5 phrases à ne jamais prononcer en présence de vos enfants, même si vous êtes énervé

Nous sommes des êtres communiquant, c'est un fait. C'est peut-être même l'un des comportements les plus significatifs de l'humain : nous communiquons, nous parlons, nous échangeons et parfois nous nous disputons. C'est peut-être ce dernier point qui nous pose le plus de problèmes au quotidien. Lorsque l'on se dispute, nos paroles peuvent parfois dépasser nos pensées et l'on peut prononcer des choses très blessantes et dévalorisantes. C'est encore plus grave lorsque ces paroles sont prononcées devant un (ou plusieurs) enfant(s). Pourquoi ? Parce que quel que soit l'âge d'un enfant, il est tout à fait en mesure de comprendre les choses et d'enregistrer les informations. 

Pourquoi il faut faire attention à ce que l'on dit devant les enfants ? 

Si certaines paroles peuvent être bénéfiques aux enfants et leur permettent de grandir dans un cocon de positivités, d'autres tournures de phrases sont à éviter, car elles ont un impact négatif sur la psyché des petites têtes blondes. Les études ne manquent pas pour prouver que les mots des parents ont un réel impact sur le développement de l'enfant, et ce même s'ils ne sont pas directement au centre de la conversation. Les conflits parentaux auraient tendance à augmenter les risques d'anxiété, de dépression, d'agressivité ou de conduite à risque chez l'enfant. C'est pour cette raison qu'il est important de les protéger autant que possible et cela passe avant tout par le choix des mots que l'on emploie à la maison. 

Certaines tournures de phrases ou expression sont même à bannir définitivement de votre foyer pour le bien-être de tous. Voici 5 exemples de phrases à ne jamais prononcer en présence d'un enfant et ce, quel que soit votre état émotionnel.

"Arrête de pleurer" ou "Tu es trop sensible"

Pourquoi est-ce qu'il ne faut pas prononcer cette phrase devant son enfant pendant une dispute ? Parce que ça peut lui laisser penser que les émotions sont mauvaises et qu'il ne faut jamais montrer ce que l'on ressent. Dans l'absolu, personne ne devrait jamais reprocher à quelqu'un de ressentir quelque chose. Il est d'ailleurs essentiel d'apprendre aux enfants qu'au contraire, les émotions ne doivent jamais être cachées car elles sont précieuses et pures. Le problème, c'est qu'un enfant qui grandit avec des parents qui ont tendance à reprocher les émotions finit par tout intérioriser et ne laisse jamais paraître ce qu'ils ressentent. Afin d'éviter cela, la meilleure solution est encore de ne jamais prononcer ces deux phrases devant son enfant.

"Tu as grossi", "Tu devrais faire du sport"

Dans la série des remarques qui peuvent être dévastatrices, les remarques liées aux physiques peuvent laisser entendre aux enfants qu'il n'y a qu'un seul type de corps qui est acceptable : un corps mince et athlétique. Marteler ça à longueur de journée à son partenaire peut avoir un réel impact sur le rapport au corps et à l'alimentation d'un enfant. Les enfants qui grandissent avec l'idée que grossir est quelque chose de négatif ont beaucoup plus de chance de développer des troubles du comportement alimentaire ou une relation chaotique avec l'alimentation. Pour limiter la casse, le mieux c'est encore d'éviter de prononcer ce genre de phrase en présence de son enfant.

"Tu ne fais rien" ou "Il n'y a que moi qui travaille dans cette maison"

Verbaliser ce genre de reproche, encore plus lorsque cela vient du seul parent actif du foyer, laisse entendre aux enfants que le travail domestique n'a aucune valeur et qu'il n'y a que le "vrai travail" qui a de la valeur. Pourtant les études qui prouvent que le travail domestique est tout aussi important que le travail "professionnel" ne manquent pas. Ce sont généralement les femmes qui sont les grandes perdantes de ce "gap" de l'activité professionnelle. Les femmes assument en moyenne 10 heures de tâches ménagères en plus que les hommes chaque semaine. Ce sont encore elles qui assurent la majorité des tâches liées au domicile. En laissant entendre que s'occuper de la maison revient à ne "rien faire", on conditionne les enfants à penser qu'être parent en foyer est une mauvaise chose alors que cela peut tout à fait s'intégrer dans un choix de vie. Le mieux, c'est encore de ne pas reprocher à son partenaire de ne rien faire et tout se passera pour le mieux.

"Je ne veux pas discuter avec toi" ou "Ça ne sert à rien d'en parler"

Il est vrai que parfois, sur le coup de l'énervement, les paroles peuvent se faire plus acerbes. Mais malgré la colère ou l'agacement il est toujours essentiel de tenir sa langue, encore plus en présence d'enfants. Couper court à une discussion en verbalisant le fait que "cela ne sert à rien d'en parler" laisse entendre aux enfants que la communication est vaine et qu'elle n'est jamais nécessaire. Or d'expérience, on sait que la majeure partie des problèmes que l'on peut rencontrer dans les relations humaines sont quasi essentiellement liés à un manque de communication. La meilleure façon d'éviter ça, c'est encore de ne pas fuir la conversation avec son partenaire. Non seulement ça vous évitera les effets négatifs sur la construction de votre enfant, mais ça vous aidera aussi à régler les éventuels problèmes que vous avez avec votre partenaire.

"Arrête de rêver", "Ne pense pas que tu vas y arriver"

Le propre même d'une relation saine, c'est de trouver un partenaire qui nous soutient et qui croit en nous. C'est censé être quelque chose d'essentiel  pour se sentir épanoui dans un couple. Si par mégarde il arrive que vous ne soyez pas totalement soutenu par votre partenaire, ne le laissez jamais vous décourager devant vos enfants, car cela pourrait bien avoir un réel impact sur leur capacité de croire en eux-mêmes ou sur leur motivation globale. L'ambition ne tient parfois qu'à un fil et le fait de ne pas se sentir totalement soutenu par son ou ses parents peut avoir un côté destructeur. Pour éviter ça, le mieux c'est encore d'éviter de prononcer des paroles dévalorisantes devant ses enfants, cela leur évitera de croire qu'il est inutile d'avoir des rêves. 

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