Un ‘bilan de fertilité’ bientôt mis en place pour les hommes et les femmes de 25 ans ?

Dans le contexte du "réarmement démographique", l'État souhaite instaurer un bilan de fertilité pour tous les Français, à faire à 25 ans, remboursé par la Sécurité Sociale. C'est apparemment une priorité pour le nouveau gouvernement.

Écrit par Alice Legrand le

Il y a quelques jours, Emmanuel Macron annonçait une volonté de "réarmement démographique". Comprenez donc, lutter contre l'infertilité. Tout est parti d'une étude menée par l'Insee, qui annonce une chute de 7% des naissances en 2023 sur le territoire français. Le bureau d'étude souligne le fait que c'est le nombre de naissances le plus faible depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.

Il n'en fallait pas plus pour que le gouvernement, bien décidé à relancer la natalité du pays, réagisse. Lors de la grande conférence de presse du 16 janvier 2024 qui s'est tenueà l'Élysée, plusieurs mesures ont été annoncées, notamment une transformation du congé parental. Le but ? Encourager les couples français à faire plus d'enfants.

Le modèle actuel devrait être transformé au profit d'un congé parental plus court, mais mieux indemnisé. L'aide actuelle, d'un montant de 428,71€, poussait beaucoup de parents à la précarité. Cela n'a évidemment pas plu à tout le monde : beaucoup affirment qu'un congé parental long est très important, car les premières années d'un enfant sont les plus importantes.

Un test de fertilité à passer pour tous les jeunes de 25 ans

Le gouvernement annonce vouloir généraliser un bilan de fertilité à 25 ans, soit un examen gynécologique pour les femmes, et un spermogramme pour les hommes. Il serait remboursé par la Sécurité sociale.

Le but : lutter contre le "drame" de l'infertilité, "dont on parle souvent trop tard", comme le décrit Aurore Bergé, la ministre déléguée chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes. Plus les jeunes savent tôt s'ils sont fertiles ou non, plus ils peuvent anticiper et ne pas se préoccuper du problème (ou plutôt du "drame").

Évidemment que pour les femmes et les hommes qui veulent avoir des enfants et qui n'y arrivent pas, l'infertilité est un drame. Mais ce n'est pas une raison pour forcer ceux qui ne veulent pas être parents à le devenir ! Chacun est libre d'utiliser son utérus comme il le souhaite, et le mieux pour le bien-être des enfants reste encore d'avoir des parents qui ont voulu pleinement l'être.

Les causes de la baisse de la natalité en France

Selon Aurore Bergé, l'une des causes principales de l'infertilité vient du fait que les femmes décident de faire des enfants de plus en plus tardivement. Et cela s'explique, d'après la ministre, par des inégalités professionnelles encore trop présentes entre les hommes et les femmes. Elles préfèrent privilégier leur carrière (sans l'entacher d'un ou plusieurs congés maternité), et attendre quelques années de plus pour tomber enceintes, parfois au risque de ne plus être fertiles.

Pour encourager les femmes qui ont du mal à avoir un enfant à s'engager dans la longue et lourde démarche de la PMA (procréation médicalement assistée), Aurore Bergé voudrait également instaurer un congé pour ces femmes.

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