Back to Black : Le destin toxique d’Amy Winehouse qui a inspiré son biopic
Plus de 10 ans après la mort d'Amy Winehouse, sa voix continue à raisonner dans nos écouteurs... Et l'éternité. À l'occasion de la sortie de son biopic Back to Black, on s'est replongées dans son histoire, tragiquement toxique.
Écrit par Marie Ordioni le
En 2011, Amy Winehouse est retrouvée morte d’une overdose d’alcool à son domicile, à l’âge de 27 ans. Véritable phénomène planétaire, l’artiste britannique est connue pour sa voix caractéristique aux allures jazzy, ses textes incroyablement profonds et puissants et son style unique, tout droit inspiré des pin-up des années 50. Un succès éclair, aussi fulgurant qu’inattendu, qui a laissé ses traces dans l’histoire de la musique… Et résonne encore dans nos oreilles, plus de dix ans après la disparition de la chanteuse.
Amy Winehouse, icône de blues devenue une véritable légende urbaine. Outre le fait qu’elle ait rejoint Kurt Cobain, Jim Morrison et d’autres artistes sur le banc du "club des 27", sa vie mouvementée a également contribué à façonner son mythe. Entre histoire d’amour toxique, addictions et réussite asphyxiante, la jeune femme a marqué notre époque d'une cigarette écrasée, et inspiré de nombreux artistes. Ce mercredi 24 avril sortira Back to Black,un biopicsigné Sam Taylor-Johnson - aussi réalisatrice de 50 nuances de Grey - et second film sur la vie de la chanteuse - il succède Amy, par Asif Kapadia (2015) -. Pour l'occasion, on s'est replongé dans le destin tragique de cette étoile filante.
Amy Winehouse : la star victime de son succès
On se souvient tous. En 2006, la sortie de son deuxième album, Back to Black, fait l’effet d’une onde de choc sur les fréquences de radio. Son single du même nom passe en boucle, sur toutes les chaînes musicales. Avec Rehab et You Know I’m No Good, bien sûr. Personne ne comprend réellement ce qu’il se passe. Amy Winehouse la première.
Du jazz britannique à l'international
Elle naît et grandit dans une famille juive à Londres, qui lui partage son amour pour le jazz dès son plus jeune âge. Elle n’a d’yeux que pour la musique, et orchestre sa vie de sorte que ce passe-temps devienne son métier. En 2003, son premier album Frank fonctionne plutôt bien et est agréablement accueilli par la presse… Mais pas de là à faire d’elle une star à l’internationale - ce qui ne la dérange absolument pas -. Raison pour laquelle, lorsque trois années plus tard, son deuxième opus sort, elle ne s’attend pas à ce qu’il soit vendu à plus de 3 millions d’exemplaires, et récompensé par 5 Grammy Awards. La machine est lancée.
À à peine 24 ans, la chanteuse devient l'une des personnalités les plus suivies du moment au monde. Et ce, dans tous les sens du terme. Au-delà des foules de fans qui la suivent partout - et surtout chez elle -, les paparazzi la traquent. "Elle est adulée, elle est copiée, elle est traquée. Et elle implose." raconte Pierre-François Glaymann, journaliste et réalisateur du documentaire Amy Winehouse : 10 ans déjà, le destin tragique de la diva de la soul, sur le plateau d'Europe 1. Un succès fulgurant dont elle n’a jamais vraiment voulu. Et plus il s’intensifie… Plus elle sombre.
Amour et dépendances toxiques : le cocktail explosif
Toute cette agitation autour d’elle n’est malheureusement pas sa seule et unique source de stress. La même année, en coulisses - mais certainement pas loin des regards indiscrets -, elle se marie avec Blake Fielder-Civil. Ensemble, ils vivent une relation très toxique, les poussant à divorcer seulement deux années plus tard… Mais ne cessent jamais de s’aimer et de se voir pour autant. Amy Winehouse souffre énormément de cette histoire, et ça se ressent dans ses écrits.
Comme une addiction à l'amour
Une souffrance telle qu’elle s’engouffre peu à peu dans la drogue et l’alcool. Des addictions vers lesquelles son ex-compagnon l’a d’ailleurs orienté. "J’ai reconnu que j’étais là pour sa première fois [la première fois qu’Amy Winehouse a pris de l’héroïne, NDLR] , oui c’était de mon fait, je ne crois pas qu’elle aurait essayé un jour sans moi.", confiait-il quelque temps après le décès de l’artiste, sur le plateau d’une émission américaine.
"Nous avons pris de l’héroïne comme des addicts pendant quatre mois, ensuite j’ai été en prison et ça a été pire. Quand je suis sorti, on m’a dit que si je l’aimais vraiment, je devais divorcer et lui rendre sa liberté. C’est ce que j’ai fait. C’est surtout son père qui m’a dit que je devais rompre." Autant d’événements et de révélations qui ont fait de Blake Fielder-Civil le "responsable" de la mort d’Amy Winehouse aux yeux des médias et de l’opinion publique.
"Quand on additionne tout ça, c’est un cocktail qui va entraîner la mort de cette jeune femme à 27 ans.", continue Pierre-François Glaymann, toujours au micro d’Europe 1. Et c’est exactement ce qu’il s’est passé : dans la nuit du 22 au 23 juillet 2011, le cocktail a finalement explosé. L’autrice-compositrice-interprète et guitariste britannique est retrouvée morte d’une overdose à son domicile. Laissant derrière elle des proches dévastés, des centaines de fans agenouillés sur son palier et un monde bouleversé. Ce monde auquel elle a réussi à inculquer, sans le faire exprès, un petit peu du sien.
Le biopic de la star Back to Black est disponible en salles ce mercredi 24 avril.