Le gène responsable de l’endométriose a été découvert !

Alors que la médecine semble tâtonner depuis plusieurs années sur la question de l'endométriose, une équipe de recherche de l'université d'Oxford semble avoir réussi à identifier le gène responsable de ce dérèglement de l'endomètre.

Écrit par Juliette Gour le

Sommes-nous à l'aube de grands changements pour toutes les femmes qui souffrent d'endométriose ? Depuis quelques semaines déjà, une étude publiée dans la revue Science Translational Medecine met en lumière l'éventuelle responsabilité d'un gène bien précis dans le développement de l'endométriose. Les équipes de chercheurs ont remarqué que ce gène spécifique était impliqué dans les formes graves de cette maladie gynécologique.

Une lueur d'espoir pour les femmes ?

Alors que l'on considère que 10 à 15% des femmes dans le monde souffriraient d'endométriose, cette découverte de la responsabilité du gène NPSR1 dans la transmission des signaux nerveux et dans les épisodes d'inflammation est une découverte majeure qui ouvre des pistes à d'éventuels traitements autres que l'opération ou la médication de confort. Il est important de rappeler que l'endométriose peut devenir un handicap pour les femmes souffrant de formes graves. À cause des douleurs pelviennes, certaines sont contraintes de mettre leur vie entre parenthèses alors que d'autres sont confrontées aux problèmes d'infertilité. Cette découverte est donc essentielle pour l'avancée de la recherche sur cette maladie.

La piste de la maladie génétique, mais pas que...

La présence de ce gène ouvre une piste sur le fait que l'endométriose est éventuellement une maladie génétique. Une femme ayant une mère ou une sœur atteinte d'endométriose aura 6 fois plus de chance d'en développer elle aussi. Toutefois, il ne faut pas seulement limiter l'installation de la maladie à ce facteur unique, l'endométriose est une maladie complexe, multifactorielle qui ne répond à aucune règle. Une femme peut, par exemple, être porteuse du gène sans jamais développer la maladie. L'environnement et les hormones auraient aussi leur rôle à jouer dans l'installation de l'endométriose.

Cependant, la découverte de ce gène ne permet pas, pour le moment, de dire avec exactitude ce qui a provoqué cette mutation. 

Vers la création d'un traitement dédié à l'endométriose ? 

Si les traitements sont aujourd'hui limités, cette découverte ouvre la porte à un champ des possibles. Les chercheurs de l'université d'Oxford seraient déjà affairés à la création d'un médicament en collaboration avec le laboratoire Bayer. Ce médicament aurait pour but d'inhiber le gène NPSR1, ce qui permettrait de réduire les douleurs abdominales et les inflammations liées à l'endométriose.

Les Éclaireuses

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