Que doit-on attendre des annonces d’Emmanuel Macron le 24 novembre ?

Touchons-nous du doigt la fin du confinement ? Rien n'est sûr. Le gouvernement se veut très prudent pour ce second déconfinement. De nombreuses rumeurs commencent à circuler, 24 heures avant les annonces officielles.

Écrit par Juliette Gour le

Quelle sera la stratégie du gouvernement pour ce second confinement ? Des décisions semblent se profiler à l'horizon et toutes ne seront pas au goût de tout le monde.

Depuis le début de cet isolement, nous espérons un déconfinement le 1er décembre. Mais le gouvernement semble plus tabler sur le champ lexical de l'allègement plutôt que sur celui de la suppression. Il n'est plus question de parler de déconfinement, mais plutôt d'un "allègement progressif des contraintes". Une nuance qui change toute l'issue de notre quotidien à venir.
Même si les compteurs enregistrent un sixième jour de baisse dans les contaminations (passées de 18 000 à 13 000), l'exécutif ne souhaite prendre aucun risque pour éviter un nouveau pic épidémique. La "libération" se fera donc en trois étapes, sur un laps de temps bien défini. Les conditions seront directement fixées en fonction de l'évolution de la situation sanitaire.

Ce déconfinement progressif sera construit sur 3 piliers, trois périodes clés en cette fin d'année. Le 1er décembre, ce sont en priorité les commerces qui devraient rouvrir, les lieux de culte aussi pourraient être autorisés à accueillir du public à compter de cette date. La seconde période importante sera celle des fêtes de fin d'année. Le gouvernement souhaite permettre au Français de célébrer Noël à peu près normalement, ce sont les évolutions des admissions en réanimation et le nombre de contaminations sur le territoire qui permettront d'établir les autorisations pour la période de Noël. La troisième période sera celle de janvier 2021, l'entrée dans la nouvelle année se fera-t-elle avec plus de liberté ? Cela ne dépend que de l'évolution de l'épidémie sur le territoire.

Le Premier ministre appelle à un maintien, autant que faire se peut, du télétravail à 100% jusqu'à la fin de l'année. La situation sera donc totalement différente de celle du mois de juin où l'on avait vu, dans les grandes métropoles, un retour massif des salariés sur leur lieu de travail, créant des contacts potentiellement à risque. Les syndicats ont pourtant tiré la sonnette d'alarme quant au potentiel impact psychologique que peut avoir l'isolement professionnel induit par le télétravail. Les discussionsentre le gouvernement et les organisations syndicales ne devraient pas avoir lieu avant 2021. La priorité étant de faire tout ce qui est possible pour sortir le pays de ce marasme sanitaire qui dure depuis plus de 9 mois.

Pour l'instant, selon Gabriel Attal, porte-parole du gouvernement, le confinement et la limitation des déplacements seront maintenus même après le 1er décembre. Quant au traitement des cas contacts et des contaminations, le gouvernement prévoit une évolution dans la stratégie de traitement des malades. Un isolement forcé et contrôlé des personnes contaminées serait en pourparlers, l'objectif étant d'avoir une prise en charge meilleure et, surtout, d'éviter au maximum la création de clusters.

Le gouvernement, déjà en pleine préparation de la campagne de vaccination, semble vouloir limiter la casse en attendant les premières livraisons des quelque 90 millions de doses de vaccins commandées. La psychose et les craintes de l'exécutif pourraient s'évaporer avec le début des vaccinations qui devraient débuter dès janvier 2021.

Plus de précisions sur la situation à venir devraient être annoncées demain, mardi 24 novembre, lors de l'allocution présidentielle. 

Les Éclaireuses

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