22 photos qui montre la réalité du quotidien des mamans
Ces photos illustrent à la perfection le quotidien des mères et à quel point il peut être difficile.
Écrit par Juliette Gour le
Si on nous vend souvent la maternité comme quelque chose de merveilleux (et même parfois d'essentiel pour l'épanouissement des femmes), la réalité n'est pas forcément toute rose. Une fois passée l'épreuve de l'accouchement, le post-partum s'invite dans le quotidien et tout semble complètement chamboulé. La vie de jeunes parents consiste à être entièrement dédiés à son bébé (et à la survie de ce dernier). On estime que les jeunes parents perdent en moyenne 6 ans de sommeil au cours de leur vie.
Ce n'est donc pas un petit chamboulement de devenir parent, et la photographe Giedre Gomes a décidé de documenter le quotidien des mères (plus ou moins dépassées) en image. Au fil de ses photos, elle a voulu montrer la réalité d'un quotidien parfois trop enjolivé par la société. Cela va de la charge mentale quotidienne, à l'impossibilité d'avoir un instant de tranquillité.
Chaque photo exprime un instant difficile de la maternité ou une situation que toutes les mères ont déjà connue (comme les caprices au supermarché ou les enfants qui ne laissent jamais tranquille leur maman, même pas aux toilettes). Mais derrière ces images se cache aussi une autre réalité : la difficulté du post-partum, la dévotion (presque obligatoire) d'une mère pour ses enfants et (parfois) l'absence d'implication du père dans les premières années de la vie d'un enfant.
Les Éclaireuses
La réalité du post-partum : un mal trop souvent invisibilisé
Si les langues se délient depuis quelques années sur la question du post-partum, pendant trop longtemps, ce mal - réel - a été complètement invisibilisé, culpabilisant les mères qui ne se sentaient pas toujours le courage d'endosser leur rôle à 200%. Pourtant, il existe aujourd'hui des études qui affirment haut et fort que le post-partum est une réalité. Dans une enquête OponionWay publiée dans l'Huffington Post, on estime que seules 22% des mères en France ont connu un post-partum serein. Pour les autres, la période qui suit la naissance de l'enfant est plus synonyme de dépression que d'une promenade de santé. Pire, cette situation est loin d'être une situation passagère.
Selon une étude américaine, la durée du post-partum pourrait s'étendre jusqu'à 3 ans après l'arrivée des enfants pour 25% des mamans. Il y a donc une énorme différence entre l'estimation médicale, qui veut qu'un post-partum n'excède pas les 45 jours, et la réalité. Le problème derrière toute cette situation, c'est que sous couvert de la joie que doit être l'arrivée d'un enfant, on invisibilise le mal-être des mères, allant même jusqu'à les culpabiliser de ressentir de la fatigue ou d'avoir parfois envie de tout quitter pour retrouver un peu de tranquillité. La meilleure solution, c'est encore de laisser les jeunes mamans aller à leur rythme et de ne pas s'immiscer dans leur quotidien (ou leur façon d'élever leurs enfants). Chaque femme est différente, tout comme les modèles familiaux.
Qu'en est-il de l'engagement des jeunes papas ?
En 2022, une étude britannique menée par Onepoll pour Aptamil a révélé une donnée intéressante : 69% des papas avaient ressenti l'impression d'être un "vrai père" seulement après avoir nourri leur enfant pour la première fois. Pour les hommes, ce n'est donc pas la naissance qui constitue un électrochoc mais plus la prise de conscience de la responsabilité qui incombe au rôle de parent (à savoir, essayer de maintenir en vie un enfant jusqu'à ce qu'il puisse se débrouiller à peu près seul). La différence majeure entre les hommes et les femmes pourrait donc se situer à ce niveau : la prise de conscience de la parentalité ne se fait pas à la même vitesse.
Mais heureusement, les mentalités tendent à changer. Dans cette même étude, on découvre que 66% des papas aimeraient être plus impliqués dès les premiers jours de vie de l'enfant. 70% se disent même soulagés de pouvoir aider et soutenir leur partenaire de manière concrète après l'arrivée de l'enfant.
Cette toute nouvelle dynamique chez les jeunes papas tranche avec l'implication des hommes dans la vie familiale des générations précédentes. Les choses seraient donc en train d'évoluer dans le bon sens, lentement mais sûrement. Selon une autre étude britannique, cette implication nouvelle des pères dans la vie de la famille serait étroitement liée aux différents confinements. Le partage du quotidien sur la durée avec les enfants aurait permis aux pères de prendre conscience de la différence d'implication entre les mères et les pères dans le schéma familial. Une prise de conscience tardive, mais nécessaire, qui suggère que les modèles familiaux pourraient évoluer positivement dans les années qui viennent.