Festival de Cannes 2024 : Les femmes réalisatrices qui vont faire vibrer la 77ème édition

Cette année, les réalisatrices féminines gagnent du terrain. Inscrites dans la sélection officielle de la 77ème édition du Festival de Cannes, en compétition et dans la catégorie “Un certain regard”, ce sont 8 cinéastes françaises qui présenteront leurs films. Parmi elles, 4 jeunes réalisatrices dévoileront leur premier long métrage.

Écrit par Téa Antonietti le

Pour la 76ème édition du Festival de Cannes qui se tenait en mai dernier, l’affiche officielle capturait l’éternelle Catherine Deneuve lors du tournage azuréen de La Chamade en 1968. Véritable incarnation du cinéma français, l’actrice iconique loin des conventions a toujours su rester près de ses convictions. Cette même année, la Palme d’Or revenait à Justine Triet pour Anatomie d’une chute. La réalisatrice française filme l'humanité de femmes dans toute leur complexité, aussi vulnérables qu’audacieuses. Soit une authenticité convaincante qui lui vaut un César, un Oscar et un Golden Globe, rien que ça.  

Du 14 au 25 mai prochains, la 77ème édition du Festival de Cannes mettra plus que jamais en avant les femmes du cinéma. Greta Gerwig, la réalisatrice engagée qui nous a vendu du rose sans modération avec son blockbuster Barbie, présidera la cérémonie en girlboss accomplie, elle et son milliard d’entrées au box-office. En parfaite maîtresse des cérémonies d’ouverture et de fermeture, l’actrice française Camille Cottin aura le premier et le dernier mot. Enfin, le long de ces deux semaines de cinéma, 8 réalisatrices françaises présenteront leurs films en sélection officielle. Zoom sur 4 jeunes cinéastes qui introduiront bientôt leur tout premier long métrage

Agathe Riedinger : “Diamant Brut”

Vivre pour les caméras. La jeune réalisatrice française Agathe Riedinger filme les rêves de célébrité de son héroïne, interprétée par l’étoile montante Malou Khebizi, aux côtés d'Idir Azougli et d'Andréa Bescond. Liane a 19 ans, au caractère téméraire et incandescent. Si elle grandit sous le soleil de Fréjus et respire la fraîcheur de vivre avec sa mère et sa petite sœur, elle aspire à briller sous une autre lumière. Avec une obsession pour la beauté et l’urgence de devenir quelqu’un, c’est le prisme de la téléréalité qui lui offre cette porte d’entrée vers la fame. Elle passe un casting pour Miracle Island, une émission qui se présente comme une nouvelle terre d’adoption… 

Louise Courvoisier : “Vingt Dieux !”

Elle en a fait tout un fromage. Louise Courvoisier réalise son premier long-métrage, est sélectionnée dans la prestigieuse catégorie cannoise “Un certain regard”, et estime que “les femmes réalisatrices ont plein d’histoires à raconter”. Ça tombe bien, nous aussi. Son film capture Totone, 18 ans, adepte de la débauche qui passe le plus clair de son temps à boire des bières et traîner dans le Jura, territoire natal de la réalisatrice qui promet un casting local. La réalité finit par rattraper Totone : elle a 7 ans et c’est sa petite sœur. Pour gagner sa vie, Totone souhaite fabriquer le meilleur comté de la région et empocher les 30 000 euros à la clé.

Laetitia Dosch : “Le Procès du Chien” 

Il y a de quoi montrer les crocs. Laetitia Dosch s’est frayé un premier chemin dans le cinéma avec une carrière d’actrice et de comédienne de théâtre confirmée. Justine Triet lui donne le rôle principal dans La Bataille de Solférino et dans son court métrage Vilaine Fille, Mauvais Garçon. Cette année, Laetitia Dosch passe de l’autre côté de la caméra pour la première fois. Un démarrage de qualité, puisque l’actrice-réalisatrice se met en scène aux côtés de François Damiens, Bouli Lanners et Jean-Pascal Zadi. Laetitia Dosch incarne Avril, une avocate spécialisée dans le droit animalier qui s’adonne aux causes perdues. Lorsque son client, aussi désespéré que sa cause, lui demande de défendre son chien Cosmos, démarre un procès inattendu, où Avril n’hésitera pas à aboyer.

Céline Sallette : “Niki” 

Un portrait haut en couleur. La bordelaise Céline Sallette est déjà bien connue du 7ème art pour ses rôles à l’écran, entre un duo amoureux avec Pio Marmaï dans Mais vous êtes fous, une participation dans le Marie Antoinette de Sofia Coppola ou plus récemment, une tête d’affiche dans Les Algues Vertes. Pour son tout premier long métrage, Céline Sallette peint le portrait de Niki de Saint Phalle. En 1952, elle fuit une Amérique en plein Maccarthysme pour la France, aux côtés de son mari et sa fille. Après une euphorie frenchie de courte durée, de douloureux souvenirs d’enfance l’entraînent vers l'hôpital psychiatrique, entre dépression et électrochocs. Sa seule issue, c’est l’art, une arme créative pour se libérer de ses démons. Incarnée par la fascinante Charlotte Lebon, aussi douée face comme dernière la caméra, cette histoire de femme promet une performance sensible. 

On a hâte de découvrir les premières fois de ces cinéastes aux promesses créatives !

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