Cyclistes sous les jupes des petites filles : un moyen de préserver leur intimité dès la maternelle

À la maternelle, la question vestimentaire pour les écolières se pose à l’heure d’été, entre confort et préservation de l’intimité. Parents et enseignants débattent sur une potentielle alternative pour remédier aux risques que la jupe des petites filles en dévoille trop.

Écrit par Téa Antonietti le

À l’arrivée imminente de la chaleur d’été, alors que le vestiaire des petites filles se désépaissit et qu’un incontournable pantalon en velours côtelé se troque pour une jupe en denim, se pose la question de la pudeur pour les géniteurs. Les journées à la petite école sont vouées à l’apprentissage façon sage comme une image, mais à l’heure de la récréation, place à l’exploration. 

Myriade de roulades et tours de toboggans, les enfants crapahutent comme bon leur semble, à la découverte du monde. À cet âge, les petites filles aspirent à participer aux mêmes jeux que les garçons sans pour autant être encombrées lorsqu’elles préfèrent une jolie jupe qui tourne à un pantalon. 

Alors que les jeunes écolières apprécient l’été pour les robes et les jupons aériens qu’elles peuvent enfin arborer, leurs figures d'autorité, des parents aux enseignants, s’inquiètent pour leur intimité. Le cycliste, legging court pensé comme une seconde peau, est évoqué dans les choix vestimentaires des parents pour préserver leurs petites filles du regard extérieur. Confort, équité, pudeur et sexualité, pourquoi le cycliste sous les jupes des filles fait-il débat ? 

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Cacher la culotte, une préservation cruciale en période estivale

À la maternelle, une enseignante de banlieue parisienne demande aux parents d’habiller les jupes de leurs filles pour qu’on ne puisse pas y voir le dessous. En période de fortes chaleurs, la jupe aérienne est un indispensable du vestiaire estival des petites écolières, mais leur sens de l’aventure inné et leur liberté de postures entraîne souvent le dévoilement de la culotte

Pour éviter cette situation épineuse, l’enseignante a suggéré l’ajout d’un short legging façon cycliste pour faciliter les mouvements des enfants sans qu’elles soient gênées par la chaleur. Une demande qui divise les parents, certains convaincus de cette solution pratique et bienveillante, d’autres, embêtés par la notion de sexualité qui rentre en jeu.

Les parents questionnent cette notion de sexualité prématurée

Dans le cadre d’une étude menée par Le Parisien, une jeune maman se confie sur le sujet. Soucieuse de ne pas laisser libre cours à son enfant à travers le vêtement, cette dernière met le doigt sur le phénomène du cycliste sous la jupe comme un compromis ambivalent pour son enfant. 

Dans les colonnes du journal, la maman exprime son ressenti mitigé : En ajoutant ce short sur la culotte et sous la robe de ma fille de 5 ans, je me suis dit qu’elle n’avait plus le droit de s’habiller légèrement. En même temps, cela lui évitait de montrer sa culotte à tout le monde toute la journée”. Moyen de préserver son intimité ou leçon de sexualité prématurée ? La question de la pudeur fait débat. 

Favoriser l’insouciance et préserver un rapport sain à l’intimité 

On parle d’une sensibilisation à la pudeur et à la sensibilité précipitée, qui avance des débats dont ne devraient pas se soucier des élèves de la petite école. Pourtant, le phénomène de la jupe short semble être un bon compromis qui autoriserait l’insouciance enfantine sans exposer l’intimité des petites filles. 

Si le port de la jupe chez l’enfant souligne le risque d'enfreindre sa pudeur, la notion de sexualité et d’identité de genre doit s’articuler pour les bonnes raisons. Avec cette option vestimentaire, les petites filles sont libres de profiter d’une insouciance propre à l’enfance et d’exister sans se prendre la tête sur le respect de leur intimité, surtout à un âge où la curiosité et la découverte du corps humain sont très prononcées. 

Assurer le confort des petites filles dans la cour de récré

Le cycliste, un synonyme de liberté. Dans la cour de récréation qui laisse libre cours à leur imagination, les jeunes filles désirent s’aventurer sans se soucier de ce qu’elles doivent porter. Avec un cycliste ou un legging sous la jupe, libre à elles de jouer dans bon nombre de postures, de multiplier les galipettes et de courir à toute vitesse.

L’intervention d’un cycliste anticipe une potentielle irritation à l’entre jambe à même la peau, en cumulant des mouvements dans tous les sens. Avec cette seconde peau comme compromis agréable, la cour de récréation leur revient tout entière, ne laissant aucune gêne se mettre en travers de leur chemin.

Jouer avec la même facilité que les garçons, un besoin d'équité

Avoir la possibilité de jouer aux mêmes jeux que les garçons, sans se poser de question. C’est un sujet prédominant à la petite école, lorsqu’à l’heure de la récréation, certains loisirs semblent réservés exclusivement aux garçons. 

Avec une jupe volatile sans rien en dessous, la peau des fesses culottées adhère moins bien à la structure métallique de l’incontournable toboggan, générant un inconfort lors de la tant attendue glissade. Pour faciliter cette équité et éviter un conditionnement sexué précipité, le cycliste qui recouvre les cuisses semble être le parfait compromis pour une infinité de jeux fille-garçon sans distinction.  

On l'aura compris, cette alternative vestimentaire est à adopter pour son confort et sa liberté, soit la bonne manière d'installer tranquillement la notion d'intimité à ses petites, alors en pleine exploration de leur corps. 

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