Qui sont ces femmes qui tombent amoureuses des meurtriers ?
On se demande parfois comment les femmes peuvent être attirées par des hommes en prison, surtout lorsqu'ils sont violeurs ou meurtriers. D'autres développent même des sentiments pour leur bourreau. Mais alors, qu'est-ce qui les motivent ?
Écrit par Alice Legrand le
Alors que l'on vient d'apprendre que Nordahl Lelandais, condamné à perpétuité pour le meurtre de la petite Maëlys et accusé de plusieurs agressions sexuelles sur mineur de moins de 15 ans, est devenu père, une question nous taraude. Comment est-ce possible qu'un criminel en prison devienne parent ? Qui sont ces femmes attirées par les criminels et pédocriminels ?
Qui est la mère du bébé de Nordahl Lelandais ?
Le bébé, qui serait âgé de 2 mois selon une source pénitentiaire, a été conçu à la prison de Ensisheim, dans le Haut-Rhin, où de petits logements sont disponibles pour les détenus afin qu'ils s'isolent avec un ou des proches... Oui, en effet, c'est étrange, surtout pour quelqu'un qui est condamné à perpétuité pour meurtres et agressions sexuelles.
Il aurait eu plusieurs relations amoureuses au cours de sa détention. Et l'on se demande quand même comment c'est possible de vouloir faire un enfant avec un homme qui a séquestré et tué une enfant de 8 ans.
Les relations épistolaires en prison : une pratique courante d’hybristophilie
Ted Bundy, Charles Manson, Michel Fourniret ou encore Richard Ramirez... Nombreux sont les criminels à attirer des femmes, au point d'entretenir des relations épistolaires pendant leur détention. Le côté bad boy effronté semble avoir du succès... Les tueurs et agresseurs suscitent, pour certaines, de la fascination et de l'admiration (un peu malsaine, on vous l'accorde).
Certaines ont aussi l'ambition de les sauver et de les remettre dans le droit chemin... Et d'autres ont vraiment une attirance pour le mal. Elles voient en eux un modèle agressif qu'elles ne peuvent pas avoir. C'est le cas de Monique Olivier, tombée sous le "charme" de Michel Fourniret alors qu'il purgeait sa peine pour agression sexuelle. Certains l'accusent d'être encore plus vicieuse et horrible que son mari.
Quel est le profil de ces femmes qui éprouvent du désir pour les criminels ?
L'hybristophilie est un syndrome courant qui s'observe très souvent sur le même type de victime : des femmes seules, qui ont du mal à entretenir des relations saines. On découvre que c'est souvent pour combler l'ennui ou par manque de vie sociale que des femmes envoient leur première lettre en prison.
Le déclic peut aussi être une rupture amoureuse, qui amène à construire une relation totalement nouvelle et dangereuse. Certains traumatismes peuvent également pousser à ce genre de relations. En tous cas, ne vous inquiétez pas : ce n'est pas parce que vous aimez les documentaires criminels que vous êtes hybristophile.
Qu'est-ce que le syndrome de Stockholm, qui touche de nombreuses victimes ?
Un autre syndrome qui se rapproche de l'hybristophilie, c'est le syndrome de Stockholm. Il a été nommé ainsi à la suite d'une prise d'otage dans une banque à Stockholm en 1973, après que des otages ont développé des liens émotionnels avec leurs ravisseurs... Au point de se méfier des forces de l'ordre et de ne plus vouloir être secourus, de peur que leurs ravisseurs soient abattus par la police. Après l'arrestation des criminels, les otages ont refusé de témoigner à charge, ont assuré les frais de la défense des deux coupables et leur ont rendu visite en prison. Surréaliste, non ?
Certaines femmes (et hommes) développent ce syndrome car ils s'identifient aux agresseurs, minimisent les risques perçus et ont peur de mourir à cause des forces de l'ordre. Ce mécanisme psychologique traumatique a pour but d'atténuer le stress et la menace perçue. Cela peut arriver lors de prises d'otage, mais aussi plus rarement lors de relations abusives.
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