela risque de briser le couple, est-ce que cela risque d'avoir un impact sur le bien-être émotionnel de la personne qui partage votre vie... C'est d'autant plus important si par le passé, votre partenaire a pu faire preuve de jalousie maladive. Pesez bien tous les risques avant d'envisager d'avouer votre infidélité.
Il n'y a évidemment pas de réponse parfaite à cette question, car tous les couples sont différents. Il est cependant essentiel de prendre en compte le "degré de tromperie" et la situation dans sa globalité : un baiser volé à 5 heures du matin n'a pas la même valeur qu'une nuit d'amour... Il est donc important de vous poser les bonnes questions avant de, peut-être, sonner le glas de votre relation.