Non, ce n’est pas grave de ne pas aimer des fêtes de fin d’année
Chaque année, c'est la même chose, dès le début du mois de décembre, vous avez de l'urticaire dès que vous entendez les 3 premières notes de "All I want for Christmas is you" et vous avez les décorations de Noël en horreur.
Écrit par Juliette Gour le
Alors que l'euphorie des fêtes semble rendre tout le monde complètement dingue, chaque année, vous êtes de plus en plus hermétique à l'esprit de Noël. En somme, vous êtes plus Grinch que le téléfilm et L'Étrange Noël de Monsieur Jack est un peu la représentation parfaite de ce que vous vous faites des fêtes.
Si, sur Instagram, YouTube ou même TikTok, nos influenceurs préférés donnent corps et âme pour célébrer Noël comme il se doit, vous, tout ce que vous voulez, c'est que cette période passe en un claquement de doigts et qu'on arrête avec les guirlandes et les illuminations.
Aucun doute, vous êtes un Christmas Hater et ce n'est pas grave. Vous êtes loin d'être le seul. Selon Pascal Neveu, psychanalyste, de nombreuses personnes connaissent l'angoisse des fêtes de fin d'année. D'ailleurs, selon lui, il y a de nombreuses raisons de ne pas aimer cette période : la pression familiale, le poids des conventions sociales, des souvenirs de Noëls mal digérés...
Mais heureusement, ce n'est pas grave. Quoi que puisse en dire Mariah Carrey (qui fait son beurre annuel sur 25 jours), il n'y a rien de grave à ne pas aimer Noël.
Pourquoi est-ce qu'on a honte de dire que l'on n'aime pas Noël ?
Aussi bizarre que cela puisse paraître, les gens ont beaucoup de mal à dire qu'ils n'aiment pas Noël. C'est sûrement lié au fait qu'il y a une certaine injonction sociétale à l'euphorie générale pendant cette période de l'année. On a décrété que les fêtes de Noël, c'était joyeux et que, par extension, tout le monde devait être shooté à cette joie ambiante. Dire que l'on n'aime pas Noël, c'est quasiment aussi compliqué de dire que l'on n'aime pas les enfants ou les chiens... C'est risquer de prendre des regards inquisiteurs et être catégorisé dans la case "personnes pas sympathiques" pour plusieurs décennies.
Sauf que plusieurs études tendent à dire que c'est à la période de Noël que les angoisses et le sentiment de solitude se font les plus présents. Une étude datant de 2016, menée par Oponion Way pour Amaguiz, mettait en lumière le fait que près de 35% des Français ressentaient les fêtes de fin d'année comme une obligation. 45% des sondés décrivaient même la période comme épuisante, tant psychologiquement que physiquement.
Quand Noël tourne au bilan annuel
Au-delà de la lassitude ou de la solitude que l'on peut éprouver à cette période, l'angoisse peut également venir des réunions de famille. Lorsque les enfants deviennent grands et prennent des chemins de vie différents, c'est toujours à ce moment de l'année que viennent les questions gênantes et les comparaisons. Et, en soi, on peut comprendre que vous en ayez marre d'entendre, chaque année, que votre cousine est devenue dentiste sans jamais doubler une année et que vous, vous êtes toujours freelance / célibataire / dans un studio d'étudiant... Les choses risquent même de s'aggraver dès que les gens de votre génération vont se mettre à faire des enfants. Préparez-vous à avoir, chaque année, les mêmes questions : le bébé c'est pour quand ? Tu es toujours célibataire ? Et le deuxième c'est pour quand ?
Ce n'est plus Noël, c'est un interrogatoire du KGB. Normal finalement qu'il y ait des gens qui aient Noël en horreur.
On ne parlera même pas des conversations qui tournent au vinaigre selon les sujets (pas besoin de les citer), surtout si vous avez le malheur d'être un tant soit peu engagé, vous savez que le soir de Noël a plus de chance de ressembler à la chasse aux sorcières de Salem qu'à une soirée sous le signe de l'amour fraternel et de la paix. (D'ailleurs, découvrez notre guide de survie des repas de famille pour vous armer d'arguments pour survivre à la soirée du 24 décembre).
Une solution ? Casser les conventions
Heureusement, il y a toujours des moyens de profiter des vacances de fin d'année sans pour autant devoir se déguiser en père Noël et mentir aux enfants. Prenez le large. Vous avez le froid en horreur, il est tout à fait possible de partir faire Noël sous les tropiques ou dans la savane africaine pour un safari en solo ou en famille.
Dans les faits, même si ce n'est qu'une soirée par an, vous n'avez pas à vous forcer à faire des choses dont vous n'avez pas envie. Si vous préférez fêter Noël avec votre bande de copains, n'hésitez pas un seul instant, votre belle-mère s'en remettra, soyez-en sûr.
Et, si vous avez envie d'originalité, vous pouvez toujours vous inspirer de ce qui est fait ailleurs dans le monde. Au Japon, par exemple, c'est un soir qui est plus pour les amoureux que pour la famille. Le menu n'est d'ailleurs pas composé de sushis, ni de dinde, mais de tenders KFC (ce qui est, finalement, beaucoup plus original qu'un chapon fourré au foie gras).
Il faut garder en tête que, ce qu'il y a de bien avec les conventions, c'est qu'on peut toujours les envoyer valser. Et si la messe de minuit vous a traumatisée pendant des années, ce temps est révolu et c'est à vous de faire ce qu'il vous plaît.