Food : la fausse viande pourrait être la solution durable pour l’industrie alimentaire
Un produit au goût de steak mais conçu à partir de végétaux ? C'est le principe de la "fausse viande", dont le marché s'annonce prometteur. Il pourrait même être une solution durable pour l'industrie agroalimentaire.
Écrit par Elodie Josserand le
Depuis quelques années - et quelques scandales (vache folle, lasagnes à la viande de cheval) - la consommation de viande est pointée du doigt. Pourtant, elle reste un aliment phare de notre alimentation. En 2019, un Français a consommé en moyenne 86,2 kg de viande. (87,1 kg/habitant en 2018). Si ce chiffre est en baisse, les Français n'en ont pas moins perdu leur goût pour le produit.
Une nouvelle génération, moins adepte de chair animale, voit le jour. Végan, végétarien, végétalien... Bannir la viande pour des raisons de santé ou environnementales, mais pas question de dire adieu à son goût (inimitable). La solution développée par l'industrie agroalimentaire, la "fausse viande" est une prouesse prisée, qui reproduit les saveurs du produit.
La vente de "fausse viande" en hausse
Les ventes de "fausse viande" ont augmenté dans le monde. Une hausse qui n'est pas près de s'arrêter, puisque le marché devrait atteindre 6,3 milliards de dollars de revenus d'ici 2023. L'Europe a vu ses ventes de substituts de viande augmenter de 451% en un peu moins de quatre ans.
Les grandes marques de viande ont bien compris le potentiel de la "fausse viande". Tyson Foods, le plus grand producteur de viande aux États-Unis, fait partie d'une ronde d'investissements de 55 millions de dollars dans Beyond Meat, une entreprise qui fabrique des viandes sans viande pour les consommateurs.
La raison de toute cette croissance peut être attribuée aux flexitariens, des personnes qui recherchent des alternatives aux protéines animales. Aux États-Unis, environ 6% des personnes se considèrent végétaliens. En 2014, il n'était que de 1%.
La solution durable
Une autre raison de l'essor de la "fausse viande" : la durabilité. L'élevage industriel à l’échelle mondiale représente 14,5% des émissions de gaz à effet de serre – soit autant que le secteur du transport. Ce processus s'inscrit dans l'ère actuelle où notre impact écologique est un sujet central. Aujourd'hui, les viandes alternatives envahissent également l'industrie de la restauration. Si la transition progressive vers la "fausse viande" est certaine, reste à voir si celle-ci sera pérenne.
Enjoy,
Les Éclaireuses