Pourquoi le mois de juin est considéré comme le mois des fiertés ?

Tous les ans au mois de juin, on célèbre partout dans le monde la diversité et l'amour universel. Si la célébration est géniale (et essentielle), peu de gens savent réellement pourquoi on célèbre les communauté LGBTQIA+ pendant tout le mois de juin. Il est temps de revenir aux fondamentaux.

Écrit par Juliette Gour le

Au mois de juin, c'est grand charivari. Paris (et le monde entier) nous offre un paradis aux couleurs de l'arc-en-ciel pour célébrer pendant 30 jours les fiertés de toutes les communautés. En plus des Gémeaux, ce sont les communautés LGBTQIA+ qui sont célébrées du 1er au 30 juin. Gay Pride, évènements culturels, marches en faveur des droits LGBT... Les manifestations ne manquent pas au mois de juin pour mettre en lumière le combat de ces communautés encore trop souvent invisibilisées.

C'est quoi la pride ?

La pride, c'est tout simplement la fierté : celle d'être qui on est ([b]"You're born this way Baby"), celle d'assumer son amour au grand jour, celle d'être "différent" mais de n'en avoir rien à faire... Il y a autant de personnes que de fiertés à célébrer au mois de juin. C'est pendant cette période que toutes les voix s'unissent pour crier haut et fort que l'homophobie n'a plus lieu d'être, tout comme la transphobie. C'est d'autant plus nécessaire lorsque l'on sait que, selon le dernier rapport de l'association SOS Homophobie, les actes de violence à l'encontre des personnes issues des communautés LGBTQIA+ sont en nette augmentation. Encore trop de personnes vivent des violences ordinaires, sont rejetées par leur famille, sont agressées dans la rue à cause de leur orientation sexuelle.

C'est d'autant plus essentiel lorsque l'on sait que la création de ce mois des fiertés est directement liée à des violences à l'encontre des communautés LGBTQIA+ en 1969. Finalement, en 54 ans, les choses n'ont pas tant évolué que ça...

Pourquoi est-ce qu'on célèbre le pride month en mai et juin avec des marches des fiertés ?

Le mois des fiertés tire son origine d'un triste évènement survenu en 1969 aux USA. Cette année-là, dans la nuit du 28 juin, s'est déroulée à New York le soulèvement de Stonewall (qui était un bar très fréquenté par les communautés LGBTQIA+). À cette époque aux USA, les minorités (qu'elles soient sexuelles ou raciales) étaient particulièrement persécutées. La nuit du 28 juin 1969, les choses ont dérapé lors d'une descente de police dans le bar. Les clients ont décidé de résister et le contrôle de police s'est transformé en émeutes. 

La police, particulièrement brutale, a arrêté de nombreuses personnes sur place qui ont par la suite dénoncé une discrimination évidente de la part des forces de l'ordre. Cette triste nuit est devenue le point de départ d'une résistance et les personnes issues des communautés LGBTQIA+ se sont mises à résister et à se battre pour la reconnaissance de leurs droits. Par la suite, de nombreuses manifestations ont eu lieu, choquant les plus conservateurs. 

Aussi triste soit la genèse de cette histoire, elle a au moins eu le mérite de mettre le feu aux poudres et a poussé les personnes discriminées à se réunir pour lutter ensemble pour leurs droits.

Quand est-ce que le mois des fiertés a été créé en France ?

Il faudra attendre 1971 pour que les premières manifestations publiques pour le droit des homosexuels aient lieu à Paris. Organisée par le Front homosexuel d'action révolutionnaire, cette première action marquera le début d'une lutte sous le doux slogan "Liberté, égalité, homosexualité". Entre 1980 et 2013, de nombreuses lois vont être votées pour reconnaître les droits des personnes issues des communautés LGBTQIA+.

En 1981, l'âge de la majorité sexuelle est légalisé pour les relations homosexuelles, passant de 21 à 15 ans. L'année 1982 marque la création de l'association "SOS Homophobie", qui lutte activement (encore aujourd'hui) contre les discriminations faites aux personnes LGBTQIA+

Quand a eu lieu la première marque des fiertés à Paris ?

Il faudra attendre 1997 pour que la première Gay Pride défile fièrement dans les rues de Paris. Lors de la première édition, ce sont près de 10 000 personnes qui s'étaient réunies pour célébrer l'amour et la diversité. Aujourd'hui, c'est un évènement incontournable qui est organisé dans toutes les villes de France.

En 2001, le PACS est institué en France et permet aux personnes du même sexe de bénéficier de certains droits. Et en 2013, le mariage pour tous est légalisé en France. L'adoption de cette loi ne s'est pas faite sans manifestations, mais le droit au mariage pour tous a finalement été adopté et est l'une des lois les plus symbolique des droits LGBTQIA+ en France

Quelles sont les dates à retenir de la Pride 2023 pour célébrer le mois des fiertés LGBT+ comme il se doit ?

Tout au long du mois de juin et même au mois de juillet, de nombreuses marches des fiertés vont venir secouer les centres-villes de toutes les petites bourgades du pays, de Paris aux régions. 

Le 10 juin, la Pride sera à Arras, Bordeaux, Compiègne, le Havre, Lyon, Nantes, Sant-Quentin, Toulouse et Villefranche-de-Rouergue. 

Le 11 juin, la Pride sera à Fécamp. 

Le 17 Juin, la Pride sera à Arles, Biarritz, Caen, Guéret, Mende, Metz, Montpellier, Quimper, Rennes, Strasbourg, Toulon et Tours. 

Le 19 juin, la Pride sera à Angoulème et Calais. 

Le 24 juin, la Pride sera à Aurillac, Avignon, Béziers, Brest, Cluny, Dijon, Saint-Pierre de la Réunion et à Paris (où la marche sera sans char pour des raisons écologiques).

Le 8 juillet, la Pride sera a Nîmes, Sain-Paul-Lès-Dax et Vannes.

Le 9 juillet, La Pink Parade sera à Nice. 

Le 22 juillet, la Pride sera à Annecy. 

Le 29 juillet, Stop Homophobie organisera la seconde édition des Fiertés Rurales à Chenelles.

Le 9 septembre, la Pride sera à Limoges.

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