En France, le couple est toujours perçu comme un accomplissement

À quelques jours de la Saint-Valentin, le modèle classique du couple n'a jamais été aussi questionné. Mais, si certains progressistes tendance à faire évoluer les choses, les Français restent très attachés aux vieilles habitudes.

Écrit par Juliette Gour le

Vous pensiez que les mentalités étaient en pleine évolution ? Il se pourrait bien que vous ayez raison, mais attention, point trop n'en faut. Elles sont loin les années 70 et leur volonté de questionner les relations humaines. En 2024, le couple est toujours perçu comme un accomplissement et ce, malgré l'ouverture du dialogue autour du sujet. Il est cependant important de relativiser. Si les trouples (3%) et les polyamoureux (4%) osent de plus en plus se manifester, la recherche d'un partenaire pour la vie reste le modèle type, presque présenté comme essentiel. 

Dans une récente étude menée par IPSOS pour [df]:Durex sur le sexe et le couple, on apprend qu'en France, 40% des célibataires ont déjà ressenti une pression de la part de leur entourage et, sans surprise, elle est plus importante pour les femmes (45%). Cette pression est essentiellement familiale (à 66%) et amicale.

Si l'on peut évidemment se demander pourquoi les choses ne semblent pas évoluer en ce qui concerne la vision du célibat, un simple coup d'œil aux autres datas concernant les attentes des Français vis-à-vis du couple sont heureusement un peu rassurantes : le romantisme n'est pas mort et beaucoup rêvent encore de la relation idéale. Comme quoi, il y a encore de l'espoir.

Que signifie le couple pour les Français ? 

En France, le couple répond à des critères assez précis. Par exemple, pour 78% des Français, un couple repose avant tout sur des projets communs. L'amour vient en seconde place, avec 71% et en troisième position, le couple, ce sont deux personnes qui vivent ensemble. On se rend finalement compte que les relations sexuelles ne sont pas (plus) considérées comme centrales : pour les 18-34 ans, seuls 38% estiment que le couple repose sur des relations sexuelles régulières

Ainsi, il est intéressant de se demander si aujourd'hui, la question de la connexion émotionnelle et de l'entente harmonieuse n'est pas ce qui définit un couple. S'il y a 50 ans, on choisissait un ou une partenaire par motivation de la tradition, les hommes et les femmes ont aujourd'hui le droit de prendre leur temps pour trouver un partenaire qui leur correspond parfaitement. Même si 40% des célibataires avouent subir une pression en ce qui concerne leur statut, les mentalités ont tout de même énormément évolué : les femmes célibartaires étaient 5,6% à être célibataires dans les années 60, elles sont aujourd'hui 32%. Une différence majeure donc, directement impactée par la libération féminine et par les différentes luttes féministes.

La seule ombre au tableau, celle de la dette sexuelle et du slut shamming

La question de la dette sexuelle reste malheureusement encore bien réelle en France. Qu'est-ce que la dette sexuelle ? C'est le fait de se sentir sexuellement redevable pour son partenaire. Généralement, on parle de dette sexuelle lorsqu'un partenaire se force à avoir une relation intime avec l'autre. Elle peut être motivée par de nombreux facteurs : la pression de la sexualité épanouie, des clichés autour de la sexualité (généralement féminine), par un manque d'éducation sur la question du consentement... Évidemment, ce sont les femmes qui en souffrent le plus. On estime qu'une Française sur deux s'est déjà sentie forcée d'avoir une relation sexuelle. Généralement (dans 43% des cas), c'est pour faire plaisir à son partenaire. 

Cette dette n'est malheureusement pas exclusive au couple. 1 femme sur 10, âgée de 18 à 34 ans avoue avoir déjà ressenti une certaine pression pendant un date - comme si un resto ou un ticket de cinéma puisse justifier une fellation ou une relation sexuelle.

Le slut shamming a également encore de beaux jours devant lui. La tendance récente autour du bodycount en est d'ailleurs la preuve : la sexualité des femmes est toujours scrutée et 24% des 18-34 ans avouent avoir déjà été jugées sur leur nombre de partenaires sexuels.

Une étude en demi-teinte donc, mais qui laisse tout de même entendre que certaines choses évoluent - lentement mais sûrement - sur la question du couple. Raison de plus, donc, pour le plus se terre et continuer à déconstruire tous les clichés qui entourent encore la sexualité et le rapport à l'autre dans le couple.

Vous voulez aller plus loin ? Durex vous propose de parler cul

Toujours dans une volonté de déconstruire les choses tout en faisant avancer le débat, Durex lance, dès le 14 février, un talk en partenariat avec le youtubeur Ben Never pour parler de sexualité sans tabou. Disponibles sur Youtube, ces 5 épisodes inédits seront publiés une fois par mois. Pour les adeptes de l'audio, les épisodes seront également disponibles sur Spotify. 

Rendez-vous le 14 février pour découvrir le premier épisode, intitulé "Sexe et couple : passion ou pression ?".

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