Le rappeur Nekfeu visé par des accusations de viols et de violences conjugales : voici ce que l’on sait

L’auteur de “On verra bien”, que l’on a chanté pendant tout l’été 2015 (et même plus encore), est aujourd’hui accusé par son ex-compagne de “violences psychologiques, sexuelles et physiques”.

Écrit par Alice Legrand le

Nouveau coup de théâtre dans le monde de la musique. Après l’affaire P.Diddy, qui ne semble jamais avoir de fin, c’est en France que l’un des artistes les plus appréciés de sa génération est en train de tomber. 

De son vrai nom Ken Samaras, Nekfeu est l’un des plus gros vendeurs de rap, avec trois albums certifiés disques de diamants. S’il a débuté sa carrière au sein des collectifs L’entourage puis 1995, il s’est lancé en solo et ne cesse de battre des records. Chacune de ses sorties musicales était jusqu’alors attendue comme le Messie, mais il se pourrait bien que ça change.

Accusé de "violences psychologiques, sexuelles et physiques" par son ex-compagne et mère de son enfant, le - déjà très discret - rappeur de 34 ans va sûrement disparaître davantage de la scène musicale, les internautes appelant déjà au #BoycottNekfeu.

Accusations de viols et violences par son ex-femme : qu’est-ce qui est reproché à Nekfeu ?

Dans un communiqué publié par Florence Pickom, avocate de l’ex-femme de l’artiste, on apprend que la jeune femme "souffre de stress post-traumatique sévère qui résulte des violences infligées par Monsieur Samaras". Alors que le couple est en pleine procédure de divorce, l’avocate explique : "Ma cliente a dénoncé auprès des services de police des faits de violences psychologiques, sexuelles et physiques commis durant leur relation, soit près de quatre ans". Florence Pickom poursuit : "Elle a notamment dénoncé des faits de viols perpétrés à son encontre à plusieurs reprises. Elle déclare l’avoir quitté enceinte pour se protéger et préserver leur enfant à naître".

L’ex-femme de Nekfeu, qui vivait "un véritable enfer" d’après ses termes, a vécu pendant "des années dans le silence et la peur". L’avocate explique qu’après plusieurs signalements de faits de violences conjugales et viols, sa cliente a décidé de porter plainte : "Elle ne dispose plus d'autre choix que de partager cette affaire publiquement, au vu du traitement judiciaire différencié dont elle pâtit depuis plusieurs mois".

Une procédure de divorce houleuse

Ce n’est pas la première fois que la jeune femme porte plainte contre Nekfeu. Selon BFMTV, elle avait déjà porté plainte pour des faits de viol en décembre 2022, mais elle avait été classé sans suite faute d’éléments caractérisés. La femme ne s’était d’ailleurs pas présentée aux huit rendez-vous proposés par les policiers qui s’occupaient de l’affaire.

En janvier et en mai 2024, d’autres accusations ont été formulées à l’encontre du rappeur, l’une pour violence et l’autre pour harcèlement. Les deux ont également été classées sans suite. Le divorce du couple a été déclaré le 28 mars 2024 et depuis, les ex-époux se disputent la garde de leur enfant. Si elle est fixée au domicile de Ken Samaras, la mère a un droit de visite et d’hébergement. À plusieurs reprises, elle n’aurait pas ramené l’enfant à son père, ce qui a poussé Nekfeu à porter plainte à son tour.

Nekfeu répond à ses accusations via un communiqué

Via un communiqué qu’il a adressé dans l’après-midi suivant la publication des faits, Nekfeu l’affirme : "L’ensemble de ce communiqué est faux". Il explique que ces accusations ont lieu alors même que son ex-épouse a été "interpellée hier soir pour disparition inquiétante de mon fils de 3 ans". Elle serait d’après-lui "sous contrôle judiciaire depuis septembre, avec interdiction d’approcher l’école de leur fils".

Il explique également avoir déjà fourni toutes les preuves nécessaires à la police pour prouver son innocence et les intentions malveillantes de son ex-épouse. Il affirme même que la famille de la jeune femme "confirment ses propos".

Procès de Nekfeu : et maintenant que va-t'il se passer ?

Nekfeu a plusieurs fois pris position en faveur de la lutte contre les violences faites aux femmes. On se souvient de son passage dans Quotidien en 2017 où il semblait se placer du côté des victimes : "Ce genre de prédateurs, c’est la honte. Les plaintes n’ont souvent pas de suite. Il faut avoir de l’argent pour gagner un procès, puis parfois on a honte. J’imagine que les femmes n’ont pas forcément envie d’aller jusqu’au tribunal, d’affronter la personne". Il poursuivait : "Il n’y a pas de fumée sans feu. La plupart des cas qui font scandales sont basés sur des p*tains de faits". Sur ça, on est plutôt d'accord.

Était-ce une belle façon de se protéger ou bien une réelle conviction du rappeur ? Si son ex-femme attend toujours sa convocation devant un commissariat, les faits devraient être prochainement jugés au tribunal.

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