Swipe, date, burn-out : C’est quoi l’amour version GenZ ?

Séduits, lassés, accros ou en quête de sens, les jeunes affrontent les défis des dating sans fin. Les applis de rencontre, au départ prometteuses, révèlent peu à peu leur réalité épuisante.

Écrit par Erine Viallard le

79% de la Gen Z se sent épuisée par les applications de rencontres. Ce n'est pas moi -Gen Z - qui le dit, mais Forbes. "Allô la dating fatigue ? Oui c'est encore moi".

Sur un échantillon de 1 000 utilisateurs, tous passeraient en moyenne 51 minutes par jour sur les applis. C’est presque une heure, qui devrait se réduire à 30 minutes, selon le sexologue Rufus Tony Spann. Mais on le connaît ce cercle infernal des swipes dans le vide, jusqu'à rater sans faire exprès la perle rare. Ça en devient une activité automatique, assez malsaine, car au final on ne fait que juger en un millième de secondes, un profil, une tête - on scrute les défauts et on ne laisse pas la chance au produit.

Les sondés de la Gen Z, avouent ressentir un sentiment de burn-out, à cause des apps. Un taux égal à 1 % près de celui des millennials. Comme quoi ce n’est pas générationnel. Mais alors, à qui la faute ?

Les apps #boring

Pour le sexologue, les swipeurs compulsifs ont tendance à rechercher des interactions sociales pour se distraire et booster leur ego - et ont donc en général du mal à déconnecter. Pour cause, ces utilisateurs sont souvent en quête d'une gratification instantanée.

Mais le problème majeur réside dans les apps, car elles ne garantiraient pas vraiment la lovestory par exellence - avec coup de foudre au premier verre. En enchaînant les échanges sans lendemain, les utilisateurs se retrouvent souvent à vivre les mêmes conversations, à répéter inlassablement les mêmes présentations. Ce processus peut devenir terriblement ennuyeux et lassant, avant même d'aller au premier date.

Sans compter les déceptions qui s'accumulent, et tous les refus et ghosting, qui font mal. Investir du temps et de l'énergie dans des interactions qui n'aboutissent pas, n'a jamais été attrayant - ce qui peut miner le moral. Même si l'espoir fait vivre, le cardio fatigue, il est donc difficile de ne pas abandonner la mission...

Pourtant les applications de rencontres font tout pour que chacune trouve chaussure à son pied. Pour un plan fesse c'est Tinder, pour les indécis c'est Fruitz et pour les plus sérieux c'est Hinge. Si avec tout ce catalogue, la promesse d'amour n'est pas due, c'est que la Gen Z aurait peut-être des attentes trop élevées ?

La Gen Z face aux désillusions du dating

Les jeunes rêvent de monogamie : 52% de la Gen Z vont sur les apps pour trouver le prince charmant. Une volonté qui pousse à avoir de multiples déceptions quand il s'agit de faire connaissance IRL. Alors rebelote, ils swipe, ils match et ils font connaissance. De quoi subir le "dating fatigue".

Ou alors il y a la team célibataire et ses moments de faiblesse. Elle, est agacée par les apps et satisfaite de ce célibat - qu'elle ne compte pas casser pour des histoires bateau. Mais encore une fois, les réseaux sociaux influencent et le romantisme surjoué fait des envieux. Certains retéléchargent les apps, le temps d'une heure. Assez vite après quelques swipes, la désillusion frappe à nouveau et leur rappelle pourquoi ils ont préféré le célibat without boys.

En bref, la quête de l'amour à travers les applications de rencontre semble être un parcours semé d'embûches pour la Gen Z. Entre la promesse d'un amour et la réalité souvent décevante, le risque de burn-out relationnel est bien réel. Pourtant, malgré les frustrations et la lassitude, ces jeunes continuent de naviguer dans cet univers virtuel, toujours à la recherche de la perle rare. Un marathon bien fatiguant.

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