Question Q : Comment avoir une vie sexuelle normale lorsque l’on souffre d’endométriose ?

Il est l'heure de faire une leçon de choses. À une époque où tout est plus libéré et où les langues ont tendance à se délier plus facilement, il est plus que nécessaire d'aborder certains sujets... Histoire de revoir les fondamentaux. N'attendez plus et posez-nous votre Question Q.

Écrit par Juliette Gour le

Vous avez des questions que vous vous êtes toujours posées sur la sexualité ? Ça tombe bien, nous aussi ! La Question Q, c'est le guide ultime qui vous aidera à effacer les doutes que vous pouvez éventuellement avoir sur certaines pratiques sexuelles. C'est également un excellent moyen de booster sa confiance tout en se donnant envie d'essayer de nouvelles choses. L'objectif, c'est de vous permettre d'aborder votre vie sensuelle avec plus d'assurance en dissipant les éventuels doutes. 

La Question Q, c'est cette discussion que l'on peut avoir avec une copine qui connaît tout sur tout et qui n'a aucun tabou

Comment avoir une vie sexuelle normale lorsque l'on souffre d'endométriose ? 

Si depuis quelques années déjà les discussions autour de l'endométriose se font de moins en moins tabou, il ne reste pas mois quelques zones d'ombre autour du sujet qui continuent à handicaper les femmes dans leur quotidien. On sait aujourd'hui que ce sont 10% des femmes en âge de procréer qui sont atteinte d'endométriose et il n'y a que la moitié de ces femmes qui sont diagnostiquées et prises en charge.

La douleur des femmes reste un tabou et est encore beaucoup trop normalisée. On a fini par intégrer qu'il était normal d'avoir mal pour une femme, que ce soit pendant ses règles ou pendant les rapports sexuels. Pourtant, il n'en est rien et une douleur n'est jamais normale. Avoir mal pendant ses règles ou pendant les rapports intimes est souvent le signe que quelque chose ne tourne pas rond. Afin de mettre fin à toutes ces fausses croyances, le laboratoire Organon, en collaboration avec Alix Sesques, gynécologue obstétricienne, nous ont donné quelques conseils qui peuvent permettre aux femmes d’avoir une vie sexuelle épanouie malgré les petits désagréments liés à l'endométriose.

La première étape (et peut-être la plus importante) c'est d'en discuter avec son ou sa partenaire

On ne le répétera jamais assez, mais la communication est la base d'une relation saine. Il est essentiel de partager ses ressentis avec son ou sa partenaire, surtout lorsqu'il est question de douleur. Les hommes sont généralement moins sensibilisés sur la question de l'endométriose que les femmes, c'est pour cette raison qu'il est important de leur expliquer clairement ce que l'on ressent et d'où vient cette douleur. La communication peut également permettre de briser la glace et de discuter sans retenue des différentes positions qui procurent soit du plaisir, soit de la douleur. Il ne faut jamais hésiter à parler honnêtement à son partenaire, c'est le fondement même d'une relation saine et durable.

En ce qui concerne les positions, privilégiez celles qui permettent à la personne souffrant d'endométriose d'être au-dessus

Il semblerait que les positions les plus confortables pour les personnes atteintes d'endométrioses soient celles comme l'endromaque, la cowgirl, la cowgirl inversée. Pourquoi ? Parce que cela permet à la personne de gérer le rythme et l'angle de pénétration. En prenant les commandes, la personne qui souffre d'endométriose varie les choses en fonction de la douleur ressentie. C'est l'une des solutions les plus durables et les plus agréables pour avoir une vie sexuelle tout à fait épanouie.

Il est essentiel de bien préparer le rapport sexuel et de se munir d'un bon lubrifiant

On a souvent tendance à bouder le lubrifiant, pourtant c'est un allié de taille dans les rapports sexuels. Cela vous permettra de faciliter la pénétration mais ce n'est pas la seule chose qu'il faut mettre en place. Optez pour des caresses, des massages... Tout ce qui peut aider à détendre et à chasser la peur de la douleur. En prenant le temps de faire les choses, on apporte évidemment plus de douceur et les corps restent plus longtemps en communion.

Arrêtez de penser qu'il n'y a que la pénétration qui compte, le sexe c'est une multitude de pratiques

Si pendant longtemps on a cru que le rapport sexuel se limitait quasi exclusivement à la pénétration, on sait aujourd'hui que c'est faux. Il existe en réalité tout un éventail de pratiques qui entrent aussi dans la catégorie "rapport sexuel". Les préliminaires, le sexe oral, les massages tantriques, la masturbation mutuelle... Ce sont autant de pratiques tout aussi délectables que la pénétration et qui, généralement, ne causent pas (ou peu) de douleurs aux personnes qui souffrent d'endométriose. Il serait dommage de bouder certains plaisirs. 

Misez sur la détente et la relaxation

Si les rapports sexuels sont handicapés par des contractions involontaires, il est peut-être nécessaire de consulter une sage-femme pour des séances de massage du périnée. Cette pratique vise à détendre les muscles du plancher pelvien et à éviter les réflexes défensifs qui peuvent gêner le bon déroulement d'un rapport sexuel. Une fois les bons gestes appris auprès de la sage-femme, il est possible de pratiquer le massage seul. Si l'on ajoute à tout cela de bons préliminaires, les rapports sexuels devraient théoriquement se faire sans douleur.

Si vous avez le moindre doute ou la moindre douleur, il ne faut jamais hésiter à consulter un ou une professionnel de santé. Les sages-femmes et gynécologues sont à votre écoute pour vous aider et régler les éventuels problèmes liés à votre sexualité. 

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