3 bonnes raisons d’adorer le cinéma de Wes Anderson
Joyeux anniversaire ! Ce 1er mai, le réalisateur indépendant Wes Anderson souffle 55 bougies et nous a déjà gâtées d’une dizaine de longs métrages iconiques. Zoom sur son univers si particulier, construit de ses propres mains, qui nous fascine un peu, beaucoup, passionnément.
Écrit par Téa Antonietti le
Se laisser absorber par l’esthétisme enivrant de ses plans, parfois aussi gourmands qu’une pâtisserie Mendl’s du Grand Budapest Hotel. Palette de couleurs pastel qui dessine une tonalité de vie d’un autre temps et symétrie irréprochable qui nous encadre dans l’âme cérébrale du cinéaste… Lorsque l’on plonge dans un film de Wes Anderson, c’est notre esprit tout entier qui se connecte à son univers si particulier.
Aussi émouvantes que pertinentes et hilarantes, les intrigues nous touchent en plein cœur, alors qu’elles se situent dans un espace-temps inconnu ou imaginaire. Portés par des acteurs imprégnés du mécanisme Anderson onctueusement rythmé, à chaque nouvelle projection d’un opus du réalisateur indépendant, on ne sait pas à quoi s’attendre, mais on sait d’ores et déjà qu’on va adorer. On aime le cinéma de Wes Anderson pour son originalité soigneusement délirante, mais ce n’est pas tout. Voici sans plus tarder 3 bonnes raisons d’adorer sa filmographie.
Wes Anderson : L’artisan du 7ème art
Parfaitement autodidacte, si Wes Anderson se destine d’abord à l’écriture de scénarios, son passage derrière la caméra se fait naturellement, encouragé par les frères Wilson, confirmés dans le milieu. Wes Anderson signe donc la rédaction de tous ses scénarios et a un rôle décisif dans le choix des costumes, des décors comme des couleurs.
Un souci du détail inné
Pour le cinéaste, chaque détail compte. Un sens de la confection résolument méticuleux qui le hisse en figure du cinéma indépendant dès la sortie de son deuxième long métrage Rushmore, un portrait d’un jeune adolescent excentrique témoin des personnages atypiques qui articulent sa filmographie.
Très bien accueilli par la critique, Wes Anderson est reconnu pour ses réalisations artisanales au service de sa crédibilité artistique. Plus encore, en 2009, il s’adonne à un nouveau genre qu’il s’approprie sans même l’avoir étudié : l’animation. Avec Fantastic Mr Fox, le réalisateur signe son premier film d’animation hand made, porté par les voix de George Clooney, Meryl Streep et Bill Murray, rien que ça.
Une esthétisme haut en couleur
Dans un film de Wes Anderson, ce qui nous touche avant même le scénario, c’est son esthétique. Rythmée par des chapitres ou une chronologie en tout genre, chaque scène défile d’une patine pastel empreinte de nostalgie aux accents rétro. Avec une puissance de composition imbattable, un simple décor de film devient une force esthétique automatiquement identifiable.
Un impact visuel iconique
À chaque nouveau film, l’univers est nouveau, on passe d’un hôtel de Zubrowka dans The Grand Budapest Hotel pendantl’entre-deux-guerres, au beau milieu du désert de l’Arizona dans Asteroid City, en revenant dans un Paris des années 50-60 avec The French Dispatch. Leur impact visuel, lui, reste intact.
Linéarité parfaite, transe de la symétrie et justesse des mouvements qui se calquent à des couleurs pastel fortes et contrastées… Le style esthétique de Wes Anderson est unique et sa direction artistique inspire de nombreux créatifs comme des internautes amusés qui prennent goût à accidentellement dénicher des décors propres à son univers.
Sa grande famille de comédiens
Les intrigues de Wes Anderson font le portrait de familles dysfonctionnelles aux problématiques conflictuelles, aux désirs d’émancipation et autres désaccords. Derrière la caméra, les interprètes de ses films forment une famille de cinéma soudée qui le suit le long de sa filmographie.
Une communauté véritablement soudée
Adrien Brody, Tilda Swinton, Jason Schwartzman, Bill Murray, Edward Norton, bon nombre d’acteurs incontournables d’Hollywood s’inscrivent dans le casting des films de Wes Anderson. Pour le cinéaste, la notion de “faire communauté” est cruciale, puisqu’il situe des familles atypiques qui doivent apprendre à composer ensemble dans des lieux spécifiques, d’une petite ville égarée au wagon d’un train.
Des liens à l’écran qui se tissent aussi hors champs, créant de film en film la famille Anderson, une véritable équipe recomposée. D’autres figures du cinéma se sont approchées du cercle du réalisateur, parfois le temps d’un film, de Natalie Portman à Isabelle Huppert en passant par Timothée Chalamet. Soit un patchwork humain de personnalités fortes qui s’assemblent à un moment ou un autre, sans forcément se ressembler d’emblée.
L’occasion de découvrir sa filmographie pour la première fois comme pour la 10ème fois, dans tous les cas, on ne vous jugera pas. À dévorer d’une traite comme en chapitres cadrés ou bien à transposer dans notre réalité, d’une trend TikTok romantisée au livre Accidentally Wes Anderson qui récolte des lieux étrangement imbibés de cette esthétique unique.
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