La CAF x Tinder : alors celle là on ne l’avait pas vue venir
On savait que l’État cherchait des solutions pour booster la natalité en France, mais de là à financer des abonnements Tinder via la CAF, qui l'aurait cru ? Cette idée insolite pourrait bien redessiner la carte de la romance à la française, on vous explique.
Écrit par Camille Croizé le
On le sait, la baisse de la natalité en France est devenue une vraie source d’inquiétude pour nos dirigeants. Mais là où ça devient vraiment intéressant, c’est quand l’État décide de prendre les choses en main… littéralement !
Après avoir discuté de congés parentaux allongés et d’aides pour les familles nombreuses, une nouvelle proposition choc fait le buzz : et si la CAF finançait des abonnements à des sites de rencontre comme Tinder ? Oui, vous avez bien lu.
L’idée derrière ce « chèque Tinder » ? Faciliter les rencontres amoureuses pour encourager la formation de couples et, in fine, stimuler la natalité. Une proposition qui, entre humour et perplexité, soulève bien des questions : l’amour au XXIe siècle passerait-il par un coup de pouce de l’État ?
C’est quoi encore cette histoire de chèque Tinder ?
Pour faire simple, l’idée serait de donner aux célibataires un coup de pouce via un financement public pour s’abonner à des applis de rencontre. Pourquoi ? Parce que plus de rencontres, c’est potentiellement plus de couples, et donc plus de bébés. Et si l’on croit les chiffres, ça pourrait bien faire la différence.
L’État, en mode Cupidon (on aura tout vu), serait prêt à subventionner notre recherche de l’âme sœur. Ça fait sourire, mais le raisonnement est sérieux : un célibataire bien accompagné, c’est un pas de plus vers la parentalité.
L’État prêt à tout pour relancer la natalité
On savait que la France avait un problème avec son taux de natalité, mais de là à imaginer que l’État en vienne à payer nos abonnements Tinder, c’est une surprise de taille ! Cette proposition, bien qu’inhabituelle (faut se rendre à l’évidence, l’État n’a pas fini de nous surprendre), montre à quel point les décideurs sont prêts à tout pour inverser la tendance démographique.
Et si cette idée paraît farfelue, elle est en fait le reflet d’une stratégie plus large pour encourager les couples à se former et, éventuellement, à fonder une famille. Alors, est-ce que ce « chèque Tinder » pourrait vraiment faire la différence ? Une chose est sûre : l’amour et la natalité deviennent des affaires d’État, et ça, c’est du jamais vu !
Une idée tout droit sortie de Sciences Po
« T’as pas fait Sciences Po toi ça se voit », avouez que vous l’avez déjà laché à quelqu’un cette phrase ou, si ce n’est pas le cas, que vous l’avez déjà reçu (aïe, en plein dans les dents) ? Et bah vous ne risquez pas de l’entendre de si tôt.
À l'origine de cette proposition audacieuse (sinon carrément folle), on retrouve Julien Damon, professeur associé à Sciences Po (ça a gé-chan). Avec son expertise en politique familiale, il ne se contente pas de constats, mais propose des solutions aussi surprenantes qu'innovantes. Oui parce que même si l’annonce nous laisse, de prime abord, penser que nos dirigeants sont devenus fous, ce n’est pas vraiment le cas.
En effet, son idée de « chèque Tinder » n'est pas simplement un coup de com', mais le fruit d'une réflexion poussée sur l'avenir démographique du pays. Pour Damon, la rencontre amoureuse est une étape cruciale pour endiguer la baisse de la natalité, et les pouvoirs publics doivent s'y intéresser de plus près.
Une collaboration improbable qui divise
Ce projet de financer des abonnements à des sites de rencontres via la CAF ne laisse personne indifférent. De nombreux critiques, sociologues et personnalités publiques s'élèvent contre cette proposition qu'ils jugent décalée, voire indigne (fallait s’attendre à ce que certains soient chokbar, c’était sur).
L'idée même qu'une institution comme la CAF s'associe à des plateformes comme Tinder pour relancer la natalité en France est perçue comme une collaboration improbable, qui soulève autant de débats que de sourires. Pourtant, cette suggestion, bien que controversée, pourrait bien ouvrir un nouveau chapitre dans la politique familiale française.
Si certains, à cette annonce, sont prêts à crier « Mais c’est super ça ! Ah bah j’suis ravi », d’autre préfèrent ironiser devant les propos crazy. Charles Consigny, invité au micro des « Grandes Gueules » sur RMC, s’était exprimé « Il faudrait aussi rembourser les dîners au restaurant, les nuits d’hôtel et les taxis. La Caf doit tout prendre », l’a d’ailleurs parfaitement fait. Et vous, vous faites partie de quelle team ?
Une nouvelle à prendre avec des pincettes
Même si l'idée de subventionner des abonnements à des sites de rencontres via la CAF peut sembler séduisante, il faut garder en tête que sa mise en œuvre concrète pourrait prendre du temps. Entre les démarches administratives et les réajustements nécessaires, il faudra probablement attendre avant de voir cette proposition devenir réalité.
Cependant, Julien Damon a pensé à tout, même aux réfractaires des applis de rencontres. Pour les adeptes de la drague à l'ancienne, il propose que l'État soutienne des événements dans des bars, restaurants ou salles de sport(à cette annonce seul le lieutenant-chef Terry Jeffords sera enchanté), histoire que chacun y trouve son compte.
Une idée qui peut s’avérer pire que tout ?
À première vue, subventionner des abonnements à Tinder pour booster la natalité pourrait sembler novateur. Mais en y réfléchissant bien, cette initiative pourrait faire plus de mal que de bien. D'après une étude menée par Harris Interactive, « 57 % des 18-35 ans, et principalement les célibataires (70 %), estiment qu'il est plus difficile aujourd'hui de trouver l'amour. »
Cela n'est pas vraiment surprenant quand on considère que les applis de rencontres, basées sur le principe du "match" essentiellement fondé sur le physique, sont souvent perçues par cette tranche d'âge comme "superficielles" et peu propice aux rencontres sérieuses.
En plus de cela, il y a la possibilité de mentir sur son âge (faites pas ça, c’est cheum) ou de faire miroiter des intentions trompeuses (et nous levâmes les yeux au ciel), ce qui aboutit souvent à des déceptions amères. Peut-être que subventionner des abonnements à ce genre de plateforme reviendrait à ignorer ses failles, et pourrait même être perçu comme une validation officielle d'un modèle qui ne favorise pas les relations durables.
Et puis, il ne faut pas oublier les préoccupations des femmes concernant leur sécurité sur ces plateformes. Le sentiment d'insécurité pourrait être exacerbé par l'idée que certains hommes se voient offrir un abonnement gratuit, les incitant à multiplier les rencontres sans engagement. Au final, est-ce vraiment la solution idéale pour relancer la natalité en France ?