Ces signes qui prouvent que vous avez grandi avec des parents toxiques
Tous les parents commettent des erreurs, ce n'est un secret pour personne. Mais dans votre cas, ils semblent s'être sacrément loupés... C'est peut-être même le signe que vous avez grandi avec des parents un poil toxiques. La preuve par 6.
Écrit par Juliette Gour le
Sur le papier, tout semble parfait : une belle maison, un chien qui vous aime, peut-être que vous avez un partenaire de vie extraordinaire et des enfants qui le sont tout autant... En bref, vous vous êtes construit une vie digne d'un appartement témoin, sans aucune bavure. Mais sous cette perfection d'apparat se cache un mal-être assez intense : vous vous tendez dès que l'on évoque vos parents. Pourquoi ? Parce que cela vous rappelle une période que vous souhaiteriez oublier.
Si pour beaucoup l'enfance n'est qu'une succession de bons souvenirs, pour vous, c'est tout l'inverse... Et c'est sûrement à cause de vos parents. Attention, il est tout à fait normal que les parents fassent des erreurs, personne n'est parfait. Mais vous, c'était à un autre niveau, vos géniteurs vous ont carrément pourri la vie pendant tout le temps où vous avez vécu sous leur toit. Pire, ils ont laissé une plaie béante dans votre cœur qui se traduit par des comportements que vous adoptez, tous les jours, sans trop vous en rendre compte.
En voici 6 qui résonnent sûrement en vous et qui vous prouveront que, oui, vous avez grandi dans un foyer avec des parents toxiques.
Les Éclaireuses
Vous êtes incroyablement critique avec vous-même
Votre bouche et votre esprit ne font que répéter ce que vos parents n'arrêtaient pas de vous dire et redire : vous n'êtes pas assez fort. Pourquoi le petit Thomas y arrive et pas vous ? De toute façon, vous ne serez jamais aussi brillant que votre sœur... Toutes ces remarques ont tendance à laisser une marque indélébile dans l'estime de soi. En grandissant dans un foyer où la critique était facile et où la perfection n'était que la seule chose acceptable, il y a de fortes chances que vous ayez beaucoup de mal à être indulgent avec vous-même. Pire, votre rapport à l'échec peut même être destructeur. Vu qu'il n'a jamais été accepté au sein de votre famille, vous avez fini par totalement rejeter le fait que vous puissiez échouer.
En 2020, une étude publiée dans l'International Journal Of Social Psychiatry démontrait que les enfants qui ont eu des parents très (trop) sévères avaient tendance à être plus critiques avec eux-mêmes et étaient en manque d'estime de soi. Ce sont des personnes qui ont d'ailleurs souvent tendance à être stressées en permanence et qui sont toujours très dures avec elles-mêmes.
La solution ? Apprendre à être indulgent et comprendre qu'il n'y a rien de mal à ne pas être bon en tout. Tout le monde peut échouer et il n'y a pas mort d'homme. Veillez également à vous entourer de personnes positives et douces, un conseil plus qu'essentiel dans le choix de votre partenaire qui doit, à l'inverse de vos parents, vous apporter réconfort et encouragement.
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Votre mot fétiche c'est "je suis désolé", et ce, même si vous n'y êtes pour rien. Vous pourriez même vous excuser pour la météo (d'ailleurs, vous l'avez peut-être même déjà fait). Cela est directement lié au fait que vos parents, toxiques à souhait, n'ont jamais réellement prêté attention à vos émotions ou à vos besoins. En réponse à cette négligence, vous avez développé une empathie exacerbée pour les autres. Vous seriez prêt à vous excuser pour la misère dans le monde si on vous en donnait l'occasion. Le fait est que vous voulez tellement préserver la sécurité émotionnelle des personnes qui vous entourent que vous préférez toujours vous excuser : de cette manière, vous êtes sûr que personne ne pourra vous en vouloir, pour quoi que ce soit.
La solution ? Essayez de comprendre si vous vous excusez parce que vous vous sentez réellement coupable pour quelque chose ou si vous le faites par réflexe, parce que dans votre famille, vous excuser était la seule façon de désamorcer la colère de vos parents.
Vous êtes toujours à la recherche de la validation des autres
Le manque de considération de la part de vos parents a développé en vous un besoin essentiel (pour ne pas dire vital) d'approbation. Vous avez besoin qu'on vous rassure en vous disant que vous faites le bon choix ou que vous avez fait du bon travail. Cela vient surtout du fait que votre manque d'estime de soi vous empêche d'avoir un jugement objectif (et positif) sur vous-même, c'est pour cette raison que vous avez besoin que les autres vous aident à prendre conscience de certaines choses ou qu'ils vous rassurent sur le fait que vous avez pris la bonne direction. Mais, le côté négatif de la chose, c'est que vous êtes très dépendant de ce que les autres peuvent penser de vous et si jamais vous tombez sur une personne toxique ou malintentionnée, vous risquez d'énormément souffrir.
La solution ? Le mieux, c'est encore d'entamer un travail accompagné d'un ou d'une thérapeute pour vous aider à vous construire une confiance et une estime. Cela vous aidera à vous détacher de l'avis des autres, car finalement, le plus important c'est que vous, vous soyez fier de vous.
Vous évitez vos parents (ou vous avez carrément coupé les ponts avec eux)
Vous avez, depuis longtemps déjà, compris que vos parents (ou l'un de vos deux parents) étaient l'une des sources de votre mal-être et c'est pour cette raison que vous avez coupé les ponts avec eux ou que vous essayez de les voir le moins possible. Vous avez également compris que couper les ponts était la seule solution viable, car les problèmes que vous avez dans votre relation avec vos parents ne pourront (peut-être) jamais être résolus.
La solution ? Si couper les ponts est ce qui vous procure le plus de bénéfices et d'émotions positives, alors c'est que vous avez fait le bon choix.
Vous n'arrivez pas à vous connecter avec votre "moi" profond et vous avez du mal à exprimer ce que vous ressentez
Vu que vous avez passé votre enfance à être dévalorisé par des parents qui estimaient que vous n'étiez jamais "assez" ou que vous étiez "trop", vous vous êtes construit en vous déconnectant de qui vous êtes réellement, pour entrer dans le moule que vos parents vous avaient attribué. Bilan des courses, une fois arrivé à l'âge adulte, vous n'avez aucune idée de qui vous êtes réellement. Pire, vous avez également beaucoup de mal à exprimer vos envies ou ce que vous ressentez. Vous préférez rester dans ce rôle que l'on vous a attribué de force plutôt que de montrer qui vous êtes réellement, car vous êtes persuadé que votre "vrai moi" sera forcément déceptif pour les autres.
La solution ? Apprenez à vous connaître, réellement. Écoutez cette petite voix intérieure et acceptez cette âme d'enfant que vous avez caché dans un placard pendant trop longtemps. Généralement, un suivi psychologique est nécessaire pour accélérer la construction d'une relation avec soi-même. Il est peut-être (enfin) temps d'apprendre qui vous êtes.
Vous avez du mal à maîtriser vos émotions
Vous avez une telle méconnaissance de vos émotions que vous avez beaucoup de mal à les gérer. Ainsi, vous avez des variations d'humeur un peu déconcertantes (même pour vous-même). Il n'y a rien d'étonnant à ça : une étude datant de 2013, publiée dans la revue Canadian Family Physician, estime qu'un enfant qui a grandi dans un foyer toxique est un adulte qui a beaucoup de mal à gérer ses émotions. Ces dernières peuvent être désordonnées et relativement intenses. Lorsque l'on a évolué avec des parents qui remettaient toujours en cause nos émotions, "arrête de faire le bébé", "tu ne vas pas pleurer pour ça","arrête d'être aussi dramatique", on a tendance à se détacher complètement de ces dernières et donc, de ne pas arriver à les gérer.
La solution ? Comprendre que les émotions négatives ne sont pas une mauvaise chose et même si les changements de dernière minute peuvent être une grande source d'anxiété, il n'y a jamais réellement mort d'homme. En apprenant à relativiser, vous arriverez, petit à petit, à comprendre ce flot émotionnel qui vous traverse en permanence.